LITTLETON (AP) - La femme de Patrick Roy, qui tenait la main de son mari à son arrivée à la cour, a déclaré "ridicule" que le gardien vedette de l'Avalanche du Colorado doive subir un procès à la suite d'une dispute conjugale portant sur sa belle-famille.

Roy a plaidé non coupable, mardi, à une accusasion de méfait criminel. Lui et sa femme Michèle ont manifesté leur désaccord relativement à la décision d'un juge de tenir un procès devant jury le 5 mars prochain.

"Tout ce que je veux, c'est de voir notre famille retrouver une vie normale", a déclaré Roy cinq minutes après sa comparution devant le juge Richard Jauch.

"C'est ridicule", a dit Michèle Piuze, qui n'a pas été blessée lors de la dispute survenue à leur domicile situé dans une banlieue cossue de Denver. "Je ne peux croire qu'il y aura un procès."

Elle et son mari ont échangé un baiser en quittant la cour. Ils sont repartis chacun dans leur voiture.

S'il est condamné, Roy pourrait se voir imposer une peine de prison d'une année ainsi qu'une amende de 1 000$ US. Une condamnation pourrait également mener à sa déportation. Roy est natif de Québec.

Roy a été arrêté le 22 octobre dernier après qu'il eut terrorisé sa femme. Au cours de la querelle, le gardien âgé de 35 ans a arraché les deux portes de leur chambre à coucher. Roy a été détenu une bonne partie de la nuit, dans une cellule d'un poste de police de Greenwood Village, en banlieue de Denver.

"Michèle Roy a fait le 911 parce qu'elle avait peur de son mari", a écrit dans son rapport l'officier appelé à se rendre dans la luxueuse résidence du couple, à 2 h 23 du matin.

"Mme Roy m'a dit qu'elle et son mari s'étaient disputés à propos de sa belle-famille", poursuit le rapport rédigé par un policier de Greenwood Village.

Au beau milieu de la nuit, la querelle a rapidement tourné au vinaigre et Mme Roy s'est réfugiée dans la chambre pour composer le 911. C'est à ce moment que Patrick Roy, enragé, s'est mis dans la tête d'arracher les portes de la chambre pour y pénétrer. Paniquée, Mme Roy a reposé le combiné sans dire un mot. L'appel a néanmoins été localisé et la police s'est immédiatement rendue à la nouvelle résidence du couple.

"Je suis allé à la chambre à coucher et j'ai vu deux portes complètement sorties de leurs gonds", a écrit le policier dans son rapport. Patrick Roy a admis avoir brisé les portes au cours de la dispute.

Il n'y a aucune trace de violence physique sur Mme Roy. Son mari a néanmoins été arrêté sur-le-champ et conduit à la prison du comté d'Arapahoe. Il a payé une caution de 750 $ et a été relâché dans la même nuit.