À la suite de deux printemps sans séries éliminatoires, les Oilers d’Edmonton semblent finalement être en voie de se qualifier pour la grande valse, ce qui est très certainement relié aux performances phénoménales de Leon Draisaitl et Connor McDavid.

Ceux-ci sont incontestablement deux des plus belles perles de la LNH et le cœur de l’organisation albertaine. Même qu’avec une récolte de 110 et 96 points, Draisaitl et McDavid trônent respectivement au premier et deuxième rang des marqueurs du circuit Bettman au moment d’écrire ces lignes.

En zone adverse, Draisaitl et McDavid sont de tous les combats. Leur talent offensif indéniable permet aux numéros 29 et 97 de ridiculiser les défenses adverses et de noircir la feuille de pointage à profusion. C’est conséquemment sans surprise que ce duo domine la LNH dans plusieurs catégories de statistiques avancées.La domination individuelle de Draisaitl et McDavid

Malgré tous les efforts déployés pour museler ces deux attaquants, leurs opposants sont tout simplement incapables de leur soutirer le disque, alors que Draisaitl et McDavid génèrent un temps de possession impressionnant en territoire offensif.

Draisaitl et McDavid ne se contentent pas de contrôler la rondelle, alors que leurs gestes sont également à l’origine d’un nombre renversant de chances de marquer.

Pour chaque partie disputée, il s’avère que Draisaitl et McDavid sont les deux joueurs repérant le plus fréquemment un partenaire dans l’enclave, ce qui suggère que les deux meilleurs fabricants de jeux de la LNH évoluent pour le même club.

La marque des passeurs est de compléter un grand nombre de passes dans l’enclave. Ces actions permettent d’alimenter un coéquipier dans la zone payante qui profite alors d’un angle optimal pour tirer pendant que le gardien doit se déplacer avec rapidité. Ces séquences s’avèrent être des occasions de marquer de grande qualité.

En se frottant aux Oilers, tous sont au fait que Draisaitl et McDavid sont les deux moteurs offensifs du club. Pourtant, il se révèle pratiquement impossible de les tenir en échec. L’Allemand et le Canadien comptent sur de multiples armes offensives, étant de fins passeurs et des buteurs prolifiques, ce qui rend la moindre bévue coûteuse.

Ce qui caractérise particulièrement le jeu de Draisaitl et McDavid, c’est leur efficacité en contre-attaque.Le 29 et le 97 capitalisent en contre-attaque

Dotées d’excellentes mains, ces deux étoiles servent souvent de magnifiques feintes pour se défaire de leur couvreur, ce qui leur permet de filer en toute impunité avec la rondelle.

Il en résulte que Draisaitl et McDavid orchestrent un grand nombre d’entrées de zone. Lors de ces séquences, les numéros 29 et 97 n’ont qu’une seule idée en tête : foncer au filet.

Draisaitl et McDavid refusent d’attendre que leurs coéquipiers se joignent à la poussée offensive pour faire circuler le disque en zone adverse, ayant compris que surprendre l’adversaire à contre-pied est bien plus payant. Les tirs cadrés depuis l’enclave ont davantage de chances de tromper le gardien lorsque ces actions surviennent sur le jeu de transition.

Une proportion importante de ces séquences s’accompagnent d’un surnombre, ce qui améliore le taux de réussite au moment de compléter une passe dans l’enclave.

Ces séquences permettent normalement d’avoir une confrontation directe et anticipée avec le gardien et quelques fractions de seconde supplémentaires pour tirer. L’attaquant peut alors mieux lire le jeu, étant moins pressé pour décocher son lancer.

Les statistiques avancées révèlent qu’une large contribution du brio de Draisailt et McDavid est attribuable à leur habileté à capitaliser sur les phases de transition.

Une équipe alignant deux attaquants luttant ensemble pour le titre de meilleur marqueur devrait normalement dominer le circuit à l’attaque. C’est bien loin d’être applicable aux Oilers qui viennent au 12e rang de la LNH quant au nombre de buts inscrits par rencontre, ce qui est une aberration.La contribution hallucinante de Draisaitl et McDavid

Les Oilers sont dépendants de l’apport offensif de Draisailt et McDavid qui ont inscrit 38,6% des buts de leur groupe d’attaquants cette saison. Ce taux serait fort probablement encore plus élevé si McDavid n’avait pas dû s’absenter pour six rencontres.

Sur l’attaque massive, la dépendance d’Edmonton est davantage exacerbée, alors que les numéros 29 et 97 ont marqué approximativement la moitié des buts inscrits par un avant du club en pareilles circonstances.

De même, Draisaitl et McDavid ont inscrit plus de la moitié des buts provenant de la périphérie chez les attaquants des Oilers.

Faire vibrer les cordages sur l’avantage numérique et depuis la périphérie distingue les joueurs de talent.

Seuls les meilleurs francs-tireurs peuvent tromper avec régularité les cerbères depuis un angle restreint, ce que sont visiblement incapables de faire les avants des Oilers, mis à part Draisaitl et McDavid. Puis, en supériorité numérique, les hockeyeurs de talent savent profiter de l’espace et du temps additionnel pour s’exprimer librement.

Ces données révèlent dans quelle mesure le groupe d’avants d’Edmonton manque cruellement d’habiletés offensives, si ce n’est de Draisaitl et McDavid. Bien qu’Edmonton ait cumulé les choix de repêchage de qualité, ils n’ont pas été en mesure de bien entourer leurs meilleurs éléments.

Si Edmonton souhaite connaître un long périple en éliminatoires, le groupe d’attaquants des Oilers devra faire partie intégrante de la solution. Le hockey est un sport collectif et deux attaquants ne peuvent pas soulever indéfiniment des montagnes à eux seuls.

L’état-major des Oilers semble avoir compris cette réalité, ayant récemment fait le choix de séparer Draisaitl et McDavid qui évoluaient sur la même ligne. Peut-être qu’en étant flanquées d’autres joueurs, ces deux étoiles seront en mesure de faire contribuer davantage leurs coéquipiers à l’attaque.