Non, il n’a pas été annoncé en grande pompe, comme l’a été Tim Stützle (troisième choix total de l’encan 2020 de la LNH), mais disons que Josh Norris est en train de faire tourner bien des têtes à Ottawa et à travers la ligue.

 

Acquis dans cette méga transaction de septembre 2018 impliquant le défenseur étoile Erik Karlsson, Norris s’avère être une acquisition importante. Trente mois après cet échange avec les Sharks, le jeune joueur de centre de 21 ans est fort possiblement celui qui retient le plus l’attention chez les Sens en ce moment, et ce, sans oublier qu’Ottawa a également obtenu un choix de première ronde dans cet échange – premier choix qui est devenu Stützle.

 

Sans tomber dans le piège des comparaisons et appliquer une pression additionnelle sur les épaules du jeune Norris, disons que le principal concerné représente un profil de joueur tant recherché dans la ligue. Il a le potentiel d’être un joueur de centre au sein du top-6 avec une formation qui éventuellement voudra devenir de plus en plus compétitive.

 

Au-delà de ses statistiques, Norris possède plusieurs atouts : son sens du jeu hors du commun, le fait qu’il soit joueur de 200 pieds (des deux côtés de la patinoire) et qu’il possède une grande qualité de passeur, sa belle capacité à calmer le jeu en avantage numérique le long des bandes et son excellence dans le cercle des mises en jeu, n’en sont que quelques exemples.

 

Le jeune Américain ne l’a pas volé, il a grandement mérité cette reconnaissance du milieu. Placé dès le Jour 1 dans cette chaise de joueur de centre représentant le futur organisationnel aux côtés de Brady Tkachuk, Norris répond présent jusqu’ici.

 

Il faut lever notre chapeau à la direction des Sénateurs pour l’avoir ciblé ainsi lors de la transaction avec les Sharks, mais aussi pour avoir respecté les étapes de progression du jeune homme, en le laissant faire ses classes avec les Senators de Belleville dans la Ligue américaine. Par ailleurs, lors de la campagne 2019-2020, ce dernier a récolté 61 points, dont 31 buts, en 56 parties.

 

En adoptant ce choix et cette position à court terme, Norris a bâti sa confiance et il est arrivé mieux préparé pour ses débuts dans la cour des grands. Selon moi, il représente fort possiblement l’une des plus belles progressions de l’année à Ottawa.

 

Il s’agit là d’un jeune talentueux qui possède tous les outils nécessaires pour éventuellement faire partie de l’élite de la LNH et ainsi devenir une des figures dominantes des Sénateurs.

 

Erik BrannstromSans détour, le portrait se précise

 

Une plus grande utilisation des jeunes dans ce dernier droit du calendrier régulier est l’un des éléments à retenir dans la dernière semaine d’activité de la troupe de D.J. Smith. L’entraîneur-chef des Sens a décidé de briser la glace avec les entrées en scène de Jacob Bernard-Docker et de Shane Pinto en leur offrant la chance de faire leurs débuts dans a LNH.

 

On sait cependant que cela n’est qu’à court terme. La direction des Sens aura une sérieuse réflexion à faire durant la saison morte afin de décider quelle sera la meilleure avenue à prendre pour les deux jeunes joueurs mentionnés ci-haut. Qu’est-ce qui sera plus bénéfique pour leur développement personnel à moyen et à long terme?

 

D’autre part, enfin diront certains quant aux récentes performances du défenseur offensif Erik Brännström. À la suite des départs des Reilly, Gudbranson et Coburn, l’arrière de 21 ans s’est vu offrir la chance d’intégrer le top-4 de la formation ottavienne. Son temps d’utilisation a d’ailleurs pris du galon dans les deux derniers matchs, avec un temps supérieur à 18 minutes face aux Jets de Winnipeg et au Canadien de Montréal.

 

Sans pour autant partir en peur, cette vitrine qui se présente devant lui s’avère une excellente opportunité de démontrer à son employeur qu’il peut faire partie de la solution du moment et pour les années futures. Il devra prouver son pesant d’or dans le rôle de défenseur de transition et de quatrième joueur pouvant supporter l’attaque en profitant des espaces libres et des ouvertures devant lui.

 

Brännström est un jeune athlète qui, s’il veut être en mesure de faire sa propre place au soleil, devra apprendre à identifier les bons moments pour se porter à l’attaque et à bien gérer le cadran et le résultat.

 

En conclusion, il s’agit d’un jeune défenseur avec beaucoup de talent offensif, mais qui à l’occasion, certains soirs, a tendance à surjouer et à forcer son talent inutilement lorsque la situation exige d’avoir une certaine retenue. Il se devra de gagner en maturité rapidement pour éviter que son directeur général ne commence à regarder ailleurs.

 

Marc BergevinCanadien : trop c’est comme pas assez

 

« Inquiétant » est peut-être un mot-clé pour définir le rendement actuel du Canadien. On voit présentement une équipe en manque d’émotions et de résilience, et une équipe habitée par certaines pensées individualistes. Tout cela interpelle au plus haut point.

 

La situation n’est pas encore rendue au point de questionner la participation aux prochaines séries éliminatoires, même si cela est loin d’être une garantie, mais ce qui inquiète c’est plutôt ce manque de sentiment d’urgence dans leur jeu et de cette absence de compétition durant un match de 60 minutes.

 

Un constat qui nous porte à cette réflexion du « trop c’est comme pas assez ». Est-ce que le directeur général Marc Bergevin, dans sa quête de renfort, n’a pas fait certaines transactions de trop qui ont eu pour effet d’apporter l’inverse de l’objectif visé? Une question légitime, considérant les décevantes sorties du Canadien dernièrement....