LAVAL – Après avoir obtenu une seule victoire en huit parties, le Rocket de Laval a retrouvé son aplomb en concluant l’année 2017 avec trois triomphes consécutifs, dont deux contre les puissants Americans de Rochester.

 

En ce début de 2018, le portrait est donc plus rose à Laval qu’à Montréal et ça n’a rien à voir avec la nouvelle ligne de métro de cette couleur dont rêve la mairesse Valérie Plante pour se rendre jusqu’à Montréal-Nord.

 

C’est plutôt lié au fait que le Rocket a trouvé le moyen de concrétiser des performances satisfaisantes en victoires.

 

« Ça fait du bien au moral surtout qu’on trouvait qu’on jouait du bon hockey sans obtenir les résultats désirés », a mentionné l’entraîneur Sylvain Lefebvre qui entrevoit 2018 avec optimisme.

 

Si le rendement de l’équipe n’était pas très inquiétant lors de la plupart des défaites, le Rocket a tout de même corrigé quelques lacunes persistantes.

 

« On n’a pas lâché, on a continué à jouer de la bonne façon, mais surtout défensivement. On marque moins de buts, mais on en concède moins. Notre désavantage numérique a aussi mieux fait récemment. Quand on divise notre saison en portion de cinq matchs, on peut dire que notre dernier segment se classe parmi nos meilleurs », a jugé Lefebvre.

 

Sans avoir été mis au courant des propos de Lefebvre, le vétéran Adam Cracknell a présenté une analyse très similaire.

 

« On jouait malgré tout du bon hockey dans nos défaites. Mais quand tu perds, les erreurs prennent plus d’ampleur. Présentement, on joue du hockey plus constant, plus de joueurs contribuent offensivement et notre désavantage numérique est nettement plus efficace. On joue un style plus difficile pour nos adversaires, on pourchasse les rondelles avec plus de hargne, on fait de meilleurs choix de jeux et on évite de se placer aussi souvent dans le trouble. Bref, on joue d’une meilleure manière dans l’ensemble », a détaillé Cracknell qui n’est pas étranger aux récents succès du Rocket.

 

Les trois victoires ont été acquises à la suite du congé de Noël. Kyle Baun ne croit pas que c’est relié à un cadeau du père Noël, mais ce n’est pas un hasard à ses yeux.

 

« Cette pause a sans doute eu un effet relaxant. Les gars ont pu se changer les idées et revenir moins stressés. On sait que c’est un sport plutôt fou, la confiance joue un rôle considérable dans les résultats. Ça fait vraiment du bien de rebondir de cette manière », a indiqué le sympathique attaquant de 25 ans.

 

Des étoiles pour Terry, Cracknell et McCarron

 

Les entraîneurs du Rocket se réjouissent bien sûr du rendement collectif plus convaincant de leurs protégés. Ceci quelques joueurs se démarquent et Chris Terry arrive au sommet de cette liste.

 

Selon les statistiques compilées par la Ligue américaine, Terry a été le meilleur buteur et le meilleur pointeur pour l’ensemble des matchs disputés en 2017. Lefebvre voit une différence encourageante dans son jeu depuis quelques parties.

 

« Il joue du bon hockey, c’est vraiment un effort constant de sa part. On voit plus d’intensité, il attend moins après la rondelle, il va la chercher. Je lui donne aussi plus de responsabilités défensives comme en infériorité numérique ou en fin de partie quand on se défend à six contre cinq. De le voir être autant responsable que ça offensivement et défensivement, ça donne une bonne façon aux joueurs de suivre un meneur comme lui », a vanté Lefebvre.

 

Terry a récolté au moins un point lors des neuf dernières parties avec une récolte de six buts et dix aides. L’Ontarien de 28 ans n’est pas le seul à avoir influencé le groupe positivement.  

 

« Le groupe de défenseurs a joué du bon hockey tout comme Cracknell en attaque. On a pu miser sur une attaque plus dispersée, on a joué à quatre trios et chaque unité a contribué », a maintenu Lefebvre.

 

Les récentes statistiques de Michael McCarron pourraient laisser croire qu’il est timide par les temps qui courent, mais Lefebvre a tenu à préciser le portrait.

 

« Quand on ne regarde que la feuille de pointage, on pourrait être déçu. Mais ce n’est pas nécessairement ce qu’on recherche de lui. Il est capable de récolter des points, mais il fait de bonnes choses en échec-avant, tout comme devant le filet en avantage numérique. Je pense également aux mises au jeu et à son jeu défensif. Présentement, il joue un style qui est plus similaire à ce qu’il va faire dans la LNH. Tout le monde aimerait qu’il marque plus, mais le plus important demeure de bâtir de bonnes choses et c’est le cas présentement », a prononcé l’entraîneur en soulignant qu’il provoque plus de revirements de ses opposants que par le passé.

 

Par contre, celui qui voudrait produire davantage, c’est bien Daniel Audette. Sans point depuis onze matchs, il n’a qu’un but à ses vingt dernières sorties.

 

« Peut-être qu’il se cherche un peu, mais je ne vois pas de découragement de sa part ni de relâchement. Il travaille et il est intense. C’est un test de caractère pour lui présentement. Je suis certain que son père lui en a parlé, dans une disette comme celle-ci, il faut revenir à la base. Daniel, on essaie de lui enseigner d’avoir toujours les bonnes habitudes, de travailler dans le bon sens comme frapper le filet quand tu peux lancer, essayer de ne pas trop en faire et chercher un peu moins le jeu parfait. Parfois, c’est un lancer qui donne un retour qui est la meilleure passe à effectuer. Mais il joue quand même du bon hockey et il nous aide en infériorité numérique », a exprimé Lefebvre.

 

Quant aux actualités, le Rocket a rappelé le gardien Zachary Fucale qui agira en tant qu’adjoint à Charlie Lindgren, mercredi, contre les Marlies de Toronto. Jérémy Grégoire ne sera pas en uniforme pour les trois parties de la semaine étant ennuyé par une blessure au bas du corps.