Le visage des Maple Leafs de Toronto a bien changé depuis qu’ils ont fait de Frédéric Gauthier leur choix de premier il y a deux ans. Les critères d’embauche recherchés chez les jeunes joueurs ne sont peut-être plus les mêmes, mais l’attaquant québécois cadre parfaitement dans la nouvelle philosophie de l’organisation.

Gauthier ne sera sans doute jamais aussi flamboyant que les attaquants William Nylander, Kasperi Kapanen et Mitch Marner, mais ses statistiques avancées révèlent toute l’ampleur de sa valeur pour les Leafs.

« Si on s’attarde aux tirs tentés et à son rendement en possession de rondelle, il se débrouille extrêmement bien. Tout le monde aime les joueurs spectaculaires aux habiletés hors du commun, mais pour Sheldon (Keefe, entraîneur-chef des Marlies de Toronto) et Mike (Babcock), les gars derrière le banc, Frédérik est un gars excitant parce qu’ils peuvent lui faire confiance, peu importe les circonstances », observe l’adjoint au directeur général, Kyle Dubas.

« Bien sûr que j’aime contribuer offensivement, mais je suis conscient que je suis davantage un attaquant défensif. Je tâche d’apporter une touche plus offensive à mon jeu, mais je me concentre davantage à faire ce que je fais de mieux », convient Gauthier.

Après avoir joué un rôle précieux dans la dernière conquête de la médaille d’or par Équipe Canada au Mondial junior et avoir fait de même pour l’Océanic de Rimouski, équipe championne en titre de la LHJMQ, Gauthier a prouvé aux Leafs qu’il s’acquitte bien de la pression et d’une lourde charge de travail.

« Mike répète souvent que certains joueurs font parfois la joie des dépisteurs et d’autres celle des entraîneurs. Tous les coachs rêvent d’avoir un joueur comme Frédérik dans leur équipe », renchérit Dubas.