Mes amis Jamie et David méritaient la médaille d'or
Hockey mercredi, 13 févr. 2002. 20:39 samedi, 28 sept. 2024. 17:07
(RDS)-Bonjour chers internautes. Cette semaine, j'aimerais vous parler de mes très bons amis, les patineurs David Pelletier et Jamie Salé. J'ai eu la chance de leur parler avant et après leur superbe performance à Salt Lake City. Je suis très fier d'eux.
Évidemment, David et Jamie sont déçus de la tournure des événements. J'ai discuté avec eux lundi soir, quelques heures après leur magnifique prestation. Ils savent qu'ils méritaient l'or.
Je lui ai dit, "vous devriez-vous en "foutre" de la couleur de la médaille, car vous êtes les champions du monde. La médaille n'est, dans le fond, que du matériel. Qu'elle soit noire, bronze, en papier ou en carton, ça ne change rien et vous êtes toujours les champions." David a bien même aimé mon approche dans les circonstances.
Ce n'est pas parce que les juges ont porté un jugement erroné, que ça change leur performance. Tout le monde sait qu'ils sont les champions.
Voici en substance, les premiers mots que nous avons échangés au téléphone:
Moi: "Félicitations pour votre victoire!"
David: "Quelle victoire, nous avons terminé au deuxième rang."
Moi: "Puis, c'est vous qui avez gagné pareil..."
David a vite saisi le sens de ma pensée. Il faut oublier la couleur de cette médaille et se concentrer sur leur performance qui était parfaite.
Après avoir pris connaissance des propos de David et Jamie dans les médias mardi, je me rends compte, que je les ai peut-être inspirés, car ils ont émis des commentaires quasi identiques à mes réflexions, lors de leurs nombreuses apparitions publiques.
David croyait que j'étais pour être frustré lors de notre conversation, puisqu'il connaît mon caractère. Mais après tout, pourquoi être frustré? Ça n'aurait eu comme conséquence, que d'abaisser leur prestation de lundi. Pourquoi faire ça? Ils sont champions du monde.
Ils s'entraînent ici à Edmonton, c'est de cette façon que nous avons fait connaissance. Il ne faut pas oublier que Jamie est native de Red Deer. Nous avons mangé quelques fois ensemble et je suis allé chez eux à quelques reprises aussi. C'est moi d'ailleurs qui leur procure des billets pour venir voir les matchs des Oilers. Je leur ai aussi donné un chandail et je peux vous le dire, ce sont des gens extraordinaires.
Ce sont des gens qui ne souhaitent de mal à personne, même en compétition. Avant les Olympiques, je leur ai souhaité bonne chance puis nous avons même pris un petit pari: quand David sera de retour à Edmonton, nous allons faire une course ensemble sur la patinoire. Une course en ligne droite bien sûr (!), car si on doit tourner, je n'ai aucune chance. Je ne suis pas capable de tourner sur un dix cents! David jure qu'il peut me battre...c'est ce qu'on va voir...
Lundi soir, tout le monde a vu leur performance et on sait qu'ils auraient dû se retrouver sur la plus haute marche du podium. David m'a dit que dans le fond, j'avais raison et qu'il fallait mettre les choses en perspective. Il m'a répété qu'ils avaient gagné la compétition et que la couleur de médaille n'avait pas vraiment d'importance.
Jamie et David sont très sportifs. Contrairement à bien des compétiteurs, ils n'aiment pas voir les adversaires éprouver des ennuis. Les deux m'ont dit qu'ils ne souhaitaient jamais que leurs adversaires tombent, par exemple, ce qui les avantagerait aux yeux des juges. Ils désirent que le meilleur couple gagne, c'est tout. Ils ont pleinement confiance en leurs moyens. Ils savent que si les Russes réalisent de belles choses, qu'eux étaient en mesure d'en faire des plus belles.
Ce qui me déçoit le plus dans cette histoire, c'est que David et Jamie se font avoir, eux qui sont tellement sportifs et qui ne souhaitent que du bien à tous les concurrents. Je sais très bien, que s'ils avaient mal exécuté leur routine, ils auraient accepté de terminer deuxièmes. Je n'ai jamais vu des personnes aussi sportives que ces deux-là.
Les deux le savent qu'ils ont gagné et David m'a dit qu'il ne pouvait rien n'y changer. Moi, je pense tout de même que cette médaille d'argent pourrait permettre de réformer éventuellement le monde du patinage artistique, à la suite du tollé soulevé par la décision des juges. L'épreuve qu'ils doivent maintenant traverser fera peut-être avancer leur sport et fera en sorte que tous les patineurs canadiens soient correctement jugés dans les prochaines années.
David est originaire de Sayabec au Québec et Jamie de l'Alberta. Comme au Québec, la conclusion de compétition a semé la consternation ici. Ils font la "une" de tous les journaux depuis lundi, et les gens ne parlent que de cette histoire en Alberta. Les gens qui savent que je les connais, n'arrêtent pas de m'en parler.
Ce que je leur souhaite, c'est d'obtenir la médaille qu'ils méritent. Je sais que David va dire que ce n'est pas important. Ils sont fiers de leur performance et c'est ce qui importe. S'ils l'obtiennent tant mieux, sinon, ce ne changera rien pour eux. Ils sont en paix avec eux-mêmes.
Je ferais n'importe quoi pour eux, si cela leur permettait d'obtenir l'or. Ce sont des gens tellement corrects puis, ils l'ont tellement mérité.
Ces deux patineurs passent quatre heures par jour sur la glace à s'entraîner. Ils ne prennent jamais de congé, ils ne font que patiner. Ils m'ont souvent expliqué comment c'était difficile. Tous ces efforts pour une seule performance.
Dans mon sport, un soir on peut en échapper une contre Tampa Bay, par exemple. Il en reste toujours 81 à jouer dans la saison pour se reprendre. Mais eux, ils n'ont qu'une chance de s'illustrer. Il n'y a pas de place pour la demi-mesure. En tant qu'athlète, je ressens une certaine frustration.
Je dois dire, que de la façon avec laquelle ils naviguent dans ces eaux troubles depuis lundi, m'impressionne. Si une chose comme celle-là m'était arrivée, j'aurais sûrement réagi avec violence.
J'ai hâte des les revoir. À toutes les fois qu'ils viennent à nos matchs, ils reçoivent une belle ovation alors j'imagine déjà la prochaine fois. Je m'attends à une ovation semblable à celle reçue par Saku Koivu, lors du match d'ouverture du Canadien cette saison à Montréal.
Je m'inquiète plus pour les Russes que pour les Canadiens qui n'ont pas mérité l'or en raison d'une malversation de certains juges. S'il n'y a pas de correction, l'histoire va retenir que les Russes ont gagné parce qu'il y a eu une tricherie. Les Russes vont entrer dans l'histoire mais pas de la bonne manière, et d'une façon bien moins commune et élégante que les grands champions.
L'or au Canada si...
Si Mario Lemieux et Eric Lindros sont en santé, le Canada va mériter la médaille d'or au hockey. Toutefois, si ce n'est pas le cas, le pays devra passer son tour, encore une fois.
Pour les deux autres médailles, il faudra surveiller la République tchèque et les Russes.
Quelques jours de vacances
Je rentre à Montréal pour une semaine. J'en profiterai pour aller visiter ma famille et mes amis. Je devrais aller m'entraîner avec des équipes seniors car j'aimerais garder la forme. Si mon ami Emmanuel Fernandez est en ville, on pourrait aller patiner ensemble.
Je ne sais pas encore à quel endroit je pourrais aller m'entraîner mais les Chiefs de Laval pourraient être une bonne option.
Ce petit congé sera bénéfique. Nous avons joué presque à tous les deux jours et cette pause arrive au bon moment.
Suite à l'affaire Kovalchuk
Je comprends mal la réaction de certains internautes à la suite de la publication de ma dernière chronique où je faisais part de mes états d'âme au sujet de la conduite d'Ilya Kovalchuk des Thrashers, après qu'il ait marqué un but contre nous.
Les gens qui croient que je suis jaloux de Kovalchuk font fausse route. Tant mieux pour lui s'il fait sa place dans la ligue et qu'il marque 1000 buts.
Je n'irai pas sauter sur un joueur parcequ'il est venu nous narguer sur le banc des joueurs. Je pourrais toutefois le frapper solidement et légalement si la chance se présentait sur la patinoire.
Kovalchuk est un excellent joueur qui pourrait gagner le trophée Calder, à titre de recrue de l'année cette saison et je suis bien heureux pour lui. Tout cela n'excuse toutefois pas son attitude lors d'une partie contre nous. Il n'y a personne qui est jaloux de lui ici.
Kovalchuk doit apprendre à respecter une certaine éthique dans la ligue. En regardant en direction de notre banc et en montrant son bâton, il a été baveux, et ce sont des choses qui ne se font pas. Après tout, il n'est qu'une recrue. Il y a des joueurs qui sont dans ce circuit depuis plus longtemps que lui, et qui ne feront jamais ce qu'il a fait.
Un tel geste posé par une recrue, constitue un manque de respect. C'est la raison pour laquelle les joueurs des Oilers ont protesté. Il faut apprendre à respecter les vétérans de la ligue. Si Kovalchuk continue de cette façon, c'est lui qui ne sera pas respecté.
Personnellement, j'étais assis au bout du banc quand la scène s'est produite, alors je n'ai même pas vu ce qui s'est passé. Ce sont des vétérans comme notre capitaine Jason Smith, Todd Marchant et Mike Grier qui se sont levés pour lui dire leur façon de penser. Ça ne se fait pas des choses comme celle-là.
Alors de grâce, arrêtez de croire que je suis jaloux de Kovalchuk...
Sans rancune et à bientôt,
Georges
Évidemment, David et Jamie sont déçus de la tournure des événements. J'ai discuté avec eux lundi soir, quelques heures après leur magnifique prestation. Ils savent qu'ils méritaient l'or.
Je lui ai dit, "vous devriez-vous en "foutre" de la couleur de la médaille, car vous êtes les champions du monde. La médaille n'est, dans le fond, que du matériel. Qu'elle soit noire, bronze, en papier ou en carton, ça ne change rien et vous êtes toujours les champions." David a bien même aimé mon approche dans les circonstances.
Ce n'est pas parce que les juges ont porté un jugement erroné, que ça change leur performance. Tout le monde sait qu'ils sont les champions.
Voici en substance, les premiers mots que nous avons échangés au téléphone:
Moi: "Félicitations pour votre victoire!"
David: "Quelle victoire, nous avons terminé au deuxième rang."
Moi: "Puis, c'est vous qui avez gagné pareil..."
David a vite saisi le sens de ma pensée. Il faut oublier la couleur de cette médaille et se concentrer sur leur performance qui était parfaite.
Après avoir pris connaissance des propos de David et Jamie dans les médias mardi, je me rends compte, que je les ai peut-être inspirés, car ils ont émis des commentaires quasi identiques à mes réflexions, lors de leurs nombreuses apparitions publiques.
David croyait que j'étais pour être frustré lors de notre conversation, puisqu'il connaît mon caractère. Mais après tout, pourquoi être frustré? Ça n'aurait eu comme conséquence, que d'abaisser leur prestation de lundi. Pourquoi faire ça? Ils sont champions du monde.
Ils s'entraînent ici à Edmonton, c'est de cette façon que nous avons fait connaissance. Il ne faut pas oublier que Jamie est native de Red Deer. Nous avons mangé quelques fois ensemble et je suis allé chez eux à quelques reprises aussi. C'est moi d'ailleurs qui leur procure des billets pour venir voir les matchs des Oilers. Je leur ai aussi donné un chandail et je peux vous le dire, ce sont des gens extraordinaires.
Ce sont des gens qui ne souhaitent de mal à personne, même en compétition. Avant les Olympiques, je leur ai souhaité bonne chance puis nous avons même pris un petit pari: quand David sera de retour à Edmonton, nous allons faire une course ensemble sur la patinoire. Une course en ligne droite bien sûr (!), car si on doit tourner, je n'ai aucune chance. Je ne suis pas capable de tourner sur un dix cents! David jure qu'il peut me battre...c'est ce qu'on va voir...
Lundi soir, tout le monde a vu leur performance et on sait qu'ils auraient dû se retrouver sur la plus haute marche du podium. David m'a dit que dans le fond, j'avais raison et qu'il fallait mettre les choses en perspective. Il m'a répété qu'ils avaient gagné la compétition et que la couleur de médaille n'avait pas vraiment d'importance.
Jamie et David sont très sportifs. Contrairement à bien des compétiteurs, ils n'aiment pas voir les adversaires éprouver des ennuis. Les deux m'ont dit qu'ils ne souhaitaient jamais que leurs adversaires tombent, par exemple, ce qui les avantagerait aux yeux des juges. Ils désirent que le meilleur couple gagne, c'est tout. Ils ont pleinement confiance en leurs moyens. Ils savent que si les Russes réalisent de belles choses, qu'eux étaient en mesure d'en faire des plus belles.
Ce qui me déçoit le plus dans cette histoire, c'est que David et Jamie se font avoir, eux qui sont tellement sportifs et qui ne souhaitent que du bien à tous les concurrents. Je sais très bien, que s'ils avaient mal exécuté leur routine, ils auraient accepté de terminer deuxièmes. Je n'ai jamais vu des personnes aussi sportives que ces deux-là.
Les deux le savent qu'ils ont gagné et David m'a dit qu'il ne pouvait rien n'y changer. Moi, je pense tout de même que cette médaille d'argent pourrait permettre de réformer éventuellement le monde du patinage artistique, à la suite du tollé soulevé par la décision des juges. L'épreuve qu'ils doivent maintenant traverser fera peut-être avancer leur sport et fera en sorte que tous les patineurs canadiens soient correctement jugés dans les prochaines années.
David est originaire de Sayabec au Québec et Jamie de l'Alberta. Comme au Québec, la conclusion de compétition a semé la consternation ici. Ils font la "une" de tous les journaux depuis lundi, et les gens ne parlent que de cette histoire en Alberta. Les gens qui savent que je les connais, n'arrêtent pas de m'en parler.
Ce que je leur souhaite, c'est d'obtenir la médaille qu'ils méritent. Je sais que David va dire que ce n'est pas important. Ils sont fiers de leur performance et c'est ce qui importe. S'ils l'obtiennent tant mieux, sinon, ce ne changera rien pour eux. Ils sont en paix avec eux-mêmes.
Je ferais n'importe quoi pour eux, si cela leur permettait d'obtenir l'or. Ce sont des gens tellement corrects puis, ils l'ont tellement mérité.
Ces deux patineurs passent quatre heures par jour sur la glace à s'entraîner. Ils ne prennent jamais de congé, ils ne font que patiner. Ils m'ont souvent expliqué comment c'était difficile. Tous ces efforts pour une seule performance.
Dans mon sport, un soir on peut en échapper une contre Tampa Bay, par exemple. Il en reste toujours 81 à jouer dans la saison pour se reprendre. Mais eux, ils n'ont qu'une chance de s'illustrer. Il n'y a pas de place pour la demi-mesure. En tant qu'athlète, je ressens une certaine frustration.
Je dois dire, que de la façon avec laquelle ils naviguent dans ces eaux troubles depuis lundi, m'impressionne. Si une chose comme celle-là m'était arrivée, j'aurais sûrement réagi avec violence.
J'ai hâte des les revoir. À toutes les fois qu'ils viennent à nos matchs, ils reçoivent une belle ovation alors j'imagine déjà la prochaine fois. Je m'attends à une ovation semblable à celle reçue par Saku Koivu, lors du match d'ouverture du Canadien cette saison à Montréal.
Je m'inquiète plus pour les Russes que pour les Canadiens qui n'ont pas mérité l'or en raison d'une malversation de certains juges. S'il n'y a pas de correction, l'histoire va retenir que les Russes ont gagné parce qu'il y a eu une tricherie. Les Russes vont entrer dans l'histoire mais pas de la bonne manière, et d'une façon bien moins commune et élégante que les grands champions.
L'or au Canada si...
Si Mario Lemieux et Eric Lindros sont en santé, le Canada va mériter la médaille d'or au hockey. Toutefois, si ce n'est pas le cas, le pays devra passer son tour, encore une fois.
Pour les deux autres médailles, il faudra surveiller la République tchèque et les Russes.
Quelques jours de vacances
Je rentre à Montréal pour une semaine. J'en profiterai pour aller visiter ma famille et mes amis. Je devrais aller m'entraîner avec des équipes seniors car j'aimerais garder la forme. Si mon ami Emmanuel Fernandez est en ville, on pourrait aller patiner ensemble.
Je ne sais pas encore à quel endroit je pourrais aller m'entraîner mais les Chiefs de Laval pourraient être une bonne option.
Ce petit congé sera bénéfique. Nous avons joué presque à tous les deux jours et cette pause arrive au bon moment.
Suite à l'affaire Kovalchuk
Je comprends mal la réaction de certains internautes à la suite de la publication de ma dernière chronique où je faisais part de mes états d'âme au sujet de la conduite d'Ilya Kovalchuk des Thrashers, après qu'il ait marqué un but contre nous.
Les gens qui croient que je suis jaloux de Kovalchuk font fausse route. Tant mieux pour lui s'il fait sa place dans la ligue et qu'il marque 1000 buts.
Je n'irai pas sauter sur un joueur parcequ'il est venu nous narguer sur le banc des joueurs. Je pourrais toutefois le frapper solidement et légalement si la chance se présentait sur la patinoire.
Kovalchuk est un excellent joueur qui pourrait gagner le trophée Calder, à titre de recrue de l'année cette saison et je suis bien heureux pour lui. Tout cela n'excuse toutefois pas son attitude lors d'une partie contre nous. Il n'y a personne qui est jaloux de lui ici.
Kovalchuk doit apprendre à respecter une certaine éthique dans la ligue. En regardant en direction de notre banc et en montrant son bâton, il a été baveux, et ce sont des choses qui ne se font pas. Après tout, il n'est qu'une recrue. Il y a des joueurs qui sont dans ce circuit depuis plus longtemps que lui, et qui ne feront jamais ce qu'il a fait.
Un tel geste posé par une recrue, constitue un manque de respect. C'est la raison pour laquelle les joueurs des Oilers ont protesté. Il faut apprendre à respecter les vétérans de la ligue. Si Kovalchuk continue de cette façon, c'est lui qui ne sera pas respecté.
Personnellement, j'étais assis au bout du banc quand la scène s'est produite, alors je n'ai même pas vu ce qui s'est passé. Ce sont des vétérans comme notre capitaine Jason Smith, Todd Marchant et Mike Grier qui se sont levés pour lui dire leur façon de penser. Ça ne se fait pas des choses comme celle-là.
Alors de grâce, arrêtez de croire que je suis jaloux de Kovalchuk...
Sans rancune et à bientôt,
Georges
