Joël Bouchard a beaucoup évolué au cours de la dernière année. Nommé au poste d’entraîneur-chef du Rocket de Laval il y a maintenant un peu plus d’un an, il approche sa deuxième année chez les professionnels avec plusieurs nouvelles expériences dans son arsenal.

« C’est très différent maintenant que j’ai développé une relation avec les joueurs », a admis Bouchard au micro de l’Antichambre, sur les ondes de RDS.

ContentId(3.1334704):Canadiens : forces et faiblesses des espoirs selon Joël Bouchard
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Bouchard avoue que l’adaptation fut facile pour lui après plusieurs années à la barre de l’Armada de Blainville-Boisbriand, qui évoluent quelques kilomètres plus au nord de l’autoroute 15.

« J’avais quand même l’équipe la plus jeune de la ligue l’an dernier. J’avais pas mal de joueurs d’âge junior. C’est sûr que des gars comme Karl Alzner ou Cale Fleury ne sont pas à la même place dans leur carrière, je dois m’adapter à chacun d’eux, mais mon travail demeure d’aller chercher le meilleur de chaque individu. »

C’est exactement l’approche qu’il employera s’il devait diriger les meilleurs espoirs de l’organisation comme Ryan Poehling ou Nick Suzuki au cours la saison. Même si Bouchard souhaite les voir avoir du succès rapidement au niveau de la LNH, il ne les traitera pas différement des autres athlètes sous sa gouverne.

« Moi, mon défi c’est de maximiser un joueur de façon individuelle et collective, ce sera toujours ça, qu’il soit un espoir de haut niveau ou un joueur qui tente de percer la formation du Rocket », explique l’entraîneur-chef.

« Mon travail en tant qu’entraîneur, c’est de traiter tous les gars pareils, mais aussi de comprendre où ils en sont dans leur carrière. »

Reste que Bouchard a un œil pour le talent et il en voit beaucoup en Suzuki et Poehling, même s’ils présentent un profil assez différent.

« Poehling, on l’a affronté au Championnat du monde junior, c’est un joueur qui comprend. Il est cérébral, il joue bien. Ce sera simplement de faire l’ajustement au hockey professionnel. »

Évidemment les habiletés offensives de Suzuki ont rapidement sauté aux yeux de Bouchard.

« Il contrôle bien la rondelle, il est vraiment confortable. Il est en pleine progression. À chaque année, il grandit, il grossit, c’est vraiment rendu une pièce d’homme. Il est en bonne condition physique. »

Un travail qui porte déjà ses fruits

Lors du camp des recrues de l’équipe, Bouchard a beaucoup apprécié l’évolution des joueurs qu’il a pu diriger au cours de l’année précédente. Il pointe l’amélioration des Jake Evans, Alexandre Alain et Hayden Verbeek qui ont gagné en maturité après une première saison chez les professionnels.

Joël Bouchard répond à vos questions

L’entraîneur-chef du Rocket a aussi beaucoup apprécié la prestation de Rafael Harvey-Pinard, même si le choix de 7e ronde au dernier repêchage a été retranché avant le début du camp d’entraînement de l’équipe.

« Je le connais depuis qu’il a 15 ans. Sa progression est extraordinaire. C’est un joueur que j’ai toujours beaucoup aimé », a avoué Bouchard qui ne cache pas son amour pour le jeune joueur.

« On veut investir dans ce gars-là », clame Bouchard qui rappelle que le directeur général Marc Bergevin a effectué une transaction tard dans le repêchage pour faire l’acquisition de l’ancien capitaine des Huskies de Rouyn-Noranda et nouveau membre des Saguenéens de Chicoutimi.

« C’est un petit gabarit, mais il joue avec beaucoup de hargne. Il est en pleine progression. On veut mettre des joueurs en banque et chapeau à Marc pour être allé chercher ce gars-là. »

Bouchard dit que le renvoi hâtif de Pinard dans le hockey junior n’est pas un désaveu, mais que l’organisation veut le voir continuer de se développer avec les « Sags » où il aura encore une fois un rôle de leader au sein de l’équipe.

« Il part sur une note positive. Il a été retranché, mais il sait qu’il va revenir. Ce n’est pas négatif », explique Bouchard en prenant en exemple Alex Barré-Boulet qui est revenu sous ses ordres dans l’uniforme de l’Armada pour une dernière saison junior avant de remporter le titre de recrue de l’année dans la Ligue américaine à la saison suivante.

Le Rocket amorce sa saison le 4 octobre, face aux Monsters de Cleveland, à la Place Bell.