Les Flyers de Philadelphie ont fait les choses en grand pour souligner le 1000e match de leur capitaine Claude Giroux, jeudi, l'emportant 5 à 4 sur les Predators de Nashville.

Tirant de l'arrière 4 à 3 en fin de troisième période, ils ont réussi deux buts à moins de trois minutes d'intervalle dans ce qui sera la dernière rencontre de Giroux à Philly.

Appelé à être échangé au cours des prochains jours, Giroux a pris le temps de savourer le moment, lui qui a été ovationné par la foule avant et après la partie.

Après la victoire, il a été permis d'apprendre que le vétéran attaquant sera tenu à l'écart des matchs de vendredi (à Ottawa) et dimanche (contre Islanders de New York), de façon préventive, même si aucune annonce d'échange n'est prévue pour l'instant.

Travis Sanheim, Cam York, James van Riemsdyk, Kevin Hayes et Joel Farabee - ce dernier avec 1:19 à écouler au duel - ont marqué aux dépens de Juuse Saros.

Tanner Jeannot, Philippe Myers, Ryan Johansen et Filip Forsberg avaient permis aux Preds de se donner une avance d'un but, tôt au dernier tiers.

Sans surprise, Giroux a été nommé première étoile de l'affrontement. Il a retraité vers le vestiaire sous les applaudissements nourris de la foule.

Questionné à savoir s'il avait vécu des émotions aussi fortes devant les partisans qui l'ont tant adoré depuis ses débuts à l'hiver 2008, le no 28 a reconnu qu'il était passé par toute la gamme.

« J'ai rarement été aussi émotif sur la glace, a convenu Giroux. C'était déjà difficile de rester concentré dans les deux premières périodes, mais en troisième, c’est devenu tout un défi. Les partisans, mes coéquipiers... tout le monde a fait en sorte que c'était vraiment spécial. J'aurais seulement espéré jouer un peu mieux! Mais on est ressortis avec la victoire, et c'était mon souhait depuis que je suis sorti du lit ce matin. »

« Je ne suis pas du genre à être confortable à ce qu’on m’accorde autant d’attention. Mais je dois avouer que c’était tout un sentiment. C’était un moment de grand bonheur, et en même temps, non », a-t-il admis avec une pointe de tristesse, devant l’évidence qu’il ne sera plus un Flyer d’ici lundi après-midi.

Un grand joueur et un grand homme

L'entraîneur-chef Mike Yeo a salué la grande résilience de ses joueurs, qui tenaient à ce que leur leader préféré garde le meilleur souvenir possible de cette soirée.

« Il y a eu des moments très durs à encaisser cette saison. Nous avons saisi cette opportunité d'avoir un moment spécial ce soir. Nous avons travaillé avec acharnement pour aller chercher cette victoire pour 'G'. Tout le monde voulait faire de cette soirée quelque chose de spécial pour lui. (...) Ç'a été une grande journée à célébrer un grand joueur et un grand homme », a mentionné Yeo.

Yeo a choisi de ne pas envoyer son capitaine sur la patinoire alors que son club cherchait à défendre son avance d'un but, dans la dernière minute.

« Écoutez, dans des circonstances normales, je l'aurais envoyé sur la glace sans y penser deux fois. Mais dans le contexte [d'un échange imminent], imaginez si je le fais jouer et qu'il se blesse en bloquant un lancer. J'aurais eu peur pour mon emploi! », a-t-il lancé avec une pointe d'humour.

Conscient qu'il vient de disputer un dernier match en tant que coéquipier de Giroux, le centre Kevin Hayes a vanté les mérites du Franco-Ontarien.

« Ce gars-là est le coeur et l'âme de cette organisation depuis une quinzaine d'années. Je me compte chanceux d'avoir eu la chance de passer trois saisons à ses côtés. Il en a fait énormément pour la ville de Philadelphie au fil des ans. Et Claude est aussi un être humain exceptionnel », a insisté Hayes.

Giroux a fait ses débuts avec Philadelphie en février 2008. Il en est à 900 points dont 291 filets, ce qui le classe huitième dans l'histoire des Flyers pour les buts.

La légende des Flyers et ancien directeur général Bobby Clarke lui a remis un bâton d'argent lors de la cérémonie d'avant-match, et ses coéquipiers lui ont offert une montre Rolex.