Du « Concombre de Chicoutimi » au « Roadrunner », en passant par le « Pocket Rocket », les joueurs de la Ligue nationale de hockey ont hérité de surnoms qui sont soit savoureux, soit ridicules.

Dans sa plus récente chronique retraçant les 100 ans de la LNH, une série hebdomadaire produite par La Presse canadienne, voici quelques-uns des surnoms qui ont fait époque:

POCKET ROCKET

Henri Richard possède une bague de la Coupe Stanley pour chaque doigt de la main, et une 11e qu'il aurait pu glisser dans l'une des poches de ses pantalons.

Mais ce n'est pas ce qui explique le surnom de ce membre du Temple de la renommée.

Richard est devenu le « Pocket Rocket » (Le Rocket de poche) parce qu'il mesurait trois pouces de moins et qu'il était 15 ans plus jeune que son frère Maurice « Rocket » Richard.

Ce dernier a été surnommé le « Rocket » par son coéquipier Ray Getliffe, qui était ébahi par la vitesse de Richard sur la patinoire.

GRIM REAPER

Durant les années 1990, Stu Grimson s'est révélé l'un des joueurs les plus intimidants dans la LNH.

À six pieds cinq pouces et 239 livres, le hockeyeur surnommé « The Grim Reaper » (La Faucheuse) pouvait faire trembler plusieurs de ses rivaux et n'hésitait pas à jeter les gants.

Grimson a passé plus de 10 ans dans la ligue, amassant 39 points et l'impressionnant total de 2113 minutes de punition.

RED LIGHT

Certains surnoms font plaisir, d'autres pourraient embarrasser certains joueurs.

C'était probablement le cas d'André « Red Light » Racicot... surtout lorsqu'on occupe la position de gardien de but dans la LNH.

Pourtant, la fameuse lumière rouge derrière le filet ne s'allumait pas aussi souvent qu'on serait porté à le croire lorsque Racicot défendait les buts du Canadien de Montréal.

Racicot a complété sa carrière dans la LNH avec une moyenne de buts alloués de 3,50. Mais le fait qu'il était le réserviste d'un certain Patrick Roy pouvait laisser croire qu'il était bien plus généreux à l'endroit de ses rivaux.

M. HOCKEY

Parfois, les surnoms les plus simples sont les meilleurs.

Gordie Howe pouvait tout faire sur la patinoire, et le surnom de M. Hockey lui allait comme un gant.

Peu de hockeyeurs pouvaient se vanter de posséder autant d'atouts que l'ancienne gloire des Red Wings de Detroit.

Il a été l'un des plus grands marqueurs de l'histoire du hockey et un meneur pendant ses 26 campagnes dans la LNH. Et il était capable de servir de solides mises en échec à ses adversaires, qui n'aimaient pas fréquenter les coins de patinoire lorsque Howe se trouvait sur la patinoire.

CHICOUTIMI CUCUMBER

Peu importe l'adversaire, le gardien Georges Vézina était reconnu pour ne jamais perdre son calme sur la patinoire, au point d'être surnommé « Le Concombre de Chicoutimi ».

Originaire de Chicoutimi, Vézina pratiquait son art avec élégance et efficacité... et sur une base régulière.

Vézina a d'ailleurs participé à 328 matchs d'affilée avec le Canadien de Montréal.

Le trophée remis annuellement au meilleur gardien de la Ligue nationale, porte son nom, tout comme le domicile des Saguenéens de Chicoutimi dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

ROADRUNNER

Il a joué à une époque où les Coyotes de l'Arizona n'avaient pas encore été admis dans la Ligue nationale de hockey, et on ne l'entendait jamais crier « Bip! Bip! » lorsqu'il filait à toute allure sur le flanc droit avec le Canadien de Montréal.

Mais ça n'a pas empêché Yvan Cournoyer de se faire surnommer le Roadrunner.

D'abord utilisé à titre de spécialiste des avantages numériques, Cournoyer s'est servi d'une vitesse inégalée à l'époque pour connaître une fructueuse carrière de 16 saisons, toutes avec le Canadien de Montréal.

Cet ancien capitaine a fait graver son nom sur la coupe Stanley en 10 occasions et a mérité le trophée Conn-Smythe au printemps 1973.