MONTRÉAL - Jacques Martin était en verve, samedi, au terme de la deuxième victoire en l'espace de 24 heures du Canadien. L'entraîneur s'est permis une pointe d'humour en se présentant devant la presse.

"Je me demande si les spectateurs ont applaudi Ryan O'Byrne autant que la saison dernière quand il avait marqué", a-t-il lancé.

O'Byrne, rappelons-le, avait malencontreusement envoyé la rondelle dans son propre but au cours d'un match que le CH avait perdu 4-3 contre les Islanders de New York, le 24 novembre 2008. Carey Price n'y avait vu que du feu.

O'Byrne a failli refaire le coup à Jaroslav Halak, samedi, peu de temps avant de déjouer Ryan Miller d'un tir anodin.

"Je lui ai crié de se méfier parce qu'un rival approchait et il a dû perdre l'équilibre sur quelque chose sur la glace, a relaté Halak. Heureusement qu'il a délogé le filet dans sa chute. Moi je m'efforçais de garder la rondelle à l'extérieur du but. C'est passé proche", a-t-il ajouté en souriant.

Martin a néanmoins eu de bons mots à l'endroit du jeune O'Byrne, "que les amateurs n'apprécient pas à sa juste valeur", estime-t-il.

"Il a progressé cette saison. Il préconise un style physique et sa contribution à l'équipe est appréciée de ses coéquipiers", a-t-il affirmé.

L'entraîneur était heureux d'avoir vu le Tricolore revenir plus fort contre les Sabres, moins de 24 heures après avoir obtenu un gain peu convaincant à Philadelphie.

"Ce sont deux grosses performances à la suite de la défaite que nous avons subie face aux Hurricanes de la Caroline, a-t-il noté. Vendredi, ce n'est pas que nous avons été aussi mauvais qu'on peut le croire. Les Flyers n'ont eu que cinq chances de marquer. Ils ont eu un net avantage au chapitre du temps de possession de la rondelle et ils ont passé beaucoup de temps dans notre zone.

"Nous n'avons pas péché par manque d'effort ou de volonté. Nous avons plutôt manqué de confiance et de sang-froid, a-t-il ajouté. A l'exception de Scott Gomez et de Brian Gionta, qui possèdent l'expérience des matchs cruciaux, la plupart des autres joueurs ne voulaient pas de la rondelle.

"Ce soir (samedi), nous avons bien réagi. Nous avons redoublé d'ardeur et nous avons affiché beaucoup de confiance et de sang-froid, a-t-il continué. Nous sommes une bonne équipe quand nous utilisons notre rapidité en échec-avant,parce que nous provoquons des revirements."

À ce chapitre, la contribution des troisième et quatrième trios a été remarquable. Martin l'a bien relevée.

Martin a également souligné le brio de Halak, même s'il a mentionné qu'il avait été moins sollicité que vendredi.

"Il a été un gros facteur à Philadelphie. Ce soir, il a reçu un meilleur soutien de la part de ses coéquipiers."

Halak a d'ailleurs partagé le mérite avec tous ses coéquipiers, qui lui ont facilité la tâche.

"Ce n'est pas facile de disputer deux matchs en autant de soirs dans deux villes différentes, a-t-il avancé. Les gars ont bien respecté le plan élaboré."

Fidèle à lui-même, le jeune Slovaque s'est plutôt attardé aux deux victoires de l'équipe qu'à ses prouesses personnelles.

"C'est super d'avoir gagné deux fois. Les deux jeux blancs ne rendent les victoires que plus satisfaisantes sur le plan personnel."

Il a répété que la chance a grandement à voir dans le succès d'un gardien.

"Encore ce soir, un tir a atteint la barre horizontale", a-t-il conclu.