Il y a quatre ans, le gardien Kevin Poulin a vécu la fabuleuse aventure de représenter le Canada aux Jeux olympiques. Le vétéran de 31 ans comprend très bien les sensations vécues, ces jours-ci, par les athlètes délégués pour remplacer les joueurs de la LNH. 

À l’image de plusieurs des patineurs choisis pour les JO de Pékin, Poulin ne prévoyait jamais vivre cette extase olympique, un moment très marquant de sa carrière.  

« C’était une expérience quand même surréaliste. Quand j’étais plus jeune, on voyait les grandes étoiles de la LNH. C’était assez inatteignable pour moi et plus faisable de jouer dans la LNH. Représenter le Canada, aux Jeux olympiques, dans notre sport national, ça vient avec beaucoup de pression. Mais, en même temps, on est revenus avec une médaille et ce fut quand même positif », a exprimé Poulin à Stéphane Leroux dans sa balado Sur la glace

En 2018, à PyeongChang, la troupe canadienne avait obtenu le bronze à la suite d’une défaite en demi-finale contre l’Allemagne. Poulin, qui n’avait pas entamé le tournoi comme partant, avait été l’homme de confiance pour le dernier droit de la compétition. 

« Ils (les Allemands) ont très bien joué, il faut regarder le tout avec l’optique qu’on n’avait pas les grandes vedettes, ce n’était pas Équipe Canada que l’on connaît. Le niveau était plus homogène. C’est certain que la défaite a fait mal, on est supposés tout gagner chaque année. Mais de mériter le bronze par la suite a démontré notre caractère. On était fiers d’avoir encaissé une seule défaite (à la régulière) », a noté Poulin. 

Kevin PoulinÉvidemment, Poulin s’est assuré de féliciter Maxim Noreau qui représente de nouveau le Canada pour ce grand rendez-vous. 

Pendant que les yeux seront tournés vers la Chine, Poulin poursuivra son travail avec le Rocket de Laval où il tient le fort en l’absence de Cayden Primeau et Michael McNiven. 

Le groupe de Jean-François Houle revient à la maison après avoir soutiré trois points, sur une possibilité de quatre, aux puissants Comets d’Utica. Le dernier match de ce périple, à Belleville, a été plus laborieux, mais Poulin voyait le tout comme une récolte satisfaisante. 

« Je pense que oui, on jouait quand même deux fois contre Utica, ils sont au premier rang dans notre division. Pour Belleville, après le voyagement et deux matchs intenses, je pense qu’on a manqué un peu de jus, comme on dit. »

Poulin est donc ravi d’entamer une série de trois matchs, en quatre jours, à domicile contre le Crunch de Syracuse. Jusqu’ici, les huit matchs auxquels il a participé étaient sur des patinoires adverses. 

Très réaliste dans ses propos, Poulin se disait bien à l’aise dans son rôle de soutien au sein de l’organisation du Canadien. 

« On m’avait parlé de Trois-Rivières (Lions dans l’ECHL) comme la destination principale pour moi. Ils voulaient un vétéran capable d’aider davantage quand c’est nécessaire en raison de blessures ou de la COVID-19. Ça m’allait, je suis rendu à un âge auquel je n’ai plus besoin d’être le numéro un et d’avoir tous les matchs. Je suis capable de le faire, mais avec toutes les blessures subies dans ma carrière, je pense que c’est mieux d’avoir un rôle de mentor pour les jeunes. Surtout les gardiens, on vit des choses différentes des joueurs et on est seuls. C’est beaucoup de pression et ça aide d’avoir quelqu’un qui a vécu ça. C’est bien d’avoir un vétéran dans l’entourage », a mentionné Poulin qui a joué dans plusieurs pays européens. 

« C’est le fun d’être à la maison, près des amis et juste de revenir au Québec. Ça fait du bien de ne pas devoir faire de déménagement pour le début de la saison et devoir s’adapter à un autre pays, un autre langage. Mentalement, c’est le fun, je suis content », a-t-il admis.