On se replonge en mai 2019, je ne vous cacherai pas que, professionnellement parlant, j’avais certaines réserves quant à la nomination de D.J. Smith au poste d’entraîneur-chef de la formation de la capitale nationale.

 

Il succédait ainsi à Guy Boucher et Marc Crawford (intérim), et entrait lui aussi dans cet environnement de « portes tournantes » avec la présence de sept différents instructeurs depuis 2007.

 

Par contre, il faut dire que Smith impressionne jusqu’ici. Entraîneur recrue dans la cour des grands, l’homme de 43 ans représente une boule d’émotions et possède une intensité comme le hockey junior aime bien. Rappelons qu’il a d’ailleurs été entraineur adjoint chez l’ennemi juré au bout de la 401 (les Maple Leafs de Toronto) de 2015 à 2019.

C’est un homme de hockey appartenant à la catégorie des passionnés, qui a soif de victoires ici et maintenant, ce qui est important dans un business de résultats. Or, Smith a bien compris son mandat dans le contexte actuel et dans cette reconstruction de fond en comble au sein de la formation ottavienne.

 

Pas certain que les mots « patience » et « passage obligatoire » pouvaient faire partie du vocabulaire de cet entraineur de carrière qui a connu du succès derrière le banc des Generals d’Oshawa de 2012 à 2015, avant de venir à Ottawa.

 

Étant à sa deuxième année d’une entente de trois ans, le principal concerné a tout simplement appris à gérer de façon beaucoup plus efficace ses propres émotions et non à se laisser gérer par celles-ci dans le feu de l’action. Sa gestion des effectifs reflète cette nouvelle approche et cette recherche d’identité pour les années futures.

 

En analysant le travail accompli de Smith lors des deux derniers mois, on s’aperçoit qu’il s’agit d’un homme de hockey intelligent, qui a accepté de négocier avec la frustration du moment et de faire face à l’impossibilité de satisfaire immédiatement. Il a plutôt opté pour la patience et la lucidité, et ce, à son grand mérite.

 

Cette réalité est encore plus évidente depuis la dernière période des transactions, qui a fait des Sénateurs d’Ottawa une des trois formations les plus jeunes du circuit, mais qui a aussi joué un grand rôle sur l’utilisation des jeunes espoirs dans des moments cruciaux.

 

Avec le départ de plusieurs vétérans, on a vite remarqué que Smith avait une plus grande liberté dans la gestion de ses effectifs, contrairement au début de saison où l’on sentait un besoin de satisfaire certains joueurs plus vieux.

 

Aujourd’hui, beaucoup de chemin a été parcouru depuis l’embauche de Smith en 2019. Les Sénateurs sont loin d’être parfaits, mais ils forment tout de même une bien meilleure équipe tant offensivement que défensivement. Ils ne représentent plus une formation facile à battre et plaisante à affronter.

 

Dans le contexte actuel, et avec la façon dont les choses progressent, selon moi, il n’y a aucun doute que le directeur général des Sénateurs d’Ottawa, Pierre Dorion, doit prendre la décision de prolonger le contrat de Smith au-delà de la saison 2021-2022, potentiellement au bilan de fin de saison.

 

Après tout, Smith l’a mérité. Il est un meilleur homme de hockey qu’il ne l’était et a su s’adapter aux différents défis du milieu.

 

Le fait de laisser Smith commencer la prochaine saison sur sa dernière année contractuelle aurait pour effet de lancer un très mauvais message au principal concerné, mais aussi à son propre vestiaire.

 

Cette franchise a grandement besoin de stabilité, donc à Dorion d’agir en conséquence...

 

Gary BettmanLNH : contre vents et marées

 

Alors que la fin de la saison approche, je tiens à lever mon chapeau à toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans cette saison de la LNH (joueurs, entraîneurs et autres membres du personnel hockey et dirigeants), qui a été tenue en pleine pandémie. Loin d’être parfait, tout ce beau monde a su faire face aux difficultés de la dernière année.

 

À moins de deux semaines du début des séries éliminatoires, on peut dire mission accomplie, et ce, malgré tous les obstacles en cours de route. La gestion aura été différente et les problèmes nombreux, mais les partisans auront pu regarder leurs équipes favorites en action.

 

Oui, l’enjeu financier de poursuivre les activités a été le plus grand facteur d’influence dans le processus décisionnel, mais une fois cela mis au clair, le fait d’opérer sur une base quotidienne a représenté un travail colossal pour tous les partenaires impliqués dans cette aventure, et cela mérite d’être reconnu.

 

Bref, bravo à toutes les personnes impliquées, qui ont su s’imposer les sacrifices nécessaires.

 

Gilles CourteauLHJMQ : contre vents et marées 2.0

 

Dans le même ordre d’idées, bravo aux différents intervenants impliqués au sein de la LHJMQ (dirigeants, équipes, officiels, partenaires, etc.) qui ont constamment été à la recherche de solutions dans cette adversité du moment, et ce, même si certaines formations ont bénéficié de subventions du gouvernement du Québec.

 

Le commissaire Gilles Courteau et sa garde rapprochée, dans un esprit de grande collaboration des différentes parties impliquées, ont réussi à ce jour à accomplir ce que peu de gens pouvaient anticiper.

 

Ils sont allés là où d’autres n’ont tout simplement pas osé, sans pour autant faire abstraction des enjeux au niveau de la santé publique.

 

On peut imaginer qu’il y a eu beaucoup de stress et de chaleur sur les épaules des dirigeants, mais un coup de chapeau aux artisans d’avoir su défendre cette position contre vents et marées.

 

Le leadership doit se manifester dans les moments de grande adversité et c’est exactement à ça que nous avons assisté!

 

Bravo!