RDS2 présentera à 22 h le match entre les Sénateurs et les Golden Knights.

 

LAS VEGAS – Les Sénateurs d’Ottawa pourront compter sur Alexandre Burrows vendredi soir alors qu’ils croiseront les Golden Knights pour la première fois de leur histoire au T-Mobile Arena.

 

Frappé par une suspension de 10 rencontres écopée en raison d’un assaut au cours duquel il a asséné des coups de genou à Tyler Hall, des Devils du New Jersey, Burrows revient au jeu repentant et reposé.

 

« Je n’ai pas à commenter la sévérité de la suspension. J’ai perdu le contrôle de mes émotions, j’ai mal réagi et mal agi et j’ai subi les conséquences. C’est terminé tout ça. J’ai travaillé très fort au gymnase et en solitaire sur la patinoire au cours de ma suspension afin de refaire de plein d’énergie et de retrouver un peu de force dans mes jambes. Je suis très heureux de retrouver l’équipe. Les choses ne vont pas comme je le voudrais, autant sur le plan personnel que sur le plan de l’équipe, mais je dois profiter des 20 dernières parties pour terminer la saison du bon pied. Après, on verra », a expliqué l’ailier gauche croisé dans le vestiaire des Sénateurs après l’entraînement de son équipe au T-Mobile Arena.

 

Le après est important.

 

Car à l’aube des 37 ans qu’il célébrera en avril, dire que Burrows connaît une saison difficile serait un euphémisme. Limité à trois buts et huit points cette saison, le Québécois n’a pas marqué à ses 37 dernières parties.

 

Directeur général des Sénateurs, Pierre Dorion a même profité de la suspension du vétéran pour le soumettre au ballottage. Dorion a indiqué avoir pris cette décision afin de servir un électrochoc au vétéran qu’il a acquis l’an dernier et à qui il a offert un contrat de deux ans d’une valeur de 5 millions $.

 

« Je ne sais pas comment Pierre (Dorion) vous a présenté les choses, mais nous avons eu une conversation ouverte et franche sur ce sujet, sur ma saison et sur celle de l’équipe. Je vais garder le contenu de cette conversation entre lui et moi, mais je vous assure que je comprends très bien et que j’ai l’intention de tout faire pour aider la cause de l’équipe. »

 

Bien qu’il ait beaucoup ralenti, Alex Burrows a suscité de l’intérêt lorsqu’il s’est retrouvé au ballottage à la date limite des transactions. Certaines équipes auraient même réclamé ses services, n’eût été l’année supplémentaire qui figure à son contrat.

 

Un bon vétéran et non un vieux bougon

 

Alex Burrows sait qu’il n’a plus les jambes qui lui ont permis de se rendre à la LNH, d’y faire sa place et de la garder. Mais il n’entend pas laisser la fin imminente de sa carrière assombrir le joueur d’équipe qu’il a toujours été.

 

« Je suis le premier à reconnaître que j’en ai plus de fait qu’il m’en reste à faire. Je ne suis plus un gars de premier trio, mais j’ai encore des choses à apporter. Je me rappelle de tous les vétérans qui m’ont aidé quand je montais et je veux redonner ce que j’ai reçu. Je veux que les jeunes qui arrivent, et nous en avons plein de bons au sein de l’organisation, se souviennent de moi comme du bon vétéran qui les a aidés et non comme du vieux bougon qui tente de leur nuire. »

 

Des bons vétérans et des vieux bougons, Burrows en a croisé plusieurs que ce soit dans la Ligue américaine ou dans la LNH. Il s’est toujours assuré de prendre des notes. Des notes qu’il est maintenant temps de ressortir puisqu’il se retrouve à la croisée des chemins.

 

« Ce n’est jamais facile de voir des jeunes qui montent, qui sont bons, qui sont meilleurs que toi en fait, qui reçoivent le temps d’utilisation qui était le tien hier encore et qui te chasseront un jour de l’équipe. Ce n’est pas facile, mais c’est normal. J’ai la maturité pour comprendre ça. Et je l’accepte complètement. Je n’ai jamais été repêché. Je me suis battu pour atteindre la LNH. Et ce n’est pas en raison de mon talent naturel que je m’approche des 900 matchs dans la Ligue, que j’ai joué avec les jumeaux (Sedin) à Vancouver pendant des années au sein du premier trio des Canucks. C’est parce que j’ai toujours été un gars de caractère. Je l’ai encore ce caractère et je veux qu’il serve aux plus jeunes. J’ai encore une saison à écouler l’an prochain et je compte bien la maximiser », a insisté Alexander Burrows.

 

Les Sénateurs qui devront faire de la place aux plus jeunes qui complètent leur apprentissage avec le club-école à Belleville pourraient racheter la dernière année du contrat de Burrows.

 

Mais s’il n’en tient qu’à l’entraîneur-chef Guy Boucher, Burrows sera de sa formation même s’il l’a rayé de la formation plutôt cette saison (13 décembre) afin de le secouer pour qu’il sorte de sa léthargie.

 

« Alex a des tas de choses à offrir à l’équipe. Surtout aux jeunes qui seront avec nous l’an prochain. Alex est un exemple à suivre. Avec le chemin difficile qu’il a suivi et tout ce qu’il a accompli, je suis convaincu qu’il aura toujours une influence positive sur notre groupe. Surtout qu’il est du genre à faire passer l’équipe devant lui. En plus, il comprend très bien le hockey. Je t’assure que ce gars-là pourrait réussir dans le coaching si jamais il décide de prendre ce virage une fois sa carrière terminée. De bons vétérans, c’est important », a commenté Boucher après l’entraînement de son équipe.

 

Après 893 matchs dans la LNH, Alexandre Burrows revendique 202 buts et 403 points. Il affiche aussi un impressionnant différentiel de plus-108.

 

Pageau monte en grade

 

Alexandre Burrows reprendra sa place au sein du quatrième trio vendredi. Mais il faudra bien plus que le quatrième trio pour résister aux puissants Golden Knights qui tenteront de mettre un terme à une séquence de deux défaites de suite aux mains des Kings de Los Angeles.

 

À Las Vegas où les Knights sont rois, la troupe de Gerard Gallant présente un dossier de 24-6-2.

 

La transaction qui a fait passer Derick Brassard aux Penguins de Pittsburgh a offert une promotion à Jean-Gabriel Pageau. Du troisième trio au sein duquel il affrontait les meilleurs attaquants des autres formations, Pageau est maintenant au centre d’un trio offensif entouré de Mark Stone et Bobby Ryan.

 

« On a connu beaucoup de succès l’an dernier en séries. Lors du dernier match, on aurait pu marquer deux ou trois buts. Je me sens bien avec ces deux gars-là. Comme le reste de l’équipe, on a des choses à améliorer et on veut profiter de la fin de la saison pour terminer sur une bonne note. Je suis content d’être toujours avec les « Sens » même si mon nom circulait dans les rumeurs. Tous les gars qui sont encore ici, sont contents. Il faut dès maintenant travailler en fonction de la saison prochaine.»

 

En bref

 

Craig Anderson (17-20-5, 3,27 buts alloués par match, 90,1 % d’efficacité) sera devant le filet des Sénateurs. Comme son adjoint Mike Condon (4-11-5, 3,30 buts alloués par match, 90 % d’efficacité) le vétéran gardien connaît une saison difficile. De fait, les ennuis des gardiens des Sens minent plus que n’importe quoi d’autre la saison de cette équipe qui ratera les séries après être passée à un but d’une place en finale de la coupe Stanley le printemps dernier.

 

Premier marqueur des Sénateurs avec 19 buts et 57 points, Mark Stone tentera de prolonger à sept une séquence de matchs consécutifs avec au moins un point. Il revendique un but et neuf passes à ses six derniers matchs...

 

Les Sénateurs n’ont pas gagné à leurs cinq derniers matchs (0-4-1). Ils n’affichent que deux victoires à leurs neuf dernières parties (2-6-1) et sept gains à leurs 22 dernières rencontres (7-14-1)...