ST. LOUIS - Les partisans des Blues de St. Louis savoureront enfin samedi un premier match de finale de la coupe Stanley en 49 ans.

 

« C’est vraiment spécial d’être l’équipe qui met fin à cette pause-là, mais c’est sûr qu’on va essayer d’en faire un peu plus encore », a lancé David Perron à l’aube de cette partie qui pourrait permettre aux Blues de prendre les devants 2-1 dans la grande finale.

 

Pour gagner, les Blues devront maintenir l’implication physique démontrée dans la victoire de 3-2 arrachée en prolongation mercredi à Boston. Peut-être même un peu plus.

 

« On a distribué 50 mises en échec lors du dernier match. C’est déjà beaucoup, mais on ne changera certainement pas et on va encore chercher à s’imposer physiquement », a poursuivi le Québécois qui a eu une longue conversation avec son entraîneur-chef Craig Berube sur la patinoire de l’Enterprise Center après l’entraînement vendredi.

 

« Il n’y avait rien de spécial. Au contraire. J’ai commis un revirement qui a permis aux Bruins de marquer lors du dernier match. J’étais pas mal déçu après ce jeu, mais Craig voulait me dire qu’il avait aimé la façon dont j’avais mis cette erreur de côté pour ensuite disputer un bon match. Il parle beaucoup aux gars. Et nous le faisons régulièrement », a indiqué Perron qui devrait se retrouver contre le trio de Patrice Bergeron samedi.

 

Un trio qui a été muselé au cours des deux premiers matchs de la grande finale si l’on fait abstraction au but dans un filet désert marqué par Brad Marchand pour confirmer la victoire de 4-2 lors du premier match lundi.

 

« On a eu du succès, mais ça demeure un trio de premier plan. L’un des meilleurs de la LNH. «Bergie» est un joueur élite dans la LNH. Il joue toujours de la même façon. Tu ne sais jamais quand il peut exploser », a rappelé Perron qui s’attend donc une fois encore à faire face à un gros défi en compagnie de son joueur de centre Ryan O’Reilly et de leur jeune coéquipier Samuel Blais.

 

Bergeron : congé d’entraînement

 

Patrice Bergeron a raté l’entraînement des Bruins vendredi. Rien pour calmer les soupçons associés à une éventuelle blessure qui pourrait le ralentir comme on l’a remarqué lors du deuxième match.

 

Le fait que les trois joueurs – Bergeron (huit buts, 13 points), Marchand (huit buts, 19 points) et Pastrnak (sept buts, 15 points) – connaissent une finale timide jusqu’ici qu’ils se sont plus fait remarquer avec des revirements et des signes de frustrations que par des coups d’éclat moussent également les regards critiques à leur endroit.

 

« Patrice a pris congé et il sera du match de demain il n’y a aucun doute là-dessus », a assuré Bruce Cassidy dans son point de presse quotidien.

 

L’entraîneur-chef des Bruins a toutefois été moins loquace quant à l’état de santé de son joueur vedette bien qu’il soit convaincu que Bergeron et ses compagnons de trio sont sur le point d’exploser offensivement.

 

« Ils sont les premiers à savoir qu’ils peuvent nous en donner davantage. Ils n’ont jamais été éteints sur de longues périodes et je les connais assez pour savoir qu’ils sont sur le point de débloquer. Ils ont obtenu des chances et il ne faut pas non plus sous-estimer la qualité des performances des joueurs qui se sont retrouvés devant eux. On a vu plusieurs trios défiler contre et les défenseurs contre qui ils ont passé le plus de temps lors des deux premiers matchs – Colton Parayko et Jay Bouwmeester – ont été très solides. Ils sont gros, ils sont bons avec leurs bâtons, ils ferment très bien les espaces et interceptent beaucoup de rondelles. Mais nos trois gars sont en forme, ils ont la bonne attitude et je les sens prêts », a tranché Cassidy.

 

Marchand se moque des critiques

 

Blanchi de la feuille de pointage à ses deux derniers matchs et victime d’un différentiel de moins-2 lors de ces deux rencontres, Bergeron pourrait égaler sa plus longue «disette» des séries alors que les Blue Jackets de Columbus l’ont gardé à l’écart de la feuille de pointage trois matchs de suite.

 

David Pastrnak n’a pas récolté de point dans cinq des sept derniers matchs des Bruins.

 

Quant à Marchand qui a été blanchi mercredi après avoir marqué trois buts et récolté quatre points à ses trois matchs précédents, il se moquait des critiques et des doutes qui planaient sur son trio.

 

« Le jeu est très serré. Nous affrontons une très bonne équipe qui compte sur de très bons joueurs. Rien n’est facile. C’est vrai que nous n’avons pas été en mesure d’être aussi efficace en attaque massive – les Bruins ont quand même marqué deux fois en 10 avantages numériques lors des deux premiers matchs – mais nous n’avons qu’à maintenir nos efforts et la qualité de notre travail et tout ira bien. Nous sommes certainement bien moins préoccupés que vous semblez l’être et les choses sont beaucoup moins graves que vous le laisser entendre », a soutenu le meilleur marqueur des Bruins en séries.

 

Quant à la frénésie qui devrait marquer la tenue d’un premier match de finale de coupe Stanley à St.Louis en près de 50 ans, Marchand est loin d’y accorder de l’importance.

 

« Tous les amphithéâtres de la LNH contiennent sensiblement le même nombre de partisans et une fois en séries les amateurs qui viennent nous voir sont très enjoués. C’est parfait ainsi. Je ne m’occupe pas une seconde de l’atmosphère ou de la pression reliée à l’engouement des amateurs. Comme joueur de hockey, les seules choses qui retiennent mon attention sont celles qui se déroulent sur la patinoire pendant les matchs », a-t-il conclu avant de prendre congé des journalistes.

ContentId(3.1323696):Coupe Stanley : les Blues ont-ils ébranlés les Bruins? (LNH)
bellmedia_rds.AxisVideo