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LAS VEGAS - La première présence d’Alexander Ovechkin en finale de la coupe Stanley retient toute l’attention dans le camp des Capitals à l’aube de la grande finale qui les opposera aux Golden Knights à Las Vegas dès lundi.

 

Et c’est normal.

 

Le plus redoutable marqueur de son époque, l’un des meilleurs de l’histoire du hockey n’a jamais été si près du trophée le plus convoité du hockey. Bien qu’il ait largement contribué à la présence de son équipe en finale avec ses 12 buts et 22 points – le capitaine des Caps est deuxième dans la LNH pour les buts marqués derrière Mark Scheifele (14) et deuxième pour les points récoltés derrière son coéquipier Evgeny Kuznetsov (24) – Ovechkin et les Caps doivent au but de Lars Eller, en deuxième période de prolongation du troisième match de la série qui les opposait aux Blue Jackets de Columbus en première ronde, le fait d’être à Vegas pour y jouer au hockey et non à la roulette, aux cartes, aux dés ou simplement y profiter du soleil.


 

L’ancien du Canadien a d’ailleurs esquissé un large sourire lorsque les journalistes dépêchés de Montréal pour couvrir la grande finale l’ont questionné sur son but qui à défaut d’être beau – la rondelle a ricoché sur le patin d’Eller avant de se retrouver derrière Sergei Bobrovski – a sauvé la saison des Caps qui autrement auraient pu se retrouver en retard 0-3 dans la série.

 

« Je vais sourire pour le reste de mes jours chaque fois que je penserai à ce but. C’est certainement le plus important but que j’ai marqué depuis le début de ma carrière. La situation était corsée. Même précaire pour nous. Mais tu rêves toute ta jeunesse à marquer un but de ce genre. Un but en prolongation. En séries éliminatoires. C’était toute une sensation. Une belle sensation pour moi, mais aussi une sensation qu’il faisait bon de partager avec mes coéquipiers », a indiqué Lars Eller.

 

L’ancien du Canadien affichait un calme olympien dimanche. Un peu plus de 24 heures avant sa première finale de la coupe Stanley en carrière.

 

« Je tente de ne pas trop y penser. Je suis d’une nature à parfois laisser les émotions prendre le dessus. J’ai besoin de retrouver du calme entre les matchs. Entre les séries. J’y arrive en lisant et en jouant au PlayStation. La nervosité reprendra demain et c’est une bonne chose, car tu veux être un peu nerveux avant de rendez-vous aussi important que celui qui nous attend. »

 

Comme tous ses coéquipiers, Lars Eller est heureux pour Alexander Ovechkin d’enfin avoir la chance de se battre pour une coupe Stanley. Eller balaie toutefois du revers de la main, les critiques selon lesquelles Ovechkin doit assumer une grande part de responsabilité dans le fait qu’il se retrouve en grande finale pour la première fois de sa carrière.

 

Il faut dire que les statistiques d’Ovechkin en séries – 58 buts et 112 points en 116 matchs – donnent raison à Eller et à tous ceux ou celles qui veulent défendre Ovi.

 

« C’est formidable de le savoir en finale. Mais c’est tout aussi formidable pour le reste de l’équipe. Nous avons composé avec beaucoup d’adversité dans les trois rondes des séries. Nous sommes revenus de l’arrière contre Columbus, Pittsburgh et Tampa. Alex a beaucoup de pression sur les épaules. Il est un joueur vedette qui attire beaucoup l’attention. Et c’est normal. Mais le hockey demeure un sport d’équipe. Les meilleurs joueurs, comme Ovie, doivent être appuyés par des joueurs de soutien qui font leur travail. Des gars qui contribuent quand c’est le temps. Il est injuste d’analyser et de lancer des grandes conclusions sur les qualités d’Alex en séries simplement en regardant ce que l’équipe a fait en séries depuis 13 ans. Depuis qu’il est là », a plaidé Eller.

 

Sur la tribune où il s’est présenté pour répondre aux questions des journalistes, Alex Ovechkin semblait détendu dimanche. Il s’est même permis d’envoyer les journalistes sur une fausse piste en soulignant qu’il avait reçu un appel de courtoisie du président russe Vladimir Poutine qui lui souhaitait bonne chance en grande finale. Il s’est aussi permis de dire aux journalistes qu’ils seraient en mesure de suivre les matchs avec un verre à la main en faisant référence au « nightlife » de Las Vegas.

 

Au-delà ses blagues, le capitaine des Capitals a admis qu’il était à Vegas pour gagner la coupe Stanley et qu’il était hors de question de simplement se satisfaire d’une présence en grande finale.

 

« Nous avons travaillé très fort toute la saison pour nous retrouver ici. Peu de gens nous donnaient des chances d’atteindre la finale. Il en va de même pour les Knights. Mais nous y sommes. J’apprécie le moment présent comme tout le monde. Je tente toutefois de contrôler mes émotions et mon intensité afin d’en garder le plus possible pour la patinoire afin de performer le mieux possible. »

 

Comparaison Capitals/Golden Knights