Alex Belzile, un futur entraîneur dans l'âme
Rocket de Laval mardi, 16 oct. 2018. 16:33 samedi, 23 nov. 2024. 16:33LAVAL – Lorsqu’on se trimballe son équipement de hockey jusqu’en Alaska en passant par l’Indiana, l’Idaho, la Georgie, le Texas et le Colorado, il faut inévitablement être passionné par ce sport. À 27 ans, Alex Belzile est enfin revenu au Québec depuis son passage de trois saisons avec l’Océanic de Rimouski qui s’est terminé au printemps 2012.
Il ne suffit que d’une conversation de quelques minutes avec Belzile pour déceler son amour du hockey. On en vient naturellement à lui demander s’il songe à devenir entraîneur au terme de sa carrière. Un sourire se dessine alors sur son visage.
« C’est sûr que j’aimerais m’intéresser au coaching plus tard. J’ai encore une très bonne relation avec Serge Beausoleil (qui a été son entraîneur à Rimouski). Je vais toujours patiner avec l’Océanic au camp d’entraînement. J’aime découvrir les deux côtés de la médaille », a confié le droitier originaire de Saint-Éloi, près de Rivière-du-Loup.
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On ne veut pas le pousser à la retraite trop vite puisque l’attaquant de 27 ans s’accroche encore à son rêve d’accéder à la LNH, mais Joël Bouchard a tout de suite évoqué ce scénario quand on lui a mentionné le nom de Belzile.
« C’est un vrai joueur de hockey, un passionné qui veut apprendre. C’est certain qu’il va devenir un entraîneur après sa carrière de joueur, c’est confirmé. Il vient pour jouer, il est passionné, il veut toujours progresser et pousser les autres. C’est un gars de défis. J’ai eu la malchance de jouer contre lui en séries et je peux te dire que ce fut la différence en sept matchs contre Rimouski. J’ai une opinion très positive de lui en tant que personne et joueur », a décrit Bouchard en faisant référence à une défaite de l’Armada en 2011-2012 quand il était entraîneur adjoint avec cette équipe.
Même s’il entretient de telles aspirations, Belzile ne renonce pas à la LNH. Il se définit lui-même comme un joueur qui s’est développé très tardivement. En fait, ce n’est que la saison dernière qu’il a été en mesure de rester dans la Ligue américaine. Par le passé, il devait toujours effectuer des séjours dans la ECHL.
« Oui, j’ai 27 ans et plusieurs personnes pourraient penser que je suis vieux et que j’ai atteint mon apogée. Mais je ne m’étais jamais entraîné avant d’avoir 20 ans, mon corps n’avait pas atteint sa maturité encore. J’ai réussi à progresser chaque année dans la ECHL donc je me disais que je ne plafonnais pas. Ça peut sembler poussé pour certains, mais j’ai retrouvé ma confiance que j’avais dans le junior, j’ai vraiment recommencé à jouer comme dans le temps. Ça s’est poursuivi l’an passé dans la Ligue américaine et je garde le même style cette saison », a expliqué Belzile qui est utilisé sur le premier trio du Rocket avec Michael Chaput et Kenny Agostino.
Ironiquement, c’est avec l’organisation du Canadien qu’il avait entamé sa carrière dans la Ligue américaine en disputant 14 rencontres avec les Bulldogs de Hamilton en 2012-2013. Six ans plus tard, le moment était propice pour revenir au Québec.
« Je me suis promené quand même pas mal, disons que j’ai en masse payé mon dû dans la ECHL. L’an passé, je me suis prouvé que j’appartenais à la Ligue américaine et que je pouvais même y dominer certains soirs. C’est le fun que quelqu’un ait vu ça et qu’on m’ait donné une chance de revenir ici. Quand les dirigeants du Canadien ont démontré de l’intérêt envers moi, j’ai étudié leur offre bien sérieusement », a raconté Belzile qui a produit 34 points (14 buts et 20 passes) en 61 parties en 2017-2018 avec le Rampage de San Antonio de l’entraîneur Éric Veilleux.
Sans connaître Bouchard personnellement, il était bien au courant de ses accomplissements.
« Je savais qu’il avait toujours eu de bonnes équipes. C’est un très bon entraîneur et un bon motivateur. Tout ça faisait que c’était une décision très facile de venir avec le Canadien », a exprimé celui qui s’inspire de l’histoire de son bon ami, Yanni Gourde.
L’arrivée de Belzile avec le Rocket n’a pas suscité autant de réactions que celles de Jake Evans, Michael Chaput ou Alexandre Alain, mais ça ne diminue pas sa valeur pour autant. Fort sociable, Belzile contribue aussi à rendre ses coéquipiers plus à l’aise dans cette équipe revampée.