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L'Agence américaine antidopage (Usada) a accusé lundi la Russie de prendre les Jeux olympiques en otage après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) d'autoriser la patineuse russe Kamila Valieva à poursuivre la compétition malgré un test positif fin décembre à une substance interdite.

Quelle que soit l'issue de l'affaire, « pour la sixième édition consécutive des Jeux olympiques, la Russie pris la compétition en otage et volé le moment aux athlètes propres et au public », a estimé le directeur de l'Usada Travis Tygart.  

Selon lui, « seul le temps dira » si Valieva aurait dû être autorisée à concourir à Pékin après avoir été contrôlée positive à la trimétazidine. Cette substance, utilisée pour soulager les angines de poitrine, est interdite par l'Agence mondiale antidopage depuis 2014 car elle favoriserait la circulation sanguine.

Si Valieva était disqualifiée par la suite, la décision du TAS « aura permis une fois de plus aux Russes de salir les Jeux olympiques », a ajouté Tygart.

Kamila Valieva, 15 ans, a été contrôlée positive lors d'un test réalisé le 25 décembre dernier pendant les Championnats de Russie. Mais il a fallu attendre six semaines entre le prélèvement et la notification du contrôle positif.

« Si la Russie avait traité correctement cet échantillon, prélevé plusieurs semaines avant les Jeux olympiques, nous saurions avec certitude si l'épreuve individuelle féminine de patinage qui commence (mardi) sera une vraie compétition et si (Valieva) aurait dû participer à l'épreuve par équipe de patinage artistique », a regretté Tygart.

« Empêcher l'athlète de concourir aux JO lui causerait un préjudice irréparable », ont observé les trois arbitres du TAS lundi pour justifier leur décision de la laisser concourir.

La prodige russe peut donc continuer à défendre ses chances d'or olympique en individuel, même si rien n'empêche qu'elle soit sanctionnée d'ici plusieurs mois et qu'elle voit ses résultats des JO annulés ultérieurement.