Classement des bassins d'espoirs de la LNH : positions 17 à 24
LNH mercredi, 18 mai 2022. 08:00 vendredi, 15 nov. 2024. 13:11Le RDS.ca vous propose le 2e volet de son classement des 32 formations de la LNH en fonction de la qualité de leur bassin d’espoirs.
Les critères d’admissibilité établis afin qu’un espoir puisse être répertorié dans ce classement :
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Dans le cas d’un patineur, celui-ci doit être âgé de 22 ans ou moins.
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Celui-ci doit soit avoir paraphé son contrat d’entrée, soit avoir été repêché par une équipe.
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Les patineurs considérés comme étant des membres réguliers d’un alignement de la LNH - cette définition peut être appelée à varier légèrement, notamment en cas de présence sur la liste des blessés - sont exclus.
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Dans le cas d’un gardien de but, tous les athlètes de moins de 26 ans ont été considérés, étant donné la courbe de développement particulière observée à cette position.
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Les gardiens occupant le rôle de partant de leur équipe ou celui de réserviste à temps plein sont exclus.
Il y a bien entendu un caractère subjectif à un tel classement, étant donné la variété d’évaluations possibles au sujet du potentiel d’un jeune joueur, surtout lorsque celui-ci n’a pas encore effectué la transition entre les rangs juniors et professionnels.
Par ailleurs, une équipe misant sur une moins grande profondeur que ses rivaux doit-elle réellement être pénalisée au classement si elle a la chance de compter sur quelques espoirs identifiés comme de futurs joueurs de premier trio ou de premier duo défensif? Les réponses à cette question peuvent certainement varier.
Cinq joueurs intrigants pour l’avenir :
1- Oskar Olausson, ailier
2- Sean Behrens, défenseur
3- Martin Kaut, ailier droit
4- Jean-Luc Foudy, centre
5- Sampo Ranta, ailier gauche
Par les années passées, Joe Sakic avait adopté une approche empreinte de prudence quant à la possibilité d’échanger de jeunes joueurs de l’organisation à la date butoir. Ce printemps toutefois, cette abondance de précaution a été mise de côté, voyant se dessiner la meilleure de l’Avalanche de remporter les grands honneurs depuis son arrivée en poste. C’est ainsi qu’en l’espace d’une semaine, trois anciens hauts choix de l’équipe, soit l’attaquant Tyson Jost (10e choix au total, 2016) et les défenseurs Justin Barron (25e, 2020) et Drew Helleson (47e, 2019), ont servi de monnaie d’échange afin d'obtenir des munitions immédiates.
Par ailleurs, ni Alex Newhook ni Bowen Byram n’ont gardé le statut d’espoir étant donné leur statut de régulier au Colorado, de sorte que la banque d’espoirs s’est considérablement amoindrie depuis le mois d'octobre.
Olausson est le plus récent choix de 1re ronde de l’Avalanche, au 28e échelon du repêchage de 2021. L’ailier suédois a choisi de poursuivre son développement dans l’OHL, alors qu’il s’est amené avec les Colts de Barrie avant d’être envoyé aux Generals d’Oshawa. Il n’y a pas beaucoup d’artifice au jeu d’Olausson, mais il est un joueur consciencieux dans les trois zones et ne recule pas devant le jeu physique. Ses qualités de patineur sont également meilleures que la moyenne.
Behrens a connu une saison recrue très satisfaisante à la ligne bleue des Pioneers de l’Université de Denver, champions du Frozen Four, amassant 29 points en 37 matchs durant le calendrier régulier. Ce dernier a glissé jusqu’en fin de 2e ronde en juillet dernier, en grande partie en raison du fait qu’il mesurait 5 pieds 9 - il a depuis gagné un pouce additionnel. Malgré qu’il soit encore un peu frêle, Behrens arrive à gagner plusieurs batailles pour la rondelle en raison de son intelligence du jeu et son bon positionnement.
Totalisant plus de 160 matchs avec les Eagles du Colorado depuis qu’il s’est amené de la Tchéquie, Kaut commence à 22 ans à connaître la LAH de fond en comble. L’Avalanche n’a pas voulu brûler d’étapes avec ce 16e choix au total à l’encan de 2018. Mais à ce point-ci de son développement, l’état-major sait exactement ce qu’il en retourne : Kaut est un joueur combatif, responsable défensivement, qui aspire à terme à une place au sein d’un 3e trio, le tout probablement agrémenté d’un rôle en infériorité numérique.
À 19 ans, Foudy compte près de 100 rencontres d’expérience chez les pros, en raison de l’annulation du calendrier de l’OHL la saison dernière. Les statistiques offensives avec les Eagles sont modestes, mais il reste toujours une part d’intrigue pour l’un des patineurs les plus électrisants de sa classe d’âge. Le problème vient du fait que le cerveau ne fonctionne pas toujours à fond de train comme les jambes, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il est impossible de se faire une niche dans la LNH.
Ranta a terminé son stage universitaire au Minnesota en force lors de la campagne de 2020-2021, amassant 19 buts et affichant une récolte d’un point par match. Sans être flamboyant avec le club-école, le Finlandais de 21 ans en a suffisamment fait pour se mériter une audition d’une dizaine de matchs, en octobre et et novembre.
Cinq joueurs intrigants pour l’avenir :
1- Grigori Denisenko, ailier
2- Matthew « Mackie » Samoskevich
3- Michael Benning, défenseur
4- Justin Sourdif, ailier droit
5- Evan Nause, défenseur
Il y a eu un nombre passablement élevé de départs au sein de la banque d’espoirs des Panthers au cours de la dernière année. Certains s’expliquent simplement par leur graduation dans la LNH - on peut penser à Anton Lundell, Spencer Knight et Eetu Luostarinen -, tandis que d’autres sont partis dans le cadre de transactions - d’Emil Heineman à Ty Smilanic (tiens, tiens, deux nouveaux membres de l’organisation du CH) en passant par Owen Tippett et Devon Levi. Il ne faut donc pas s’étonner que les Panthers se classent dans le dernier tiers.
L’engouement entourant Denisenko s’est dissipé depuis ses deux participations remarquées au Mondial junior avec la sélection russe. Son arrivée en Amérique du Nord n’a pas été synonyme de succès immédiats et on ignore encore à ce jour si l’impressionnant arsenal offensif qui le caractérisait chez les juniors saura se transposer chez les professionnels. Tout compte fait, il n’était pas si étonnant d’entendre son nom circuler dans les rumeurs de transactions cet hiver, compte tenu de l’étiquette d’acheteurs agressifs apposée aux Panthers. Toujours est-il que Denisenko demeure un membre de l’organisation floridienne, et qu’un jour, Bill Zito pourrait se féliciter d’avoir laissé un sursis à l’ailier de 21 ans avant de « jeter l’éponge » dans son cas.
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Par la force des choses, Samoskevich verra son rôle être décuplé chez les Wolverines de l’Université du Michigan l’an prochain, après la vague de départs massifs de ses coéquipiers dans le cadre de premiers contrats professionnels, que ce soit Matty Beniers, Kent Johnson ou Brendan Brisson. Sa saison « freshman était par ailleurs très honorable, quelques mois après qu’il ait été sélectionné au 24e rang par les Panthers, avec une récolte de 29 points dont dix buts en 40 rencontres. Ça ne représentait que le 8e plus haut total de son club, preuve que cette édition des Wolverines regorgeait de talent. Le droitier de 19 ans aura la chance de s’imposer à son tour comme un meneur en 2022-2023.
Benning a connu une saison offensive remarquable à sa 2e année avec l’Université de Denver, avec une production de 15 buts qu’on ne voit pas souvent dans la NCAA, venant d’un défenseur ayant célébré ses 20 ans il y a quelques mois. Choix de 4e ronde en 2020, Benning est le fils de Brian Benning, un membre de l’édition inaugurale des Panthers, lors de la saison 1993-1994. Tout comme son paternel à l’époque, Michael est reconnu avant tout pour son flair lui permettant d’exceller en relance et de générer de l’attaque.
Les Panthers semblent avoir réalisé une belle prise au 87e échelon en 2020 en réclamant Sourdif, qui a constamment généré de l’attaque depuis ses débuts dans la Ligue junior de l’Ouest il y a quatre ans; il a d’ailleurs atteint le plateau des 200 points, le 9 avril dernier. Ce dernier sait utiliser sa grande rapidité pour créer de l’incertitude dans le camp adverse. Après trois saisons et demie dans l’uniforme des Giants de Vancouver, Sourdif est passé aux Oil Kings d’Edmonton, et son rythme de production, déjà excellent, s’est accéléré encore davantage. Il sera intéressant de le voir à l'œuvre avec ÉCJ en août prochain. Après tout, il semblait s’être déniché un rôle important au sein de l’effectif de Dave Cameron avant l’annulation de la compétition à la fin décembre.
Cinq joueurs intrigants pour l’avenir :
1- Zachary Bolduc, centre/ailier gauche
2- Jake Neighbours, ailier gauche
3- Dylan Peterson, centre
4- Simon Robertsson, ailier
5- Nikita Alexandrov, centre
Doug Armstrong et les Blues ont fait preuve de retenue à la date butoir des échanges et se sont bien gardés de se départir de Bolduc ou de Neighbours, de loin leurs deux meilleurs espoirs et des joueurs très en demande, afin de greffer de l’aide immédiate à leur effectif en vue des éliminatoires. Par ailleurs, notons l’absence du meilleur espoir de la formation du Missouri lors des dernières saisons, soit le défenseur Scott Perunovich, qui a accédé à la LNH en tant que régulier cette année, bien qu’il ait terminé l’année sur la liste des blessés à long terme.
Auteur d’une spectaculaire campagne de 55 buts dans la LHJMQ - personne n’en avait marqué 50 chez les Remparts depuis Anthony Duclair il y a une décennie -, Bolduc a rempli le filet à un rythme infernal au retour du congé des Fêtes, amassant à un certain point 35 buts en l’espace de 33 matchs, à compter du début du mois de février. Pour l’ensemble de la saison, il a réussi un total impressionnant de quatre tours du chapeau, devenant le 1er membre des Remparts à accomplir un tel exploit dans une même saison depuis Mikhail Stefanovich, en 2008-2009. Bolduc sera l’un des joueurs les plus fascinants à suivre durant les éliminatoires du circuit Courteau, surtout que Québec s’est avéré un véritable rouleau compresseur dans le dernier droit du calendrier régulier.
Neighbours, le choix de 1re ronde des Blues en 2020, est retourné à Edmonton dans la WHL pour une 4e saison après une audition dans la LNH ayant duré neuf matchs en octobre dernier. Le potentiel offensif n’est peut-être pas gigantesque pour le capitaine des Oil Kings, mais on peut aisément envisager qu’il jouera éventuellement sur un 2e ou 3e trio, en grande partie en raison de son intelligence du jeu et sa volonté de se mettre le nez dans le trafic. Bref, un ailier de puissance en devenir, et surtout, un excellent joueur d’équipe.
Cinq joueurs intrigants pour l’avenir :
1- Brendan Brisson, centre/ailier
2- Lukas Cormier, défenseur
3- Zachary Dean, centre
4- Pavel Dorofeyev, ailier gauche
5- Daniil Chayka, défenseur
Après Nick Suzuki et Cody Glass, un autre attaquant prometteur de l’organisation des Knights a quitté le navire au cours de la dernière année, alors que le meilleur espoir de l’équipe Peyton Krebs a pris la direction de Buffalo dans le fameux échange amenant Jack Eichel à Vegas.
Brendan Brisson n’a peut-être pas été un choix du top-5 comme l’ont été ses coéquipiers des Wolverines du Michigan Matty Beniers et Kent Johnson en 2021, mais qu’à cela ne tienne, le niveau de jeu qu’il a affiché à sa saison « sophomore » n’avait rien à envier à qui que ce soit, lui qui a terminé la saison régulière un point derrière Beniers. Peu après la conclusion de la saison en NCAA, Brisson choisissait de faire le virage vers les rangs professionnels, se joignant aux Silver Knights de Henderson, avec lesquels il a fait bouger les cordages dès sa 1re rencontre, à l’aide d’un très beau tir sur réception, l’une de ses marques de commerce. Il reste du travail à effectuer au niveau de ses habiletés de patinage, mais rien qui ne devrait l’empêcher de devenir une menace offensive employée sur la 1re vague de l’avantage numérique. À voir toutefois si ce sera en tant que joueur de 1er ou de 2e trio qu’il s’établira, à forces égales.
Cormier s'est révélé être « la » référence à ligne bleue au sein du circuit Courteau, avec sa récolte fulgurante de 33 buts en 62 seulement matchs et un total de 81 points à sa 4e campagne dans les couleurs des Islanders de Charlottetown. Ce qui très encourageant dans le cas du défenseur néo-brunswickois de 20 ans, c’est que l’on sent une nette progression dans des facettes de son jeu qui n’étaient pas aussi raffinées que son jeu à l’intérieur du territoire adverse. Plus engagé dans les duels le long des bandes, mieux outillé pour s’acquitter de ses rivaux plus costauds et pour offrir des minutes de qualité à son club en infériorité numérique, Cormier pourrait aisément devenir un bon défenseur no 2 ou 3 dans le circuit Bettman.
Le rendement offensif de Dean avec les Olympiques de Gatineau n’a pas connu l’explosion qu’aurait souhaité l’état-major des Knights, mais il demeure un espoir de qualité en raison de sa polyvalence. Souvent aux prises avec des blessures depuis deux ans, Dean a raté une vingtaine de rencontres en 2021-2022. Lorsqu’il a été en santé, il a été un élément-clé des succès des Olympiques, grâce à sa superbe vision du jeu. Ignoré par Équipe Canada junior en décembre dernier, le sera-t-il une seconde fois en août prochain? On le verrait bien occuper une place au sein des deux derniers trios.
Cinq joueurs intrigants pour l’avenir :
1- Cam York, défenseur
2- Bobby Brink, ailier droit
3- Tyson Foerster, ailier droit
4- Egor Zamula, défenseur
5- Élliot Desnoyers, centre/ailier
Le nom de Cam York risque d’être associé longtemps à celui de son ancien coéquipier de l’équipe américaine des moins de 18 ans Cole Caufield. Trois ans après les faits, les partisans des Flyers, reconnus pour être plutôt intransigeants, digèrent mal le fait que l’état-major ait levé le nez sur le prolifique marqueur au 14e rang. Non pas que York soit dénué de tout potentiel. Après tout, il était le capitaine d’Équipe USA lorsque celle-ci s’est emparée de l’or au Mondial junior il y a un peu plus d’un an. Il a également gravi les échelons de belle façon avec l’Université du Michigan l’espace de deux saisons.
Le questionnement à ce point-ci - et il est encore tôt pour émettre une opinion tranchée et définitive - est que le gaucher semble tout faire de façon correcte sur la glace, mais qu’aucune de ses qualités ne ressort réellement du lot pour qu’il se démarque des autres arrières de son groupe d’âge. Le temps nous dira si l’intelligence et les qualités de passeur de York seront suffisantes à faire de lui une menace offensive soutenue à la ligne bleue.
Brink connaît un printemps pour le moins mouvementé, ayant tout juste effectué ses débuts dans le circuit Bettman avec les Flyers, quelques jours après avoir goûté, le 9 avril, à l’euphorie du championnat de la NCAA en tant que grand meneur offensif de l’Université de Denver. À 5 pieds 9 et environ 170 lbs, l’ailier droit de 20 ans n’est ni le plus costaud, ni le plus rapide, mais sa capacité à créer de l'attaque, particulièrement dans le rôle du fabricant de jeux, ne laisse planer aucun doute.
Foerster a fait quelque peu marche arrière au cours des dernières semaines, après son prêt par les Phantoms de Lehigh Valley dans la LAH à son club junior, les Colts de Barrie, qu’il a retrouvé pour la première fois depuis mars 2020. Cette saison aura été frustrante pour le franc-tireur de 20 ans, qui a soigné une blessure à une épaule pendant plusieurs mois. Le potentiel de devenir un marqueur de 15 à 20 buts dans la LNH reste cependant intact étant donné la qualité de son lancer, surtout celui sur réception.
Les Flyers ne brusquent pas les choses avec Zamula, cet arrière russe mis sous contrat en septembre 2018 après qu’il eut été ignoré au repêchage. Le gaucher de 22 ans s’est amplement familiarisé avec le hockey nord-américain puisqu’il s’est amené dans la WHL en 2017, à 17 ans. Il s’est avéré une valeur sûre à la ligne bleue pour les Phantoms, et sa récolte de points à sa 2e campagne dans la LAH tend à montrer un joueur qui gagne en confiance à l’intérieur de la ligne bleue adverse. Seuls Ryan Ellis, Rasmus Ristolainen, Curtis Sanheim et Ivan Provorov sont sous contrat à la défense chez les Flyers en 2022-2023. Peut-être verra-t-on Zamula s’ajouter à ce groupe, après une courte audition de dix matchs en fin de calendrier? Chose certaine, l'entre-saison sera cruciale pour l'arrière russe, qui doit impérativement ajouter du muscle à sa charpente. De 6 pieds 3 pouces et 160 lbs à son arrivée dans la LAH en provenance des Hitmen de Calgary, Zamula a déjà gagné une quinzaine de livres, et il ne nuirait certainement pas à ses chances de se faire une niche à Philly s'il poursuivait cette prise de masse.
Desnoyers est possiblement la surprise la plus notable de ce groupe d’espoirs, étant donné son statut assez récent de choix de 5e ronde. Le capitaine des Mooseheads a montré depuis deux saisons une dimension offensive qu’on ne retrouvait pas dans son jeu à ses deux premières campagnes, disputées à Moncton. C’est toutefois la grande polyvalence du Québécois qui fait de lui un espoir à surveiller. Membre d’Équipe Canada junior l’hiver dernier, Desnoyers est l’un de ces travailleurs acharnés, infatigables, qui ont à cœur les fameux petits détails recherchés par les entraîneurs. Le fait qu’il soit apte à jouer au centre ou à l’aile est également une plus-value pour son futur club.
19. Jets de Winnipeg
Cinq joueurs intrigants pour l’avenir :
1- Cole Perfetti, centre
2- Ville Heinola, défenseur
3- Chaz Lucius, centre
4- Dmitri Rashevsky, ailier
5- David Gustafsson, centre
Sans miser sur la plus grande profondeur, le bassin d’espoirs des Jets demeure solide compte tenu de la présence de quatre joueurs affichant le potentiel d’être des membres du top-6 offensif ou du top-4 défensif d’ici quelques saisons.
La rapidité et la force physique de Perfetti demeurent à ce jour deux éléments que le 10e choix au total de la séance de 2020 doit améliorer, mais l’échantillon à notre disposition dans son cas permet de conclure que ces deux lacunes n’affecteront pas sa capacité à pivoter un trio à vocation offensive dans la LNH. Déjà, après une cinquantaine de matchs joués avec le Moose dans la LAH ces deux dernières années, Perfetti se comporte avec l’assurance d’un professionnel de longue date. Perfetti est un passeur magistral, le genre de joueur inventif à qui on peut confier une place à la pointe de la première unité d’avantage numérique. Il excelle lorsqu’il s’agit d’amener avec régularité la rondelle dans les espaces dangereux du territoire ennemi.
Pour une 3e saison d’affilée depuis qu’il a été repêché, Heinola est présentement appelé à passer un peu de temps à la ligne bleue des Jets. Il faut avouer qu’il aurait été complexe pour lui de percer l’alignement de façon définitive en octobre dernier, étant donné les acquisitions de Brenden Dillon et Nate Schmidt durant l’entre-saison. Le souhait de la haute direction était que l’arrière finlandais trouve un équilibre entre sa tendance innée à agir comme 4e attaquant et une conscience défensive plus raffinée, afin de soutirer le maximum de ses habiletés. Résultat de la patience démontrée à son endroit : on voit à 21 ans un joueur toujours aussi agressif en transport de rondelle et prêt à appuyer l’attaque, mais un sens plus aiguisé pour saisir ces opportunités.
Lucius, qui aura 19 ans au début du mois prochain, est l’un des attaquants possédant les plus belles habiletés naturelles de la cuvée 2021. Comme plusieurs des meilleurs espoirs américains, il a quitté le programme national des moins de 18 ans et fait le saut dans la NCAA, avec l’Université du Minnesota. Les choses se déroulaient rondement pour ce joueur de centre dynamique après une vingtaine de matchs, jusqu’à ce qu’une blessure au bas du corps ne lui coûte les sept dernières semaines de la saison, incluant la participation de son club, les Gophers, au Frozen Four.
Rashevsky est certainement la carte cachée de cette liste de cinq joueurs, compte tenu de sa fascinante explosion offensive dans la KHL, avec le Dynamo de Moscou, quelques mois après que les Jets eurent pris une chance à son endroit en milieu de 5e ronde. La formation manitobaine a démontré du flair, surtout que Rashevsky avait été ignoré lors de ses deux premières années d'admissibilité, à 18 et 19 ans. Le droitier de 6 pieds 1 pouce a carrément été le meilleur pointeur parmi les joueurs de moins de 22 ans dans la Ligue continentale, avec une récolte de 19 buts et 16 aides en 48 parties.
Le fait que Gustafsson vienne au 5e rang de cette liste démontre que Winnipeg a encore du boulot à accomplir pour garnir sa banque d’espoirs. Le grand centre suédois vient de célébrer son 22e anniversaire, et tout indique qu’il n’y aura pas de surprise dans son cas : il deviendra à terme un pivot fiable au sein du 3e trio des Jets, capable de faire circuler la rondelle le long des rampes avec aisance étant donné sa grande force physique, et apte à remplir des missions défensives tout en amassant de 20 à 25 points par saison.
Cinq joueurs intrigants pour l’avenir :
1- Dylan Guenther, ailier droit
2- Josh Doan, ailier droit
3- Jack McBain, centre
4- Matias Maccelli, ailier gauche
5- Victor Soderstrom, défenseur
Heureusement que les Coyotes ont sept tours de parole au cours des deux premières rondes du prochain repêchage pour faire le plein de jeune talent, car le bassin d’espoirs développés à même l’organisation n’est pas à la hauteur pour l’instant. C’est d’autant plus inquiétant lorsqu’on tient en compte que n’eut été du contexte particulier lié à la pandémie, l’équipe en serait à neuf saisons d’affilée sans participation aux séries.
À la date limite des transactions, le DG Bill Armstrong a identifié le centre de 22 ans Jack McBain comme un beau pari, acceptant de verser un choix de 2e ronde au Wild du Minnesota pour les droits de négociation du produit de Boston College. Quelques semaines plus tard, le pivot originaire de Toronto signait son 1er contrat et effectuait ses débuts dans les couleurs de l’Arizona le 12 avril, face aux Devils du New Jersey. Les recruteurs ne s’entendent pas sur l’étendue du potentiel offensif de McBain, mais chose certaine, à 6 pieds 4 pouces et plus de 210 lbs et doté d’un excellent sens du jeu, il sera intéressant de suivre sa progression.
Neuvième choix au total en juillet dernier, Guenther est sans contredit l’espoir le plus prometteur des Coyotes. À 18 ans (19 depuis quelques semaines seulement), il s’est imposé au sommet de la colonne des pointeurs de la puissante équipe d’Edmonton, dans la WHL, inscrivant notamment dix buts de plus que son coéquipier le plus proche. Sa force d’accélération et la qualité de son tir font de lui une valeur sûre.
Doan a débloqué sur le plan offensif, et pas à peu près, depuis deux saisons, dont la plus récente était son année « freshman » dans la NCAA, dans l’uniforme d’Arizona State. Le fils de l’ancienne légende des Coyotes Shane Doan a fait un énorme bout de chemin depuis sa modeste récolte de 14 points en 45 matchs à sa 1re campagne dans l’USHL, en 2019-2020. L’état-major des Coyotes n’avait pas hésité à le sélectionner au 37e rang à sa 2e année d’admissibilité au repêchage en 2021, et avec le recul, ça semble avoir été un choix avisé, et non pas un traitement préférentiel réservé au fils de l’ancien capitaine.
Choix de 4e ronde en 2019, Maccelli faisait si bien avec le club-école de Tucson (55 points en 42 matchs dès sa 1re saison) que les Coyotes n’ont eu d’autre chose que de lui offrir une promotion dès son entrée en scène en Amérique du Nord. Les prouesses du dynamique ailier n’arrivent pas de nulle part, puisqu’il faisait déjà la pluie et le beau temps en SM-Liiga avec Tempere depuis deux saisons, avant de traverser l’Atlantique. Les Coyotes peuvent se féliciter d’avoir déniché si tardivement un futur membre de leur top-6 offensif.
Soderstrom a mis un certain temps à prendre son erre d’aller depuis qu’il s’est amené de la SHL, à la conclusion de la saison 2019-2020. Si les deux dernières campagnes peuvent servir d’indication, l’ancien 11e choix au total risque de s’établir comme un défenseur no 4 dans la LNH plutôt que le potentiel joueur vedette de 1er duo que pensaient avoir réclamé les Coyotes sous la gouverne de John Chayka. Il n’en demeure pas moins qu’un défenseur droitier « moderne », doté d’une belle mobilité et fiable en transition comme l’est Soderstrom, aura toujours sa place dans la LNH.
Cinq joueurs intrigants pour l’avenir :
1- Yaroslav Askarov, gardien
2- Zachary L’Heureux, ailier gauche
3- Luke Evangelista, ailier droit
4- Fedor Svechkov, centre
5- Egor Afanasyev, ailier gauche
Mention honorable à Cody Glass*
Les Predators ont constamment effectué de bons choix au cours des dernières années, mais il a été difficile de leur trouver une place au sein du premier tiers de ce classement, notamment parce que Philip Tomasino, leur meilleur espoir patineur, a gradué cette saison.
Trois ans après sa sélection au 11e rang par les Preds, le gardien russe Askarov a communiqué à l’organisation de Saint-Pétersbourg son intention de quitter afin d’amorcer son aventure en Amérique du Nord l’automne prochain, et le tout s'est confirmé le 16 mai lorsqu'il a paraphé son contrat d'entrée avec les Preds. Ce sera sans doute un grand sentiment de libération pour Askarov, car non seulement quitte-t-il un climat de tension sociale lié à la guerre, mais sa courbe d’apprentissage a également piqué du nez dans la dernière année, étant donné qu’il a été relégué au 3e rang de la hiérarchie des gardiens du SKA, derrière Lars Johansson et Alexander Samsonov. C’est ainsi qu’il a été limité à six maigres départs pour l’ensemble de la saison, pénalisé sans doute pour son refus de parapher une nouvelle entente. Si Connor Ingram est promu à titre de réserviste de Juuse Saros l’an prochain, Askarov pourrait avoir le filet à lui seul avec les Admirals de Milwaukee, en 2022-2023. C’est certainement une perspective plus positive pour le jeune portier que de passer l’année à se demander quand sera son prochain départ en KHL.
Ignoré par les dirigeants de Hockey Canada en vue du camp de sélection de décembre dernier, l’ailier québécois Zachary L’Heureux s’est peut-être assuré par son jeu inspiré avec Halifax qu’on ne lui fasse pas faux-bond une seconde fois à la reprise de la compétition, au cours de l’été. En plus d’être un joueur offensif redoutable, le 27e choix au total de l’encan de 2021 démontre l’élément de robustesse qui ferait de lui un candidat parfait à jouer au sein du 3e ou du 4e trio d’ÉCJ. Son entraîneur-chef Sylvain Favreau a récemment souligné le dévouement de L’Heureux à devenir un joueur « plus mature et plus impliqué dans le groupe de leadership » des Mooseheads.
Evangelista, le capitaine des Knights de London, a simplement amené l’ensemble de son jeu à un échelon supérieur (si ce n’est pas deux ou trois échelons), après une année perdue dans l’OHL en raison de la pandémie. Tournant à une moyenne de près d’un but et de deux points par match, ce choix de 2e ronde qui a eu 20 ans en février s’est fermement installé parmi les deux ou trois favoris au titre de joueur par excellence de son circuit. S’il arrive à transposer son arsenal de feintes et cette nouvelle confiance acquise en son tir lors de son arrivée chez les pros l’an prochain, les Preds auront un projet très intrigant entre les mains.
Ça peut paraître loufoque de considérer Glass comme un espoir, près de cinq ans après qu’il ait été le tout 1er choix de l’histoire de la franchise des Golden Knights. Mais voilà que malgré 70 matchs d’expérience dans la LNH divisés entre trois saisons, le centre de 22 ans n’est toujours pas un membre régulier de l’alignement, après le changement de décor l’envoyant à Nashville. Glass ne répond pas au critère d’admissibilité établi puisqu’il a célébré son 23e anniversaire tout récemment, mais il est difficile de passer outre son nom, puisque le potentiel n’est pas complètement disparu. À preuve, on l’a retrouvé au 1er rang des pointeurs des Admirals, avec 62 points, dont 48 mentions d’aide. Le sablier continue de s’écouler, mais tout n’est pas encore perdu pour l’ancienne vedette des Winterhawks de Portland.
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