Une coquerelle à Calgary
Calgary Flames vendredi, 15 juin 2007. 16:30 mercredi, 25 déc. 2024. 14:29
(ESPN.com) - Il n'y a qu'une seule explication possible. Darryl Sutter, le directeur général des Flames de Calgary, a été frappé en pleine tête par un jeune poulain un peu trop excité alors qu'il passait du temps sur sa ferme. Quand il a repris conscience, il se croyait en 1994.
C'est la seule façon d'expliquer sa curieuse - non, déconcertante - décision de tasser Jim Playfair à la faveur de Mike Keenan à la barre des Flames.
"Je suis sous le choc, a confié un d.g. de la LNH à ESPN.com. Sous le choc."
"Je suis presque tombé en bas de ma chaise", nous a confié un autre dirigeant.
Si Keenan était un animal, il serait un coquerelle : il résiste à n'importe quel désastre naturel, d'une inondation à une guerre nucléaire. Vous vous rappelez du slogan utilisé jadis par la compagnie Timex? "Donne l'heure malgré tous les malheurs". Celui de Keenan est "Continue de se trouver un emploi même s'il a ruiné la dernière équipe à l'avoir embauché."
D'accord, ça ne rime pas vraiment, mais vous voyez où je veux en venir.
S'il y a quelqu'un, dans le domaine du hockey, qui a une personnalité plus forte que Darryl Sutter, nous n'en avons jamais entendu parler.
Comme entraîneur et directeur général des Flames, Sutter a ressuscité une concession qui était au bord du désastre et l'a menée à un septième match de la finale de la coupe Stanley. Deux autres participations aux séries suivirent, mais chaque fois les Flames ont été éliminés en première ronde.
Les Flames ont résisté à une poussée de l'Avalanche du Colorado dans les dernières semaines de la dernière saison régulière pour réussir à se qualifier pour les séries avec une huitième place, un an après avoir terminé premiers dans la division Nord-Ouest. Certains demandaient même la tête de Playfair avant le début des séries. Ceci étant dit, il est normal de s'attendre à des changements au sein d'une équipe qui ne joue pas à la hauteur des attentes placées en elle.
Ce qui est surprenant, c'est que Sutter a décidé de réveiller son équipe en réveillant un mort.
Il est évident que les Flames ont changé d'identité depuis la fin du lock-out. D'une équipe robuste remplie de travailleurs acharnés, ils ont peu à peu mis davantage l'accent sur le talent. On a vu le résultat cette année : une élimination en première ronde contre Detroit. Mais ce genre de problème dépend surtout des joueurs sur qui l'entraîneur peut compter et non de l'entraîneur lui-même, non?
Sutter a été l'adjoint de Keenan à Chicago de 1990 à 1992, avant de prendre la barre de l'équipe. On présume qu'il espère que Keenan amènera à Calgary le style de jeu qu'il a prôné à Chicago et, avant cela, à Philadelphie.
Le problème est toutefois le suivant : rien, mais absolument rien, ne laisse croire que Keenan est capable de remplir une telle tâche.
Nous sommes à des années lumières de la dernière fois où Keenan a connu du succès. C'était en 1994, alors qu'il remportait la coupe Stanley avec les Rangers de New York. Grâce à ce triomphe, il n'a jamais manqué de travail par la suite, même si rien n'indique qu'il est toujours capable de diriger une équipe de la LNH.
Depuis l'heure de gloire de Keenan sur Broadway, les équipes qu'il a dirigées n'ont remporté qu'une seule ronde éliminatoire. Il n'a pas conduit une formation en séries depuis 1996. Depuis le début de la saison 1996-97, il n'a passé qu'une seule saison complète derrière le banc d'une équipe du circuit Bettman.
À ses meilleures années, Keenan imposait le respect en régnant en dictateur sur ses troupes. Ce genre de tactique ne fonctionne plus aujourd'hui. Randy Carlyle l'a compris et est devenu un entraîneur beaucoup plus près de ses joueurs que ceux qui le connaissent bien peuvent le croire. Mais Keenan n'a jamais su faire ce genre d'ajustement. Pourquoi le ferait-il maintenant?
Keenan a peut-être appris sa leçon, mais l'histoire nous dit qu'il est incapable de s'adapter et de travailler dans la nouvelle LNH. Pire encore, elle nous dit qu'il détruit tout partout où il passe, qu'il a tendance a prendre des décisions irrationnelles et que ses sorties sont toujours plus spectaculaires que ses arrivées.
Ce qui rend la décision de Sutter encore plus difficile à comprendre, c'est qu'il ne possède aucun de ces défauts. Du moins, on pouvait l'affirmer avec certitude il y a quelques jours.
C'est la seule façon d'expliquer sa curieuse - non, déconcertante - décision de tasser Jim Playfair à la faveur de Mike Keenan à la barre des Flames.
"Je suis sous le choc, a confié un d.g. de la LNH à ESPN.com. Sous le choc."
"Je suis presque tombé en bas de ma chaise", nous a confié un autre dirigeant.
Si Keenan était un animal, il serait un coquerelle : il résiste à n'importe quel désastre naturel, d'une inondation à une guerre nucléaire. Vous vous rappelez du slogan utilisé jadis par la compagnie Timex? "Donne l'heure malgré tous les malheurs". Celui de Keenan est "Continue de se trouver un emploi même s'il a ruiné la dernière équipe à l'avoir embauché."
D'accord, ça ne rime pas vraiment, mais vous voyez où je veux en venir.
S'il y a quelqu'un, dans le domaine du hockey, qui a une personnalité plus forte que Darryl Sutter, nous n'en avons jamais entendu parler.
Comme entraîneur et directeur général des Flames, Sutter a ressuscité une concession qui était au bord du désastre et l'a menée à un septième match de la finale de la coupe Stanley. Deux autres participations aux séries suivirent, mais chaque fois les Flames ont été éliminés en première ronde.
Les Flames ont résisté à une poussée de l'Avalanche du Colorado dans les dernières semaines de la dernière saison régulière pour réussir à se qualifier pour les séries avec une huitième place, un an après avoir terminé premiers dans la division Nord-Ouest. Certains demandaient même la tête de Playfair avant le début des séries. Ceci étant dit, il est normal de s'attendre à des changements au sein d'une équipe qui ne joue pas à la hauteur des attentes placées en elle.
Ce qui est surprenant, c'est que Sutter a décidé de réveiller son équipe en réveillant un mort.
Il est évident que les Flames ont changé d'identité depuis la fin du lock-out. D'une équipe robuste remplie de travailleurs acharnés, ils ont peu à peu mis davantage l'accent sur le talent. On a vu le résultat cette année : une élimination en première ronde contre Detroit. Mais ce genre de problème dépend surtout des joueurs sur qui l'entraîneur peut compter et non de l'entraîneur lui-même, non?
Sutter a été l'adjoint de Keenan à Chicago de 1990 à 1992, avant de prendre la barre de l'équipe. On présume qu'il espère que Keenan amènera à Calgary le style de jeu qu'il a prôné à Chicago et, avant cela, à Philadelphie.
Le problème est toutefois le suivant : rien, mais absolument rien, ne laisse croire que Keenan est capable de remplir une telle tâche.
Nous sommes à des années lumières de la dernière fois où Keenan a connu du succès. C'était en 1994, alors qu'il remportait la coupe Stanley avec les Rangers de New York. Grâce à ce triomphe, il n'a jamais manqué de travail par la suite, même si rien n'indique qu'il est toujours capable de diriger une équipe de la LNH.
Depuis l'heure de gloire de Keenan sur Broadway, les équipes qu'il a dirigées n'ont remporté qu'une seule ronde éliminatoire. Il n'a pas conduit une formation en séries depuis 1996. Depuis le début de la saison 1996-97, il n'a passé qu'une seule saison complète derrière le banc d'une équipe du circuit Bettman.
À ses meilleures années, Keenan imposait le respect en régnant en dictateur sur ses troupes. Ce genre de tactique ne fonctionne plus aujourd'hui. Randy Carlyle l'a compris et est devenu un entraîneur beaucoup plus près de ses joueurs que ceux qui le connaissent bien peuvent le croire. Mais Keenan n'a jamais su faire ce genre d'ajustement. Pourquoi le ferait-il maintenant?
Keenan a peut-être appris sa leçon, mais l'histoire nous dit qu'il est incapable de s'adapter et de travailler dans la nouvelle LNH. Pire encore, elle nous dit qu'il détruit tout partout où il passe, qu'il a tendance a prendre des décisions irrationnelles et que ses sorties sont toujours plus spectaculaires que ses arrivées.
Ce qui rend la décision de Sutter encore plus difficile à comprendre, c'est qu'il ne possède aucun de ces défauts. Du moins, on pouvait l'affirmer avec certitude il y a quelques jours.