L'attaquant Mathieu Joseph a soulevé deux fois la coupe Stanley sous les couleurs du Lightning de Tampa Bay. Aujourd'hui avec les Sénateurs d'Ottawa, il a suffisamment de recul pour comprendre les clés du succès de l'équipe floridienne depuis quelques années.

De passage à l'émission Hockey 360 à RDS, le joueur de 25 ans estime que les années de misère qu'a traversées le Lightning avant de dominer la Ligue nationale rapportent beaucoup aujourd'hui. « Ce sont des déceptions qui ont permis de faire des ajustements. Par après, on a vu qu'il n'y a pas que les joueurs de soutien qui bloquent les tirs. On voit aussi Steven Stamkos et Nikita Kucherov lancer la rondelle dans le coin pour ne pas faire de revirements en fin de match. Ça fait en sorte que c'est une mentalité gagnante qui s'est développée et les dernières années ont prouvé que c'était une recette gagnante. »

Le Lightning tentera de réaliser une troisième conquête de suite à compter de mercredi alors qu'il croisera le fer avec l'Avalanche du Colorado en finale de la coupe Stanley.  L'équipe de Jon Cooper mise sur plusieurs vétérans dédiés à la cause, ce qui expliquerait leur façon d'aborder les matchs ou les différentes situations qui surviennent en cours de route. 

« Il n'y a jamais de panique dans la chambre. Le Lightning a appris à perdre, si l'on veut. Il y a eu des déceptions et des hauts et des bas. Ç’a déjà été plus difficile. Il y a même eu des années où le club n'a pas fait les séries. »

Joseph a porté les couleurs du Lightning durant quatre saisons avant d'être échangé à Ottawa en retour de Nick Paul en mars dernier et à quelques heures de lancer les hostilités, il croit que son ancienne équipe jouit d'un avantage indéniable dans le filet.   

« Je  ne veux rien enlever à Darcy Kuemper, mais je considère Andrei Vasilevskiy comme le meilleur de la Ligue nationale. Dans les pratiques, il compétitionne extrêmement fort et à l'extérieur, il est aussi un gros compétiteur. Quand arrivent les séries, on voit comment il élève son jeu d'un cran. »

Maintenant bien installé dans la capitale fédérale, Joseph veut mettre à profit ses conquêtes de la coupe Stanley pour aider les Sénateurs dans leur reconstruction. « Je peux apporter de l'expérience dans un vestiaire plus jeune et amener aux jeunes, une expérience qu'ils n'ont pas vécue ailleurs, même si je ne suis pas nécessairement vieux. »

Le jeune vétéran aimerait s'établir comme un leader des Sénateurs la saison prochaine. Il ne se fixe pas d'objectifs particuliers, mais il tient à garder sa personnalité sur la patinoire. « Je pense que ma polyvalence peut m'aider, mais je pense que je veux rester dans mes racines. Être bon en désavantage numérique est important pour moi, tout comme mes statistiques pour les plus et les moins. »