Le gouvernement grec veut régler le problème des décharges
Jeux olympiques jeudi, 12 juin 2003. 14:10 vendredi, 14 mars 2025. 18:23
ATHENES (AFP) - Le parlement grec a voté jeudi un amendement qui prévoit la création de trois nouvelles décharges publiques dans la grande banlieue d'Athènes pour mettre fin aux décharges illégales, souvent critiquées par la Commission européenne.
Le texte a été adopté malgré l'oppposition des habitants des six communes pressenties pour accueillir ces nouvelles décharges, qui ont multiplié ces dernières semaines des manifestations en tout genre, parfois violentes, la dernière, mercredi, devant le Parlement, dans le centre d'Athènes.
Soulignant qu'il existe actuellement 27 décharges illégales où sont jetées 170 000 tonnes d'ordures par an, cet amendement prévoit de nouvelles installations dans trois localités d'Attique qui seront choisies d'ici août prochain après des études menées sur six sites présélectionnés par le ministère.
L'unique décharge contrôlée de la capitale à Ano Liossia (banlieue ouest) reçoit 1 750 000 tonnes d'ordures par an et sera saturée dans les deux ans.
"Notre but est de faire fonctionner les nouvelles décharges avant les Jeux olympiques d'Athènes en 2004", a indiqué Pinelopi Mitroulia, une porte-parole du ministère de l'Environnement.
La moitié des ordures
Si l'Attique, avec ses plus de quatre millions d'habitants, produit la moitié des ordures du pays, la gestion des déchets ménagers dans cette région "est arrivée à un point limite, en raison de l'incapacité à trouver des sites pour des nouvelles décharges", souligne le texte voté.
Avant les débats, tant le gouvernement socialiste et que la mairie
conservatrice d'Athènes avaient souligné l'urgence de régler le problème avant les JO. La ministre de l'Environnement Vasso Papandréou a estimé qu'il fallait arrêter de tolérer les décharges illégales "qui sont un danger pour la santé publique".
"Aujourd'hui il existe des technologies qui protègent l'environnement et l'esthétique, et tous les critères ont été pris en compte pour désigner les sites où des installations conformes aux règles de l'Union européenne et de la législation grecque seront créées", a fait valoir la ministre.
Aide européenne
Pour le financement de la création de ces nouvelles décharges, la Grèce devrait profiter d'une somme importante du Fonds de cohésion de l'Union européenne, précise Mme Mitroulia. Selon la presse grecque, cette somme est estimée à 88 millions d'euros, mais Athènes risque de la perdre si elle ne procède pas à la création de ces installations d'ici 2006.
"Nous allons recourir aux tribunaux grecs et européens", a promis un élu de l'Attique de l'est qui ne veut pas de décharge sur sa commune.
La Grèce est régulièrement critiquée par la Commission européenne sur le fonctionnement des décharges sauvages à travers le pays.
La Cour de justice européenne avait même condamné la Grèce en juillet 2000 pour le fonctionnement près de La Canée (nord-ouest de la Crète) d'une décharge sauvage contenant des déchets toxiques. Le pays a été condamné à payer quelque cinq millions de dollars d'amende.
Evoquant le débat parlementaire, des responsables de Greenpeace et de l'association écologique grecque de recyclage, Nicos Haralambidis et Philippos Kyrkitsos, ont estimé dans une conférence de presse que "la guerre des ordures se livre sur un mauvais front".
Ils ont souligné que la question n'était pas d'établir de nouvelles décharges, qui seront saturées d'ici dix ans, mais d'éduquer la population à la gestion des ordures et lancer des programmes de réemploi des emballages, de compostage et de recyclage des matières et des produits.
Le texte a été adopté malgré l'oppposition des habitants des six communes pressenties pour accueillir ces nouvelles décharges, qui ont multiplié ces dernières semaines des manifestations en tout genre, parfois violentes, la dernière, mercredi, devant le Parlement, dans le centre d'Athènes.
Soulignant qu'il existe actuellement 27 décharges illégales où sont jetées 170 000 tonnes d'ordures par an, cet amendement prévoit de nouvelles installations dans trois localités d'Attique qui seront choisies d'ici août prochain après des études menées sur six sites présélectionnés par le ministère.
L'unique décharge contrôlée de la capitale à Ano Liossia (banlieue ouest) reçoit 1 750 000 tonnes d'ordures par an et sera saturée dans les deux ans.
"Notre but est de faire fonctionner les nouvelles décharges avant les Jeux olympiques d'Athènes en 2004", a indiqué Pinelopi Mitroulia, une porte-parole du ministère de l'Environnement.
La moitié des ordures
Si l'Attique, avec ses plus de quatre millions d'habitants, produit la moitié des ordures du pays, la gestion des déchets ménagers dans cette région "est arrivée à un point limite, en raison de l'incapacité à trouver des sites pour des nouvelles décharges", souligne le texte voté.
Avant les débats, tant le gouvernement socialiste et que la mairie
conservatrice d'Athènes avaient souligné l'urgence de régler le problème avant les JO. La ministre de l'Environnement Vasso Papandréou a estimé qu'il fallait arrêter de tolérer les décharges illégales "qui sont un danger pour la santé publique".
"Aujourd'hui il existe des technologies qui protègent l'environnement et l'esthétique, et tous les critères ont été pris en compte pour désigner les sites où des installations conformes aux règles de l'Union européenne et de la législation grecque seront créées", a fait valoir la ministre.
Aide européenne
Pour le financement de la création de ces nouvelles décharges, la Grèce devrait profiter d'une somme importante du Fonds de cohésion de l'Union européenne, précise Mme Mitroulia. Selon la presse grecque, cette somme est estimée à 88 millions d'euros, mais Athènes risque de la perdre si elle ne procède pas à la création de ces installations d'ici 2006.
"Nous allons recourir aux tribunaux grecs et européens", a promis un élu de l'Attique de l'est qui ne veut pas de décharge sur sa commune.
La Grèce est régulièrement critiquée par la Commission européenne sur le fonctionnement des décharges sauvages à travers le pays.
La Cour de justice européenne avait même condamné la Grèce en juillet 2000 pour le fonctionnement près de La Canée (nord-ouest de la Crète) d'une décharge sauvage contenant des déchets toxiques. Le pays a été condamné à payer quelque cinq millions de dollars d'amende.
Evoquant le débat parlementaire, des responsables de Greenpeace et de l'association écologique grecque de recyclage, Nicos Haralambidis et Philippos Kyrkitsos, ont estimé dans une conférence de presse que "la guerre des ordures se livre sur un mauvais front".
Ils ont souligné que la question n'était pas d'établir de nouvelles décharges, qui seront saturées d'ici dix ans, mais d'éduquer la population à la gestion des ordures et lancer des programmes de réemploi des emballages, de compostage et de recyclage des matières et des produits.