TOKYO - Le Japon n'acceptera pas l'offre de la Chine, acceptée par le Comité international olympique (CIO), de fournir des vaccins contre la COVID-19 aux participants des Jeux olympiques de Tokyo et aux prochains Jeux d'hiver de Pékin.

La ministre japonaise des Olympiques, Tamayo Marukawa, a déclaré vendredi que le Japon n'avait pas été consulté par le CIO au sujet des vaccins chinois et que les athlètes japonais n'allaient pas les recevoir, ajoutant que les vaccins n'ont pas été approuvés pour être utilisés au Japon.

« Nous avons pris des mesures anti-infectieuses en vue des Jeux de Tokyo afin que les participants ne soient pas obligatoirement vaccinés, a déclaré Murakawa. Il n'y a donc pas de changement à notre politique de ne pas rendre obligatoire la vaccination. »

Annoncée par le président du CIO, Thomas Bach, jeudi, l'entente surprise survient alors que la Chine fait face à une pression croissante sur la scène internationale au sujet de l'internement d'au moins un million de Ouïghours, un geste qualifié de génocide par plusieurs gouvernements et groupes des défense des droits humains.

Le CIO a indiqué qu'il est un organisme sportif et qu'il ne se mêlera pas des affaires chinoises.

Le comité international avait initialement indiqué qu'il n'exigerait pas des athlètes d'être vacciné, mais qu'il l'encouragerait. L'entente avec la Chine met l'accent sur la disponibilité des vaccins auprès de jeunes athlètes en santé, en autres.

Le CIO a toujours assuré qu'il paierait pour les vaccins, sans donner d'indication sur les coûts ou les quantités.

Murakawa a souligné que les Jeux sont planifiés comme si les vaccins n'allaient pas être disponibles, se fiant sur les tests, les masks, la distanciation sociale et en gardant les athlètes dans des bulles.

La distribution des vaccins chinois aura lieu à travers des agences internationales ou par le truchement d'ententes que certains pays ont déjà avec la Chine.

Ces vaccins ne seront disponibles qu'aux athlètes provenant de pays ayant autorisé l'utilisation des vaccins chinois.

La Chine, où a éclos la pandémie de COVID-19 en 2019, s'est engagé à rendre disponibles les vaccins développés par les firmes Sinovac et Sinopharm. Les tests ont démontré des niveaux d'efficacité généralement inférieurs aux vaccins produits à l'extérieur de la Chine.

La présidente du comité organisateur des Jeux de Tokyo, Seiko Hashimoto, a déclaré vendredi que l'opinion publique pouvait être rassurée si les gens qui iront au Japon pour les JO sont vaccinés.

De récents sondages ont rapporté que 80 pour cent des Japonais estiment que les Jeux devraient être reportés ou annulés. Un pourcentage similaire est contre la présence de spectateurs de l'étranger pendant la pandémie.