Décidément, le 28 mai va rester une date importante dans la carrière de Patrick Roy. En 2003, il mettait un terme à sa glorieuse carrière; en 2006, il remportait la coupe Memorial à la barre des Remparts de Québec. Et hier, il devenait officiellement l'entraîneur de l'Avalanche du Colorado.  

Après 10 ans avec les Remparts, dont 8 comme entraîneur-chef et directeur général, Roy a jugé que le temps était venu de passer à autre chose. Après avoir refusé une offre de l'Avalanche en 2009, une autre des Capitals de Washington en 2011, après s'être fait dire non par Marc Bergevin l'an dernier, toutes les conditions étaient finalement réunies pour faire le saut dans la LNH. Parce que Patrick Roy avait ce privilège immense que peu de gens possèdent, celui de choisir ce qu'il voulait faire de sa vie. Indépendant de fortune, heureux dans son travail avec les Remparts et profitant d'une qualité de vie exceptionnelle à Québec, il n'allait pas échanger tout cela sans s'assurer d'être aussi bien dans sa peau dans un nouveau rôle. À Denver, il sera chez lui, au sein d'une organisation qu'il connaît et entouré de gens avec qui le courant va passer.  

Patrick Roy a dévoilé plusieurs aspects de sa personnalité lors de son point de presse hier à Denver.

Il était sûr de lui, bien préparé, fidèle à ses principes, un brin sarcastique et a répondu sans détour aux questions qu'on lui a posées. En fait, le seul moment où il a été hésitant, c'est quand il a lu un texte préparé d'avance au début de sa conférence.
 
Sûr de lui,  parce qu'après 10 ans avec les Remparts, il a parfaitement réussi sa transition de joueur de hockey à entraîneur. Et s'il aura son mot à dire dans les opérations hockey,  à maintes reprises lors de sa conférence il a insisté sur le travail d'équipe entre lui, Joe Sakic et Josh Kroenke. Ceux qui ont suivi les activités des Remparts depuis 10 ans savent que ce n'est pas de la frime. Malgré sa forte personnalité, Patrick Roy est un gars d'équipe. Et ne vous inquiétez pas pour Joe Sakic. En dépit de sa nature plus réservée, les gens qui ont bien connu les deux anciens coéquipiers avec l'Avalanche vous diront que Sakic est très capable de mettre son pied à terre quand il le faut.
 

Bien préparé, quand il a déclaré que l'Avalanche n'allait peut-être pas gagner la coupe Stanley la saison prochaine, mais que les joueurs allaient avoir l'attitude de gagnants de la coupe Stanley.

Et il a ajouté : « J'aimerais entendre un jour des joueurs dire, je veux jouer avec Landeskog, Stastny et Duchene parce que je sais qu'avec eux  je peux remporter la coupe Stanley ».
 
Fidèle à ses principes. Il a terminé son allocution d'ouverture en français en rappelant « Je sais d'où je viens et je ne vous oublie pas ». Aussi, en acceptant un contrat de quatre ans non garanti. S'il est congédié avant la fin de son entente, l'Avalanche ne lui devra pas un sou. Exactement comme il avait fait il y a 10 ans en prenant sa retraite avec une année à écouler à son contrat et en laissant 10 M$ sur la table. 
 
Patrick a aussi été sarcastique. Quand on lui a rappelé que les joueurs vedettes de la LNH font rarement de bons entraîneurs, il a dit : « 100 % des entraîneurs actuels dans la LNH ont été des recrues une fois dans leur carrière ».  Et vlan!
 
Enfin, Patrick a donné des réponses franches et directes. Dans le genre "« Tu veux savoir si j'aurais accepté l'offre de l'Avalanche comme entraîneur seulement? La réponse est oui  ».

Ou encore, « J'ai suggéré à Joe d'envisager la possibilité d'échanger notre premier choix ».
 
À maintes reprises, Patrick Roy a parlé des fans. Une sensibilité qu'il a sûrement développée pendant les 10 années à Québec, où il était aussi propriétaire des Remparts.
 
On dit souvent qu'on n’a pas une 2e chance de faire une bonne première impression. Patrick Roy n'a pas raté la sienne.

La connexion Denver-Québec?

En 1995, quand les Nordiques ont quitté pour le Colorado, ils ont emmené avec eux une bonne partie de leur personnel francophone : Pierre Lacroix, François Giguère, Jacques Martin et Jean Martineau.

Même qu'à une certaine époque, on parlait à Denver de « la mafia du Québec ».  Au fil des ans, cette filière a disparu; ne restait plus que Pierre Lacroix dans un rôle de consultant depuis 2006 et Jean Martineau aux communications.

Avec la nomination de Patrick Roy, cette filiale pourrait renaître. Si tout indique que Benoit Groulx va refuser l'offre de Patrick pour des raisons familiales, André Tourigny pourrait être intéressé, tout comme Martin Laperrière, le fidèle adjoint de Patrick avec les Remparts. Et il semble bien que François Allaire va devenir l'entraîneur des gardiens de but.

C'est tout à l'honneur de Patrick.

La St-Jean à Glendale

Un feu de la St-Jean le 25 juin à Québec, ça vous tenterait?

Il semble qu'il faudra attendre à cette date avant de connaître la suite de cette interminable saga. C'est ce qu'ont laissé entendre les élus de Glendale après avoir rencontré les dirigeants de la LNH et le nouveau groupe Renaissance.

Les deux parties ont eu des commentaires prudents à l'issue de cette rencontre. Le maire a parlé « d'un pas dans la bonne direction, mais qu'aucune décision n'avait été prise ».  Le conseiller Manny Martinez a déclaré, lui, que les discussions avaient porté sur des sujets plus généraux. Bill Daly a dit que la rencontre avait été constructive. Quant à George Gosbee et Anthony LeBlanc, après avoir tenté d'échapper aux journalistes,  ils ont simplement affirmé que les pourparlers allaient se poursuivre. 

Le groupe Renaissance cherche à obtenir un montant annuel (15 M$)  pour le bail et le contrat de gérance de l'amphithéâtre, ce que Glendale n'est pas prête à lui donner. 

Il y a quelques semaines, la ville a lancé un appel d'offres aux groupes intéressés à gérer l'amphithéâtre. La période de soumissions prend fin vendredi et la ville veut étudier toutes les propositions qui lui seront soumises. Glendale doit prendre une décision avant le 30 juin, fin de son année fiscale, afin de savoir à quoi s'en tenir dans l'élaboration de son budget 2014. Et la dernière assemblée du conseil avant cette date est le 25 juin.

Le 25 juin, les préparatifs de la saison 2013-2014 de la LNH seront passablement avancés. En principe, le calendrier est dévoilé dans les premiers jours de juillet. Et même si la LNH a un calendrier B, est-ce qu'elle peut se permettre d'attendre jusque-là? Elle fait quoi si Glendale accepte une des propositions qui lui seront soumises via son appel d'offres? Surtout que demeurer propriétaire des Coyotes pour une autre saison ne serait pas dans les plans de la ville.

Quant au contrat accordé au DG Don Maloney, cela n'a rien d'inusité. C'est peut-être un cadeau que la ligue fait à Don Maloney pour avoir tenu le fort au cours des quatre dernières années. Si ma mémoire est fidèle, George Gillett avait fait la même chose avec ses principaux lieutenants avant de vendre le CH à Geoff Molson. Et si vous voulez mon avis, il y a sûrement une clause dans le contrat qui permet à Maloney de briser l'entente en cas de déménagement de l'équipe.