RIO DE JANEIRO, Brésil - L'Espagnole Carolina Marin, no 1 mondiale et double championne du monde, a confirmé sa domination sur le badminton féminin vendredi aux Jeux de Rio en devenant la première Européenne championne olympique.

Victorieuse 2 jeux à 1 de l'Indienne Sindhu Pusarla (19-21, 21-12, 21-15), la 10e mondiale, la jeune Espagnole de 23 ans est presque imbattable depuis 2014 et son irruption au sommet des classements mondiaux.

Jeudi, en demi-finale, elle avait sorti la championne olympique en titre, la Chinoise Li Xuerui.

Au passage, Marin a privé l'Asie d'un titre qui ne lui avait jamais échappé depuis 1992 et l'arrivée de ce sport au programme olympique, à Barcelone, en Espagne.

La médaille de bronze du simple dames est allée à la Japonaise Nozomi Okuhara.

Avant Rio, un total de 29 médailles d'or avaient été décernées en badminton, toutes catégories confondues (simple et double hommes et femmes, double mixte), et 28 avaient été remportées par des Asiatiques. La 29e? Elle avait été raflée par le Danois Poul-Erik Hoyer Larsen, sacré en simple messieurs à Atlanta en 1996.

Cette année, exceptée Carolina Marin, tous les autres titres déjà disputés sont allés encore une fois à l'Asie: les Japonaises en double dames et les Indonésiens en double mixte.

Et les deux derniers titres ne pourront pas échapper à l'Asie, avec une finale entre Malaisie et Chine en double messieurs et une finale également entre ces deux pays samedi en simple messieurs, entre le no 1 mondial malaisien Lee Chong Wei et le champion du monde chinois Chen Long.

Encore et toujours les Russes

La Russie a remporté pour la cinquième fois d'affilée le titre de championne olympique de natation synchronisée par équipes.

Les Russes ont totalisé 196,1439 points, à l'addition de l'épreuve par équipes technique jeudi et du programme libre vendredi.

Elles ont devancé la Chine (192,9841) alors que le bronze est revenu au Japon (189,2056), qui monte sur le podium pour la première fois depuis les JO 2004.

La Russie a conservé son ultra domination en natation synchronisée en remportant les deux épreuves à Rio: le duo (mardi) et l'épreuve par équipes.

Les Russes sont systématiquement titrées depuis 16 ans et les Jeux de Sydney en 2000.

Dopage : La Russie perd une autre médaille

La Russie a perdu une autre médaille acquise lors des compétitions d'athlétisme des Jeux olympiques de 2008, à Pékin, après que trois athlètes eurent subi des tests antidopage positifs à la suite d'une nouvelle analyse d'échantillons.

L'équipe féminine du relais 4 x 400 mètres s'est fait retirer sa médaille d'argent après qu'Anastasia Kapachinskaya eut subi un test positif au stanozolol et au turinabol, a annoncé le Comité international olympique.

C'est la deuxième médaille qui est confisquée aux équipes féminines russes en relais cette semaine. Mardi, le CIO avait retiré la médaille d'or du 4 x 100 mètres à la suite des résultats positifs de Yulia Chermoshanskaya à ces deux mêmes produits anabolisants.

Selon les règles internationales, toute l'équipe du relais perd sa médaille si un seul de ses membres subit un test positif.

L'exclusion de la Russie du podium fait en sorte que la Jamaïque obtient donc la médaille d'argent, tandis que le Belarus passe de la quatrième à la troisième place.

Kapachinskaya a également perdu sa cinquième place acquise au 400 mètres.

Dans deux autres dossiers annoncés vendredi, Alexander Pogorelov, quatrième au décathlon et Ivan Yushkov, dixième au lancer du poids, ont été disqualifiés pour des tests antidopage positifs.

Revente de billets pour les JO : Patrick Hickey est incarcéré

Le chef des Comités olympiques européens a été transféré vers une prison brésilienne, deux jours après avoir été arrêté dans le cadre d'une enquête pour vente illégale de billets.

Également président du Comité olympique irlandais, Patrick Hickey est accusé d'avoir comploté avec au moins neuf autres individus pour revendre des billets à un prix plus élevé que leur valeur nominale. Le trafic leur aurait permis d'empocher un profit d'environ 3 millions $ US.

L'homme de 71 ans siège également à la commission exécutive du CIO.

La justice brésilienne lui a refusé une remise en liberté sous caution, après que ses avocats aient prétendu qu'il avait été détenu illégalement depuis son arrestation, mercredi matin.

Les policiers n'ont pu commencer à le questionner que jeudi, puisque M. Hickey a souffert de douleurs à la poitrine immédiatement après son arrestation. Il se trouve maintenant à la vaste prison de Bangu, à Rio.

Le septuagénaire est accusé de complot, de vente illégale de billets et de marketing insidieux.

Plus de 800 billets du Comité olympique d'Irlande ont été saisis sur le marché noir. On soupçonne qu'ils avaient été alloués à l'entreprise d'hospitalité THG Sports. L'un des dirigeants de l'entreprise, Kevin James Mallon, avait d'ailleurs été appréhendé au début des Jeux de Rio avec son interprète.

Les autorités ont également lancé des mandats d'arrêt pour quatre autres membres de la direction de THG.

Waterpolo : Les Américaines conservent leur titre

Les Américaines, couronnées à Londres il y a quatre ans, sont devenues la première équipe de water-polo dames à conserver son titre olympique après avoir battu 12-5 l'Italie en finale, vendredi, aux Jeux de Rio.

Les Américaines, également championnes du monde et qui avaient remporté tous les tournois majeurs auxquels elles avaient participé depuis 2014, n'ont jamais été inquiétées (4-1, 1-2, 4-1, 3-1) par les Italiennes, médaillées d'or à Athènes, en 2004.

Kelly Neushul a été la meilleure marqueuse des USA avec trois buts, permettant à son équipe de battre le record de buts marqués par une équipe en finale des JO.

La médaille de bronze est revenue à la Russie qui a bloqué la Hongrie à la 4e place pour ses troisièmes Jeux consécutifs (11-11 après le temps réglementaire et 7-6 aux tirs au but).

Pentathlon moderne : L'or à l'Australienne Esposito

L'Australienne Chloe Esposito a été sacrée championne olympique de pentathlon moderne au terme d'une belle remontée dans la dernière épreuve, grâce à un tir presque parfait.

Esposito (24 ans), qui s'était élancée avec 45 sec de retard sur la Polonaise Oktawia Nowacka, en tête avant le combiné course à pied/tir, n'a manqué qu'une fois la cible sur ses 21 tentatives derrière son pistolet laser.

Ce qui lui a permis de devancer de 16 sec la Française Elodie Clouvel, médaillée d'argent, comme il y a trois mois à peine aux Mondiaux de Moscou, et de 23 sec Nowacka, en bronze. Clouvel comme Nowacka ont toutes les deux rencontré des difficultés sur le pas de tir.

« J'ai pensé à ces quatre années de travail vraiment difficiles, surtout cette année. J'ai été souvent blessée (ces dernières années, au pied et à l'épaule, ndlr). Aujourd'hui (vendredi), les planètes se sont alignées », a réagi Esposito.

Avant de signer le deuxième meilleur temps du combiné, l'Australienne avait pris la treizième place en escrime, la septième en natation et la 19e en équitation. Avec un total de 1372 points, elle établit un nouveau record olympique.

Celle qui vit entre Sydney et Budapest avec son frère Max, en lice samedi dans la compétition messieurs, avait terminé septième il y a quatre ans à Londres.

« Je ne pense pas que ma médaille va mettre de la pression à mon frère », a-t-elle estimé.

Entrée au programme des JO en 2000, l'épreuve féminine de pentathlon moderne sacre ainsi une cinquième championne olympique différente en autant d'éditions.

En lice à Rio, les deux dernières championnes olympiques, la Lituanienne Laura Asadauskaite (2012) et l'Allemande Lena Schoneborn (2008), avaient vu leurs derniers espoirs s'envoler lors du saut d'obstacles en fin d'après-midi : sous le soleil de Deodoro, elles n'avaient marqué aucun point après quatre refus opposés par leurs chevaux.

Médaillée d'argent, Clouvel (27 ans), nageuse venue tardivement au pentathlon moderne, a elle apporté à la France sa toute première récompense olympique en individuel dans la discipline.

Hockey sur gazon féminin : Le titre aux Britanniques

La Grande-Bretagne a remporté son premier titre olympique en hockey sur gazon féminin vendredi à Rio, en triomphant aux tirs au but des doubles championnes olympiques en titre, les Néerlandaises.

Les Britanniques sont revenues au score par deux fois dans le temps réglementaire (3-3), pour finalement l'emporter 2-0 aux tirs au but grâce une superbe performance de leur gardienne Maddie Hinch, auteure de quatre arrêts.

Les Britanniques, qui disputaient leur première finale olympique, n'avaient à leur palmarès que deux médailles de bronze obtenues en 1992 et 2012. Elles mettent fin à une impressionnante série de 21 victoires en matches olympiques pour les Néerlandaises, qui auraient pu devenir la première équipe à décrocher trois médailles d'or consécutivement.

Plus tôt vendredi, l'Allemagne avait disposé de la Nouvelle-Zélande (2-1) pour s'offrir la médaille de bronze.

Volleyball : Brésil et Italie en finale

Le Brésil et l'Italie s'affronteront en finale du tournoi olympique de volley messieurs, dimanche à Rio, comme en 2004 à Athènes, où les Brésiliens avaient remporté leur deuxième titre.

Les Brésiliens ont pris leur revanche de la finale de 2012, perdue contre la Russie, 3 à 0 (25-21, 25-20, 25-17).

Les « auriverde », favoris pour l'or, avaient mal commencé le tournoi (deux défaites en poule), mais semblent désormais inarrêtables devant les 12.000 supporteurs du Maracanazinho, derrière leur pointu Wallace (18 points).

Les Russes étaient privés pour le tournoi, à cause d'une blessure, de leur géant Dmitri Muserski, le joueur qui avait retourné la finale de Londres, où les Brésiliens avaient mené 2 à 0 avec des balles de match.

Cette fois, il n'y a eu aucun suspense. Les Brésiliens ont pris le large facilement dans chaque set et n'ont jamais été inquiétés. Ils essaieront de remporter leur troisième médaille d'or après 1992 et 2004.

Dans la première affiche, Ivan Zaytsev a envoyé les Italiens en finale du tournoi olympique de volley aux dépens des Américains, battus 3 à 2 (30-28, 26-28, 9-25, 25-22, 15-9).

C'est à la fin du quatrième set que l'attaquant a été décisif. Alors que l'Italie était au bord de la défaite, menée 2 sets à 1 et 22-19, il a réussi une extraordinaire série au service. Résultat: six points de suite pour l'Italie, dont trois aces pour terminer.

Assommés par ces coups de boutoir, les Américains se sont effondrés dans le tie-break.

Zaytsev, fils d'un international soviétique parti s'installer en Italie dans les années 1980, avait servi un missile à 127 km/h au tour précédent contre l'Iran. C'était le service le plus rapide de l'histoire olympique. Il a aussi marqué 16 points à l'attaque.

La Nazionale est montée cinq fois sur le podium olympique (deux argents, trois bronzes), mais jamais sur la plus haute marche, même au temps où elle fut trois fois de suite championne du monde (1990, 1994, 1998).

Lutte : Yazdani et Khinchegashvili en or

L'Iranien Hassan Yazdani (74 kg) et le Géorgien Vladimer Khinchegashvili (57 kg) ont remporté les deux premiers titres olympiques de lutte libre messieurs mis en jeu.

Yazdani a battu le Russe Aniuar Geduev, qui a saigné abondamment tout au long du combat, en marquant le point décisif à seulement quelques secondes de la fin de la finale.

L'Azerbaïdjanais Jarayil Hasanov et le Danois Soner Demeritas, champion d'Europe en titre, ont enlevé les médailles de bronze.

Dans la catégorie des 57 kg, le champion du monde Vladimer Khinchegashvili a dominé le jeune Japonais Rei Higuchi, âgé de 20 ans.

L'Azerbaidjanais Haji Aliyev et l'Iranien Hassan Rahimi, ancien champion du monde, ont pris le bronze.

Le Japon a dominé le tournoi féminin avec quatre titres sur six et cinq médailles au total.

Handball : Les Français encore en finale

Les handballeurs français se sont qualifiés pour la troisième fois d'affilée en finale des Jeux olympiques grâce à leur succès contre l'Allemagne, championne d'Europe, 29 à 28, au terme d'un match palpitant.

Les doubles tenants du titre affronteront dimanche (14 h locales) le Danemark, qui a vaincu la Pologne 29-28 en prolongation dans l'autre demi-finale.