L'organisation des Sabres de Buffalo a confirmé par voie de communiqué que l'ancien membre de la "French Connection" Richard Martin était décédé, dimanche.

La police de l'État de New York a indiqué que Martin était décédé dans un accident de voiture impliquant seulement son véhicule plus tôt dans la journée dans la ville de Clarence. Une autopsie sera pratiquée pour déterminer la cause du décès.

Il avait 59 ans.

Martin a fait la pluie et le beau temps à Buffalo dans les années 1970. Le célèbre trio qu'il a formé avec les Québécois René Robert et Gilbert Perreault a marqué l'histoire des Sabres.

«C'est un énorme choc», a confié Perreault à RDS avec la voix nouée par l'émotion. C'est René Robert qui m'a appelé pour me le dire. Le 22 février, nous étions les trois ensemble sur la patinoire avec le nouveau propriétaire.»

«Ce fut un grand chagrin de recevoir cet appel surtout qu'il n'était pas malade», a déclaré Robert à RDS. «Il disait toujours que la vie était trop courte pour avoir des problèmes et qu'il fallait s'amuser pendant qu'on est en vie. Je peux te dire qu'il n'a aucun regret avec la façon dont il a vécu.»

«C'était l'un de mes grands amis avec Gilbert et René. C'est un grand gars du sport que l'on vient de perdre», a exprimé Marcel Dionne qui l'a affronté pendant plusieurs saisons.

En 685 matchs dans la Ligue nationale, Martin, le cinquième choix au total au repêchage de 1971, a amassé 701 points. Il a connu deux saisons de 52 buts. À sa première saison en 1971, il avait établi un record pour une recrue en marquant 44 buts.

«Je n'oublierai jamais ces belles années sur la patinoire avec lui et René. Nous avons connu tellement de bons moments dont la présence en finale de la coupe Stanley en 1975», s'est souvenu Perreault qui voyait Martin quelques fois par année dont au tournoi de golf annuel des anciens joueurs des Sabres.

Martin laisse dans le deuil son épouse Mikey et leurs deux fils, Corey et Josh.

Un grand marqueur et un très bon vivant

Robert, Perreault et Dionne sont unanimes, l'ancien membre de la French Connection leur a permis de vivre plusieurs excellents moments qu'ils n'oublieront jamais.

«Il était toujours prêt à s'amuser et chaque journée passée avec Richard était une journée de plaisir. Tu ne savais jamais quel blague ou quel tour il jouerait. Je garde seulement de bons souvenirs de lui depuis que je l'ai connu en 1970», a révélé Robert.

«Je me souviendrai de lui comme un bon vivant qui faisait beaucoup de blagues et on ne s'ennuyait jamais avec lui», a ajouté Perreault.

«Il était aimé de tous et il a adoré sa carrière dans la LNH. Il aimait aussi beaucoup le golf et fumer ses gros cigares. Il était vraiment un très bon vivant sans aucune malice», raconte Dionne.

Du Maurice Richard en lui

Ses anciens coéquipiers et adversaires se souviennent encore très bien de ses prouesses sur la patinoire et Robert résume de très belle façon sa brillante carrière.

«À partir de la ligne bleue, il avait du Maurice Richard en lui», vante-t-il. «C'est l'un des meilleurs compteurs que j'ai vus dans l'histoire de la LNH dont au niveau de la précision et du lancer. Il avait un grand talent et il travaillait fort pour le mettre en pratique.»

Martin aura maintenu une moyenne supérieure à un point par match dans la LNH, mais il a malheureusement été freiné par une blessure en fin de carrière.

«Richard était tout un sniper. En plus d'avoir souvent joué contre lui, il était devenu mon coéquipier quand il a été échangé aux Kings de Los Angeles en 1981. Mais son genou gauche lui faisait trop mal et il a dû arrêter après 4 parties», a raconté Dionne avec une grande admiration pour celui qu'il connaissait depuis l'âge de 12 ans.