DETROIT - Chris Osgood a jusqu'ici été un héros obscur pour les Red Wings de Detroit, dans leur route jusqu'en finale de l'Ouest des présentes séries de la LNH.

Les exploits offensifs de Johan Franzen ont retenu l'attention, mais la contribution d'Osgood ne devrait pas être ignorée. L'Albertain de 35 ans a amorcé les séries sur le banc, mais il a remporté les six matches qu'il a commencés depuis qu'il a remplacé Dominik Hasek, au premier tour.

Osgood et les Wings tenteront d'ajouter un septième gain à la séquence au Joe Louis Arena, jeudi soir, alors que débutera la confrontation avec les Stars de Dallas.

On ne peut pas dire qu'Osgood a été spectaculaire, contre Nashville ou le Colorado, mais les résultats sont là.

"L'équipe joue très bien et je n'ai pas le sentiment de devoir voler les matches, a dit Osgood. Je dois juste être solide, travailler fort et faire les arrêts aux moments importants, et je crois être capable de faire ça."

Osgood se fie à sa vitesse pour compenser son gabarit moins imposant (cinq pieds 10, 175 livres). Il peut se déplacer d'un coin à l'autre de son filet plus rapidement que la moyenne, et il est habile avec son gant. Ce qui le sert bien, aussi, c'est qu'il a confiance en lui-même, en plus d'avoir un bon sens de l'humour.

Bien que sa fiche de 27-9-4 en saison régulière aurait pu lui valoir d'être choisi pour amorcer les séries, les Wings ont plutôt confié le filet à Hasek. Osgood n'a pas réagi de mauvaise façon et n'a pas boudé - ce qui n'est pas son genre, de toute façon.

"Il s'agit de faire les bonnes choses à l'entraînement avec Jim Bedard (l'entraîneur des gardiens des Wings), et d'être prêt, a dit Osgood. Je ne doutais pas de moi-même, parce que je faisais en sorte d'avoir une bonne préparation."

Osgood a connu une carrière en montagnes russes depuis son arrivée dans la LNH, il y a 14 ans. Trois équipes ont abandonné dans son cas, incluant les Red Wings, lors d'un premier passage avec eux, mais lui n'a jamais perdu confiance en ses habiletés.

Même s'il était le gardien numéro un lors de la conquête de la coupe Stanley par les Wings, en 1998, Osgood n'a jamais été un grand favori de l'entraîneur à l'époque, Scotty Bowman. Les Wings ont obtenu Hasek en 2001, ont laissé Osgood être réclamé au ballotage (Islanders), puis ont mérité le titre avec Hasek en 2002.

Après que les Islanders aient acquis Rick DiPietro, Osgood a été envoyé à St. Louis, où il a joué durant deux saisons. Les Blues ne lui offrant pas de nouveau contrat, il est retourné à Detroit en août 2005 et a signé un contrat de deux ans, en 2006. Plusieurs ont alors cru qu'il terminerait sa carrière comme réserviste.

C'était mal connaître l'individu; Osgood a travaillé longuement sur sa condition physique, et il a porté un nouveau regard aux aspects techniques de son jeu.

"La chose la plus important est qu'il a su se réinventer, a dit l'entraîneur des Wings, Mike Babcock. L'été après qu'il soit revenu ici, il a appris comment jouer le style papillon.

"C'est essentiel dans la ligue de nos jours. S'il ne l'avait pas fait, il ne jouerait plus aujourd'hui. Mais il l'a fait, et il joue très bien en ce moment. Je lui lève mon chapeau."

Osgood montre une moyenne de 1,52 et un pourcentage d'arrêts de ,937 depuis six matches, et il a bénéficié d'une semaine de repos.

"Le répit nous a fait du bien, a confié Osgood. Nous somme frais et dispos. Nous sommes impatients de pouvoir sauter sur la patinoire."