Les Panthers crédibles à nouveau
LNH jeudi, 22 mars 2018. 10:53 samedi, 14 déc. 2024. 23:42BOCA RATON – Dale Tallon espère que ses Panthers maintiendront leur ascension au classement et se tailleront une place en séries : « On devait gagner à Montréal et Ottawa et nous l’avons fait. Il nous reste 11 matchs à jouer et j’ai l’impression que ça prendra encore sept ou huit victoires pour maximiser nos chances », a ajouté le directeur général des Panthers.
Les victoires s’accumulent à un rythme effréné dans le Sud de la Floride. Les vilains revers encaissés contre Ottawa et Edmonton sont les deux seuls que les Panthers ont subis en temps réglementaire (11-2-1) à leurs 14 dernières parties. Depuis le 30 janvier, les Panthers ont gagné 18 des 24 matchs qu’ils ont disputés (18-5-1).
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Ce soir (jeudi) à Columbus, les Panthers compléteront une séquence de trois matchs sur la route. Une victoire aux dépens des Blue Jackets hisserait les Panthers en séries tout en chassant les Devils du New Jersey.
À la porte des séries avec 81 points, les Panthers accusent des retards d’un point sur les Devils et de cinq sur les Flyers. La Floride a toutefois deux et trois matchs en main sur Jersey et Philadelphie. Ces matchs en main feront peut-être contrepoids à un calendrier vraiment pas commode.
Après leur duel contre les Jackets, les Panthers reviendront à domicile pour y disputer une petite partie contre les Coyotes de l’Arizona avant de reprendre la route pour un voyage de quatre rencontres qu’ils amorceront contre les Islanders de New York avant de visiter Ottawa, Toronto et Boston. En passant, les Panthers croiseront les Bruins à trois reprises au cours de leurs 11 derniers matchs en plus d’affronter les Predators de Nashville.
« Notre calendrier est difficile, mais il n’y a rien de facile pour tout le monde dans la LNH », a ironisé Tallon rencontré mercredi à la réunion printanière des directeurs généraux.
Destination prisée
Que son équipe trouve une façon de se hisser en séries ou qu’elle s’essouffle d’ici le 8 avril alors qu’elle complètera sa saison régulière à Boston, Dale Tallon est convaincu d’une chose : les Panthers ont repris leur place au sein des équipes à prendre au sérieux autour de la LNH.
Après le vaudeville qui a miné la saison 2016-2017 – congédiement de Tallon pour le remplacer par Tom Rowe, congédiement de Gerard Gallant, que Tom Rowe a ensuite remplacé derrière le banc, plongée en piqué au classement général – les Panthers sont encore loin derrière le Lightning de Tampa en matière de performances sur la patinoire et de crédibilité dans les bureaux. Mais ils ne sont plus la risée qu’ils étaient redevenus l’an dernier.
« Nous sommes crédibles à nouveau sur la patinoire et à l’extérieur. Les joueurs de partout autour de la Ligue recommencent à regarder notre club comme une équipe pour laquelle ils aimeraient jouer. Pas à cause du soleil, des plages, ou des taxes et de l’impôt qui sont moins élevés qu’ailleurs dans la Ligue, mais bien plus simplement parce qu’ils voient une très bonne équipe prendre forme. Ça va certainement nous aider dans notre quête de faire de bonnes embauches au marché des joueurs autonomes et ça nous permet de cibler des joueurs dans le cadre de transaction. Des joueurs qui, si nous étions moins intéressants sur le plan hockey, pourraient refuser d’être échangés ici », tranche le directeur général des Panthers.
Dale Tallon sait de quoi il parle. Il a vécu pareil comportement alors que les Blackhawks de Chicago formaient un club moribond lorsque l’ancien défenseur originaire de Rouyn-Noranda a obtenu le poste de directeur général en 2005.
« Les Hawks avaient atteint les séries une seule fois en sept ans quand j’ai eu le job de DG à Chicago. Personne ne voulait venir jouer chez nous. On a réussi à changer l’image de l’équipe par le biais du repêchage et quand on a gagné notre première coupe en 2010, les Hawks sont devenus l’une des organisations phares de la Ligue. C’est ce que j’avais commencé à faire à mon arrivée en Floride. Et c’est ce que j’ai recommencé à faire cette année. Regarde notre club. On est encore très jeune. On est en pleine progression. Le meilleur est à venir », a assuré Talon.
Piliers des Panthers à la ligne bleue, Aaron Ekblad et Mike Matheson ont 22 et 24 ans. Piliers de l’attaque, Aleksander Barkov n’a que 22 ans lui aussi. Ses principaux complices sont à peine plus âgés que lui : Jonathan Huberdeau et Vincent Trocheck ont 24 ans. Nick Bjugstad a 25 ans.
Premier choix des Panthers en 2016 (23e sélection), le Finlandais Henrik Borgstrom – un autre gros joueur de centre de 6 pi 3 po – a marqué 22 buts et récolté 50 points en 38 parties avec l’Université de Denver cette année.
S’ils sont jeunes, voire très jeunes, à l’attaque et à la ligne bleue, les Panthers comptent sur un Roberto Luongo qui aura bientôt 39 ans et sur son adjoint James Reimer qui a 30 ans pour défendre leur filet.
Après des blessures qui ont miné sa saison, Luongo est de retour en force. Il a signé huit gains à ses 11 derniers matchs (8-2-1), dont deux par jeu blanc aux dépens du Canadien. Ses 75e et 76e blanchissages lui ont permis de rejoindre Tony Esposito et Ed Belfour au 9e rang des tous les gardiens de l’histoire pour le nombre de jeux blancs réussis.
Avec six matchs à disputer pour atteindre le plateau de 1000 en carrière, Roberto Luongo deviendra – peut-être avant la fin de la saison s’il demeure en santé – seulement le troisième gardien de l’histoire à atteindre le plateau des 1000 rencontres dans la LNH. Les trois sont Québécois puisque Luongo rejoindra Martin Brodeur (1266) et Patrick Roy (1029).
« Roberto est encore excellent pour nous malgré son âge. Il calme l’équipe avec son expérience et son attitude. "Lou" travaille très fort, mais on doit donner beaucoup de crédit également à notre entraîneur des gardiens (Robb Tallas) qui guident Roberto et James Reimer », a lancé Dale Tallon avant de tourner les talons et de prendre la direction de son terrain de golf. Ancien professionnel sur le circuit canadien, Tallon maintient toujours une marge d’erreur de 0 à 67 ans. « Je ne joue pas aussi souvent que je le voudrais, mais je m’assure d’aller pratiquer chaque fois que mon horaire me le permet. »