VANCOUVER – Deux espoirs du Canadien ont été nommés au sein de l’équipe d’étoiles du Championnat du monde de hockey junior, samedi.

 

L’attaquant Ryan Poehling et le défenseur Alexander Romanov ont été élus au scrutin auquel étaient appelés à contribuer les journalistes affectés à la couverture du tournoi. Les bulletins de vote devaient être soumis au plus tard au premier entracte de la finale.

 

Poehling a terminé au deuxième rang du classement des compteurs du tournoi avec huit points en sept matchs. Utilisé à l’aile en début de tournoi, il a été muté au centre lorsque les États-Unis ont subi la perte de Jack Hughes et a immédiatement répondu avec une performance de trois points contre le Kazakhstan.

 

Poehling a été le signataire de l’un des moments forts du tournoi lors du match suivant contre la Suède. Il a récolté une mention d’aide avant de marquer trois fois en l’espace d’un peu plus de six minutes pour aider les siens à combler un déficit de quatre buts.

 

Toutes positions confondues, le choix de première ronde du Canadien en 2017 a aussi été élu joueur le plus utile du tournoi.

 

Romanov a été la révélation du tournoi. Enveloppé d’un certain mystère à son arrivée à Vancouver, le défenseur de 18 ans a profité de la tribune pour apparaître sous son plus beau jour sur le radar du grand public. Calme et efficace dans son territoire, il s’est avéré presque sans faille dans la relance offensive. Passé sa propre ligne bleue, son coup de patin fluide, clairement l’une de ses plus grandes forces, lui procurait la confiance nécessaire pour appuyer l’attaque sans craindre de négliger ses arrières.

 

Il a fallu attendre les demi-finales avant de voir Romanov sur la glace pour un but à forces égales contre les Russes. Il a établi la référence du tournoi avec un différentiel de +12 et pour un défenseur qui n’était pas reconnu pour sa contribution offensive, il a été le plus productif à sa position avec huit points.

 

Le gardien finlandais Ukko-Pekka Luukkonen, le défenseur suédois Erik Brannstrom et l’attaquant suisse Philipp Kurashev ont complété l’équipe d’étoiles.

 

Et les autres

 

Cinq autres joueurs issus de la banque d’espoirs du Canadien ont pris part au tournoi. Voici comment ils se sont tirés d’affaire.

 

JOSH BROOK | Défenseur | Canada

 

Rien ne permet d’avancer que Brook, un choix de deuxième ronde du Canadien en 2017, a connu un mauvais tournoi. Mais on ne peut pas dire non plus qu’il a tiré son épingle du jeu. Identifié d’emblée par l’entraîneur-chef Tim Hunter comme membre du top-4 d’une brigade qui allait concéder sept buts en cinq matchs, il a passé quelque 17 minutes et demie par rencontre sur ses deux lames. Utilisé en désavantage numérique, son temps d’utilisation est resté stable malgré les responsabilités accrues dont ont hérité Noah Dobson et Ty Smith en cours de route. « Dans sa zone, j’aimerais qu’il utilise plus son corps », nous a dit Francis Bouillon, entraîneur responsable du développement chez le Canadien, à mi-chemin dans le tournoi.

 

JACOB OLOFSSON | Attaquant | Suède  

 

La stature d’Olofsson revient constamment dans les discussions à son sujet. À 6 pieds 2 pouces et 192 livres, il est vrai que le joueur de centre en impose. C’est d’ailleurs l’une des raisons qu’a offertes l’entraîneur suédois Tomas Monten pour justifier sa décision de l’utiliser comme ailier à Victoria. Dans les quelques matchs où on a pu l’observer, Olofsson a toutefois démontré très peu de volonté à se servir de son gabarit. En fait, on a souvent eu l’impression que le 56e choix du dernier repêchage de la LNH était un passager au sein de la sélection suédoise. Il faut croire que nous ne sommes pas les seuls : Oloffson n’a à peu près pas été utilisé dans les dernières minutes du quart de finale contre la Suisse, alors que son équipe avait besoin de deux buts pour assurer sa survie.

 

CAYDEN PRIMEAU | Gardien | États-Unis

 

Primeau n’a été confirmé dans le rôle de gardien numéro un des États-Unis qu’après une victoire contre la Finlande dans le dernier match du tour préliminaire. Il s’est assuré de le garder en ronde des médailles, battant coup sur coup la République tchèque et la Russie avant de perdre son duel contre Luukkonen en finale. Dans ses quatre derniers matchs de la compétition, le médaillé d’argent a affiché un taux d’efficacité de ,947.

 

NICK SUZUKI | Attaquant | Canada

 

Le talent de Suzuki crève les yeux. La pièce centrale obtenue dans l’échange envoyant Max Pacioretty à Vegas n’est peut-être pas le plus rapide, mais ses mains agiles et son sens de l’anticipation lui permettent de se créer tout l’espace dont il a besoin pour alimenter ses compagnons de trio. Ces qualités ont été mises en vitrine à Vancouver, mais elles ne se sont pas traduites sur la feuille de pointage. Son joueur de centre Jaret Anderson-Dolan et lui n’ont jamais été capables d’apporter une contribution concrète pendant le court parcours d’Équipe Canada. Ça n’a pas fonctionné avec Alexis Lafrenière, ni avec Shane Bowers. Suzuki a terminé le tournoi aux côtés de Morgan Frost et Barrett Hayton, sans plus de succès. Aussi utilisé à la pointe en avantage numérique, il a amassé trois passes en cinq matchs.

 

JESSE YLONEN | Attaquant | Finlande

 

Le médaillé d'or du Canadien. Ylonen est un marchand de vitesse pur, un patineur vif et furtif qui sait utiliser son aisance sur deux lames à la fois pour trouver les zones de flottement en zone neutre et pour manœuvrer dans les espaces restreints en territoire offensif. Pas le plus audacieux en possession de rondelle, mais à l’ombre des artificiers finlandais comme Eeli Tolvanen, Rasmus Kupari, Aleksi Heponiemi et Kaapo Kakko, Ylonen a discrètement connu un très bon tournoi. Il a marqué sur une belle déviation en ronde préliminaire contre les États-Unis, a ouvert le bal sur un tir sur réception contre la Suisse et a brisé la glace en finale contre les Américains. En sept matchs, il a garni sa fiche de six points.