Au Québec, à une période où la lutte de style professionnel était à son meilleur et que les athlètes respectaient ceux qui les faisaient vivre (c'est-à-dire les consommateurs), lorsque des lutteurs manquaient de respect où se défilaient devant leurs responsabilités, on dénonçait ardemment leurs agissements.

Ci-inclus, un cas véridique que les personnes mentionnées dans le titre ont réglé parce qu'un lutteur portant la ceinture de championnat voulait se défiler de ses responsabilités après que la date des combats eut été annoncée et que les billets avaient été mis en vente.

M. Dick Taylor (ne pas confondre avec la bottine Tyler) ne voulait pas respecter son contrat pour la défense de son titre contre Jacques Rougeau Sr. L'ego de celui-ci était tellement rendu gros et incontrôlable qu'il arrivait à celui-ci d'aller dans des endroits publics avec le ceinturon autour de sa taille.

Au fait, pourquoi Jacques Rougeau Sr. avait-il voulu s'en prendre à Taylor? Et lui donner toute une correction sans scénario cette fois-ci? Tout simplement parce que ce dernier ne s'était pas présenté à Lauzon (même les villes secondaires étaient importantes pour nous) alors qu'il avait accepté de le faire. De plus, monsieur Taylor avait été vu à festoyer dans un bar avec la ceinture autour de la taille et ce n'était pas la première fois que ça se produisait.

Après Lauzon, ça devait être le Forum de Montréal. Taylor, le champion, devait défendre la ceinture Internationale contre Jacques Rougeau. Avec la volée que celui-ci avait reçu, il était impensable que celui-ci puisse monter dans un ring avant plusieurs semaines.

On ne comprenait pas pourquoi, Johnny et Jos Leduc avaient été arrêtés et accusés, ceux-ci n'ayant été que témoins de la scène; moi-même présent je n'avais pas été arrêté.

La défense était représentée par l'avocat Me Frank Shooffey. Voici ce que le juge Clarence G.Quinlan lui a déclaré à la comparution de Jacques Sr, Johnny Rougeau, et Jos Leduc: "il a la figure comme du 'bœuf haché'. J'ai jamais vu une affaire semblable depuis que j'ai vu le film Godfather."

Dick Taylor a probablement pensé que le ceinturon International allait changer de main. Ce dernier n'était pas très représentatif et il fallait que la ceinture change de main et vite. Je vous ai souvent dit qu'il arrive que certaines choses se règlent à l'extérieur du ring!

Qui était ce Dick Taylor?

Dans une fédération américaine à Détroit (Michigan), dû au trop grand nombre de talents, Taylor était classé comme préliminaire, même pas comme milieu de gala. À Montréal, on a réussi à l'élever au rang de finaliste avec succès, dont une grande partie revenait à son gérant Eddy Creatchman. L'égo de Taylor était rendu plus gros et important que le business lui-même.

Les policiers ont refusé l'offre de livrer Taylor. La loi est au-dessus de la lutte de style professionnel. Le gala de lutte dans le forum a eu lieu sans Taylor. Le même soir, c'était les débuts de Michel Justice Dubois, qui faisait office de gérant d'affaire des frères Leduc.

Agenda québécois

Toutes les semaines s'il y a lieu, il me fera plaisir de publier les communiqués que les fédérations québécoises feront parvenir à paul_leduc@hotmail.com. RDS.ca et le signataire de cette chronique ne se rendent pas responsables du contenu des communiqués.

Le vendredi, le théâtre extrême présente la Fédération Lutte Québécoise, communément appelée par les jeunes la FLQ. Portes 19h30, rideaux 20h30, 5945 Cartier coin Rosemont à Montréal. Pour le programme complet, visitez www.flqnet.com.

PS: Vous pouvez lire la chronique de 1,2,3 par Paul Leduc dans Allo Vedettes, populaire hebdomadaire artistique mis en vente le vendredi dans la région montréalaise et le samedi en province.