Mitch Marner : ce ne sera pas toujours beau
LNH vendredi, 19 juin 2020. 10:27 jeudi, 21 nov. 2024. 16:40TORONTO – Le message de Mitch Marner est simple : ce ne sera pas toujours beau.
Comme un bon nombre de joueurs de la LNH, l’ailier des Maple Leafs est de retour sur la patinoire avec un petit groupe de coéquipiers qui tentent de chasser la rouille depuis que la ligue a lancé la phase 2 de son plan de retour au jeu la semaine dernière.
À condition que les conditions médicales et de sécurité le permettent, la LNH espère que les camps d'entraînement commenceront le 10 juillet. La saison 2019-2020, interrompue par la pandémie de la COVID-19, reprendrait ensuite avec un format éliminatoire à 24 équipes qui verrait les talentueux Leafs affronter les coriaces Blue Jackets de Columbus dans l’une des huit séries 3 de 5 de la ronde qualificative.
Marner sait que le contraste de style entre les deux équipes représente un défi de taille pour les siens.
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« Les matchs ne seront pas tous parfaits. Chacun des matchs ne sera pas ce que nous voudrons qu’il soit », a confié Marner lors d’une visioconférence jeudi. « Chaque match sera difficile. Ils vont être d’attaque.
« On le reconnaît tous et nous savons que c’est le défi qui nous attend. »
Marner s’est par ailleurs dit heureux de réintégrer les installations de l’équipe pour s’entraîner sur la patinoire et à l’extérieur de celle-ci avec John Tavares, Ilya Mikheyev, Jake Muzzin, Cody Ceci et Jack Campbell. Aucun entraîneur n’est présent sur la patinoire et les joueurs doivent exercer la distanciation sociale, prendre leur température régulièrement, porter des masques lorsqu’ils ne s’entraînent pas et respecter plusieurs autres mesures sanitaires en vigueur.
Ça reste quand même mieux que de faire du patin à roues alignées dans son entrée de garage et faire des kilomètres et des kilomètres sur un vélo stationnaire.
« Ça faisait bizarre d’embarquer sur la glace », a confié Marner, qui n’avait pas chaussé ses patins depuis 10 ou 11 semaines. « Ça faisait du bien d’être de retour, de faire des lancers, de manier la rondelle et d’avoir du plaisir. »
Il se dit impressionné par les mesures mises en place par la ligue pour assurer la sécurité de tous durant ses passages de trois heures à l’aréna, ce qui demeure crucial alors que la LNH et l’Association des joueurs sont à régler les derniers détails des prochains camps d’entraînement et du format éliminatoire à 24 équipes.
« La LNH a tout sous contrôle selon ce que j’ai vu. Ils font toutes les bonnes choses. Ils vont faire ce qu’il y a de mieux pour leurs athlètes. »
Les Leafs et les Blue Jackets avaient tous les deux amassé 81 points en 70 matchs lorsque la LNH a suspendu ses activités le 12 mars en raison de la pandémie de la COVID-19.
Les Maple Leafs ont connu des ennuis en début de campagne, ont changé d’entraîneur-chef en novembre et n’ont jamais véritablement eu l’apparence de prétendants à la Coupe Stanley.
Columbus a de son côté survécu à l’exode massif de plusieurs joueurs étoiles sur le marché des joueurs autonomes et a été affligé par les blessures, mais est tout de même parvenu à demeurer dans la course aux séries.
Les Jackets n’ont peut-être pas autant de talent que l’an dernier lorsqu’ils ont causé la surprise générale en balayant le Lightning de Tampa Bay au premier tour des éliminatoires, mais Marner préfère s’attarder à son équipe.
« Je ne pense pas qu’on doive changer quoi que ce soit. Nous devons seulement nous assurer que quand ça commencera, nous ferons toutes les petites choses et que nous les ferons de la bonne façon. »
La majorité de la formation des Leafs est de retour à Toronto pour la phase 2 du plan de retour au jeu, mais deux absents de taille demeurent : le joueur de centre no 1 de l’équipe Auston Matthews et le gardien no 1 Frederik Anderson, qui sont tous les deux en Arizona.
Marner, qui est proche de ces deux joueurs a indiqué qu’il ne les a pas pressés de revenir, sachant qu’une période de quarantaine de 14 jours est obligatoire pour quiconque entre au Canada.
« Tout ça est sur une base volontaire. S’ils pensent que c’est mieux pour eux de demeurer chez eux, de s’y entraîner et de patiner là-bas, je n’ai rien contre. »
Reste qu’avant longtemps, les joueurs de la LNH devront accélérer la cadence.
« Ce sera un sentiment très bizarre », anticipe Marner. « Il faudra s’assurer que nous retrouverons nos repères de jour en jour. Nous savons que Colombus sera très coriace et on se devra d’être prêt pour ça. »