Dave Cameron n'a pas digéré les critiques de Eugene Melnyk
Sénateurs d'Ottawa jeudi, 14 avr. 2016. 12:23 jeudi, 19 déc. 2024. 05:42OTTAWA - Dave Cameron a retenu ses larmes, mais il n'a pas digéré les critiques formulées à son endroit par Eugene Melnyk.
Cameron a rencontré les journalistes d'Ottawa pour la dernière fois jeudi après avoir été congédié de son poste d'entraîneur-chef des Sénateurs mardi. Il a admis avoir de la difficulté à composer avec la sortie publique de Melnyk à ses dépens tandis que l'équipe se dirigeait vers l'élimination.
Le congédiement de Cameron semblait inévitable après les commentaires formulés par Melnyk le 22 mars. Le propriétaire des Sénateurs a déclaré aux journalistes que « personne n'est à l'abri » et a qualifié la décision de Cameron d'offrir un départ à la recrue Matt O'Connor lors du match d'ouverture à domicile de « geste stupide ».
À lire également
« C'était blessant et je ne vois pas l'utilité de poser un tel geste, a dit Cameron. On aurait dit que j'étais congédié pendant trois semaines. À chaque jour. »
Les propos de Melnyk semblaient particulièrement agressifs, compte tenu du fait que Cameron et lui se connaissent depuis 2001, alors que Cameron avait été embauché pour diriger les St. Michael's Majors de Toronto, qui appartenaient à Melnyk, dans la Ligue de hockey junior de l'Ontario.
« Tu peux évaluer mon rendement et décider de me congédier, a dit Cameron. Je comprends ça, mais ça ne sert à rien d'être blessant, car nous sommes tous humains en bout de ligne. »
Lors d'une entrevue radiophonique, Melnyk a déclaré qu'il avait l'intention de contacter Cameron, mais les deux hommes n'ont toujours pas parlé.
Cameron, qui a passé trois saisons comme entraîneur adjoint chez les Sénateurs, était le 11e entraîneur-chef de l'histoire de l'équipe. Il a pris la relève de Paul MacLean, congédié, le 8 décembre 2014 et il a compilé une fiche de 70-50-17.
Âgé de 57 ans, il venait de compléter sa première saison complète comme patron derrière le banc des Sénateurs. Il avait encore une saison à écouler à son contrat.
Les attentes étaient élevées pour Cameron et les Sénateurs à la suite d'une fin de campagne remarquable en 2014-15, quand ils ont connu une séquence de 23-4-4 pour combler un retard de 14 points et se tailler une place en séries éliminatoires. Malgré une élimination en six matchs au premier tour contre le Canadien de Montréal, l'optimisme était bien présent.
Les Sénateurs espéraient bâtir sur les succès du dernier droit et retourner en séries, mais rien n'a semblé fonctionner pour l'équipe cette saison. Les Sénateurs ont accordé le premier but 51 fois et ont été dominés au chapitre des tirs à 60 reprises. Ils ont terminé au 26e rang du circuit pour les buts accordés (241) et au dernier rang pour les tirs concédés (32,8 par match).
Les unités spéciales ont aussi coulé l'équipe, se classant 26e en avantage numérique et 29e en infériorité numérique.
Cameron n'a pas vraiment offert de pistes pour expliquer les déboires de son équipe.
« J'ai été congédié parce que quelqu'un ne pense pas que je puisse faire le travail, fin de la conversation. Je ne vais pas commencer à expliquer chaque décision, ça ne sert à rien. J'ai apprécié avoir la chance de diriger l'équipe, mais je n'ai pas de regret. »
Malgré les insuccès de l'équipe, Cameron soutient n'avoir jamais ressenti avoir perdu l'appui des joueurs, ce qui n'était pas le cas du côté du propriétaire.
« Je crois sincèrement que j'avais l'appui des joueurs, a-t-il dit. J'ai reçu des appels. J'ai parlé à mes joueurs. Je leur souhaite la meilleure des chances. J'espère qu'ils vont sortir plus forts de l'expérience vécue cette saison. »
« Beaucoup d'équipes ont besoin de vivre un échec avant de pouvoir atteindre les plus hauts sommets et j'espère que l'équipe va atteindre le niveau que la ville d'Ottawa mérite. »
Si Cameron n'a toujours pas de plans pour la prochaine saison, il fera partie du personnel d'adjoints avec l'équipe canadienne qui se rendra en Russie en mai pour le Championnat du monde de hockey.