Des allures de T.J. Oshie et William Nylander
LNH jeudi, 15 juil. 2021. 07:38 vendredi, 15 nov. 2024. 11:29Liste des meilleurs espoirs en prévision du repêchage :
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MONTRÉAL – Xavier Bourgault a beau être timide au premier abord, c’est sur la patinoire qu’il s’exprime sans gêne alors que son style offensif lui donne des allures de William Nylander ou T.J. Oshie.
Étant l’un des plus vieux de la cuvée 2021, l’attaquant des Cataractes a eu le privilège de disputer trois saisons dans la LHJMQ. Ainsi, les recruteurs le connaissent très bien et c’est un atout de taille après une année d’évaluation chamboulée par la pandémie.
Si certains craignaient que son âge – puisqu’il a failli être admissible au repêchage l’an dernier - lui nuise quant à son rang de sélection, les trois dépisteurs consultés ont présenté un son de cloche bien rassurant.
« Dans son cas, je ne le vois pas de cet œil parce qu’il s’améliore beaucoup d’année en année et c’est important de le noter, a exprimé un recruteur d’une équipe de l’Ouest de la LNH qui a remonté loin dans son parcours pour confirmer cette observation.
« S’il avait été repêché l’an dernier, il avait quand même marqué 33 buts. Ce n’est pas comme s'il y avait été mauvais l’année passée et bon cette saison », a rapidement argué un dépisteur d’un club de l’Est de la LNH.
Là où ça devient encore plus intéressant, c’est quand la troisième source anonyme ajoute un argument qui n’avait pas effleuré notre esprit immédiatement.
« Tu sais quoi, je pense que ça va l’aider et c’est comme ça que je l’ai vendu à mon équipe. Il n’a plus rien à prouver dans la LHJMQ. Il lui reste une saison à marquer des buts l’an prochain. Ensuite, son âge lui permettra d’accéder plus vite à la Ligue américaine de hockey et c’est là que le gros du travail commencera pour Xavier », a noté ce recruteur.
À ses deux premières saisons à Shawi, Bourgault a été dirigé par Daniel Renaud. La saison prochaine, Renaud sera de retour derrière le banc de l’équipe. Il n’a pas oublié la belle explosion du droitier lors du calendrier 2019-2020.
« Il n’avait pas marqué après huit matchs (2 passes uniquement). Mais après ça, il est parti sur une séquence jusqu’à la fin de l'année. Il a gagné en confiance puis c'était pratiquement notre locomotive offensive à 17 ans. Il générait de l'attaque de manière impressionnante », a raconté Renaud au RDS.ca.
Assez de talent pour conserver ce style dans la LNH
La logique en a pris pour son rhume depuis le début de la pandémie alors qu’il faut s’ajuster à chaque imprévu qui surgit. Par contre, il y a de fortes chances que Bourgault soit sélectionné en première ronde. Son talent offensif laisse présager trop de belles choses pour que les équipes le fassent patienter virtuellement jusqu’en deuxième ronde.
« C’est un ailier vraiment explosif, il est très menaçant de la ligne rouge au but. Il trouve les espaces. Il est ultra-offensif et il apprend à jouer de manière plus complète. Comme tout joueur offensif, ça lui arrive parfois d’être un peu mélangé sur le repli. Dans l’ensemble, il a un beau talent offensif et il doit s’assurer de pouvoir se démarquer dans les parties plus axées sur la défense », a décrit l’un des trois recruteurs.
À vrai dire, son répertoire offensif a fait saliver chacun d’eux.
« Il a un tir digne de la LNH et c’est un marqueur naturel. C’est évident qu’il doit travailler sur les détails de son jeu, mais c’est un très bel espoir et je suis certain qu’il va sortir en première ronde », a souligné le deuxième.
« Xavier a le style d’un gars comme Nylander. Il est très habile avec ses mains, il a toutes les habiletés pour être un joueur qui va produire au niveau de la Ligue nationale. Il a assez de talent pour conserver ce profil dans la LNH », a conclu l’autre.
Renaud a soulevé quelques détails supplémentaires pertinents.
« Il est capable de créer de l'offensive à partir de situations vraiment surprenantes. Que ce soit quand il n’a pas beaucoup de temps ou d’espace. Il trouve des occasions de marquer que lui seul peut repérer. Pour moi, ça ne fait aucun doute que c'est un attaquant du top-6 dans la LNH. D’ailleurs, son lancer en mouvement quand il fonce vers le filet surprend bien des gardiens. »
Bourgault serait du style à rougir si on lui récitait le tout. Il préfère parler des aspects sur lesquels il s’attarde.
« Je trouve que je suis un joueur plus complet et c'est une chose que je tenais à faire. J’ai été plus attentif là-dessus et je l’ai mentionné aux équipes de la LNH. Ça va me permettre d’être un meilleur joueur », a-t-il convenu.
Depuis deux ans, Bourgault a été muté du centre à l’aile et cette position semble mieux cadrer avec son profil et elle maximise ses attributs.
La personnalité pour convaincre les recruteurs
Originaire de L’Islet, Bourgault a rapidement dû démontrer qu’il était prêt à investir les efforts pour atteindre son but. Dès l’âge de 14 ans, il a eu à quitter le domicile familial pour s’établir avec les Chevaliers de Lévis au niveau Midget AAA.
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« Ensuite, je suis arrivé à Montréal et je ne connaissais pas beaucoup de gens. Ce sont des sacrifices, mais j'aime ça en faire. [...] J’aime vivre de nouvelles expériences et je m'adapte vite aux nouvelles choses. Ça m'a vraiment aidé, je n’ai pas peur de me lancer vers de nouvelles expériences », a raconté Bourgault qui s’entraîne dans la région montréalaise et qui remercie sa famille pour son immense soutien.
Ce n’est qu’une autre preuve qu’il ne faut pas se fier à la personnalité réservée de Bourgault. Un recruteur a justement été charmé par l’entrevue avec le jeune homme une fois que la gêne s’est dissipée.
En faisant la somme des données, ça donne le goût aux dépisteurs de pousser pour lui quand ils établissent la liste avec leurs collègues.
« Ça ne fait aucun doute qu’il travaille très fort pour que ça fonctionne. C'est souvent ce qui démarque un jeune d’un autre entre 19 et 25 ans, c'est beaucoup là que ça se passe », a admis l’un d’eux.
« Ce n’est parce qu’il est introverti qu’il n’est pas plus débrouillard ou autonome. Il a une chose en tête : tout faire pour devenir joueur de la LNH », a assuré Renaud.
« Je me fixe l’objectif d’être choisi en première ronde. C'est un rêve et c’était ce que je visais depuis le début de la saison », a exprimé Bourgault avec une assurance qui ne doit pas être sous-estimée.