Les Russes ont survolé le relais 4 x 10 km de ski de fond des Jeux de Pékin et ont offert à leur leader Alexander Bolshunov son deuxième titre olympique à Pékin après l'or en skiathlon.

Il n'y pas eu match avec la Norvège de Johannes Klaebo, championne olympique à PyeongChang en 2018 mais reléguée à plus d'une minute de la Russie, dimanche sous la neige de Zhangjiakou, où la France a complété le podium avec le bronze.

Klaebo décroche sa troisième médaille à Pékin, après l'or en sprint et le bronze en 15 km classique.

Le Canada a terminé au 11e rang, à 9 minutes 10 secondes et 4 dixièmes des vainqueurs.

L'équipe est composée de Graham Ritchie, Antoine Cyr, Olivier Léveillé et Rémi Drolet, qui ont coursé dans cet ordre.

« Le parcours était vraiment difficile physiquement, notamment à cause de l’altitude. Avec la neige qui tombait aujourd’hui (dimanche), c’était encore plus complexe. La neige nous ralentit énormément et tout ça nous donne un mélange parfait pour avoir très mal aux jambes à la fin de la journée », s’est exprimé Antoine Cyr après la compétition.

« Ça aurait été le fun de pouvoir percer le top-10. On a toutefois eu de très belles performances dans l’équipe aujourd’hui. Ce n’est vraiment pas si mal comme résultat. Je suis heureux de représenter le Canada aux Jeux olympiques avec mes coéquipiers. On est de loin la plus jeune équipe à Pékin et on peut être fiers du travail accompli », a-t-il ajouté, en prenant le soin de préciser qu’il est persuadé que le Canada sera à surveiller au relais masculin aux prochains Jeux olympiques dans quatre ans.

Graham Ritchie était celui qui avait la tâche d’amorcer la course en style classique pour le Canada. L’Ontarien s’est retrouvé dans le deuxième groupe de poursuite tôt dans l’épreuve. Au bout de ses trois boucles, il a donné le relais à Antoine Cyr au 14e rang.

Avec les athlètes du Comité olympique russe en tête, Cyr voulait maintenir ou améliorer le classement de son pays lors de son relais. Mission accomplie pour le Gatinois qui a été en mesure d’effectuer un dépassement avant la fin de sa journée de travail.

« Sur le plan personnel, j’ai poussé au maximum pour gagner une place et gagner quelques secondes d’écart. Ce n’était pas parfait, j’ai connu de meilleures courses, mais il faut l’accepter. Ce n’était vraiment pas si mal », a mentionné le fondeur de 23 ans.

Olivier Léveillé a lui aussi été en mesure de grimper d’un rang lorsqu’il était en piste. Rémi Drolet, dernier relayeur canadien, a imité ses deux coéquipiers québécois et il a été en mesure de devancer les Tchèques pour permettre aux Canadiens de terminer au 11e échelon.

Une suprématie russe en ski de fond

Au-delà de l'archi-dominateur Bolshunov, qui engrange une troisième médaille en Chine après l'or du skiathlon et l'argent du 15 km classique, ce nouveau succès dessine une suprématie en ski de fond dans ces JO-2022.

Après la victoire des fondeuses russes déjà en relais la veille, une septième médaille tombe dans l'escarcelle du Comité olympique russe.

Visage de cette domination, Bolshunov, qui collectionne une septième médaille olympique au total après les quatre décrochées à PyeongChang, n'a pas eu à réaliser un numéro comme celui du skiathlon (15 km classique + 15 km libre) inaugural quand il avait relégué la concurrence non russe à deux minutes au moins.

Quand Alexander Bolshunov a pris son relais. le deuxième, au rythme des « davaï » (Allez) scandés en bord de piste, il avait déjà une bonne vingtaine de secondes d'avance sur son premier poursuivant. Alexey Chervotkin avait mis son équipe sur orbite en se détachant dès le troisième kilomètre dans le presque blizzard de Zhangjiakou, -13 degrés au thermomètre et de la neige à l'horizontal.

Des conditions encore un peu plus extrêmes que celles dans lesquelles les Russes se surpassent depuis le début des Jeux. Ils avaient d'ailleurs déjà montré leur supériorité à Ruka (Finlande) en novembre en Coupe du monde.

Quand les Norvégiens, dont Johannes Klaebo, mais aussi le Finlandais Iivo Niskanen avaient zappé la poursuite en raison du froid polaire, les Russes avaient signé un quadruplé emmené par Alexander Bolshunov (1er) et Denis Spitsov (2e), les deux locomotives du relais dimanche.