Au cours des récentes représentations du Championnat mondial de hockey junior, les Maritimes ont réussi à ajouter leur petite touche locale au groupe de joueurs du Canada. Mais jamais autant que cette année.

Une journée après qu'Équipe Canada junior eut dévoilé l'identité des 25 joueurs qui porteront ses couleurs lors du prochain tournoi, qui s'amorcera le 25 décembre à Edmonton, quatre d'entre eux avaient quelque chose de supplémentaire à célébrer.

Grâce à leur sélection, les attaquants terre-neuviens Dawson Mercer et Alex Newhook, le défenseur néo-écossais Justin Barron ainsi que le défenseur prince-édouardien Jordan Spence ont fait en sorte que pour la première fois de l'histoire du tournoi, quatre joueurs originaires des Maritimes ont réussi à se tailler une place au sein du Canada.

Gagnant de la médaille d'or avec la formation canadienne lors du dernier tournoi, Mercer détenait pratiquement déjà son billet d'entrée, mais les trois autres ont surmonté les épreuves et ont su tirer leur épingle du jeu pendant le camp de sélection.

Quelques mois après avoir été choisi en première ronde par l'Avalanche du Colorado lors du repêchage de 2019, Newhook a été invité une première fois au camp de sélection d'Équipe Canada junior, où il a réussi à se démarquer. L'entraîneur-chef Dale Hunter ne lui a toutefois pas fait une place au sein de l'éventuelle équipe championne.

Newhook a répondu en connaissant une deuxième moitié de saison magistrale dans la NCAA, concluant la campagne avec 19 buts et 42 points en 34 matchs avec les Eagles de l'Université Boston College. À son deuxième passage au camp, il n'a laissé aucun doute.

« C'est spécial de pouvoir représenter ma ville et ma province. Il n'y a eu qu'un groupe sélect de joueurs des Maritimes à avoir participé à ce tournoi, a déclaré Newhook. J'ai été déçu de ne pas faire partie de l'équipe l'an dernier, mais je me suis servi de cette motivation pour bien terminer la saison. Ça m'a permis d'amener mon jeu à un autre niveau. »

Lorsque le camp de sélection s'est amorcé, peu d'amateurs donnaient une réelle chance à Spence de se tailler une place avec le Canada. Et quand on regarde la formation finale, qui compte 20 choix de première ronde dans la LNH, on peut les comprendre.

Le jeu rapide et à caractère offensif de Spence, choix de quatrième ronde en 2019, a malgré tout détonné aux yeux de l'entraîneur-chef André Tourigny, qui l'a notamment préféré à un défenseur gaucher plus costaud en Ryan O'Rourke.

« J'ai dû me battre pour mon poste. Il y avait beaucoup de bons joueurs et je voulais simplement montrer l'étendue de mon talent pendant les matchs intra-équipe et les entraînements, a affirmé Spence. Ç'a toujours été un rêve pour moi de faire partie de ce tournoi au sein du Canada et c'était un honneur d'être choisi pour participer à ce camp de sélection. »

Connaissant déjà Tourigny, qui l'a dirigé lors de la Coupe Hlinka-Gretzky en 2018, Barron revient de loin. Le défenseur des Mooseheads de Halifax a d'ailleurs connu une saison 2019-20 difficile en raison d'un caillot sanguin à l'épaule.

Tout de même sélectionné en première ronde par l'Avalanche lors du dernier repêchage, Barron a été jumelé à l'espoir du Canadien de Montréal Kaiden Guhle dès les premiers coups de patin du camp et les deux défenseurs ont développé une très bonne chimie.

« Je crois que Kaiden est un très bon joueur. Nous sommes deux défenseurs imposants qui patinons bien et analysons le jeu rapidement. Nos styles sont similaires et nous nous complétons très bien, a mentionné Barron. Je suis fier de représenter la ville de Halifax et les Mooseheads. C'est une organisation de première classe. »

Le Canada disputera deux matchs préparatoires dans la « bulle » à Edmonton et il amorcera la défense de son titre le samedi 26 décembre, contre l'Allemagne.