Une page d'histoire
Lutte vendredi, 21 févr. 2003. 11:09 dimanche, 6 oct. 2024. 14:37
Voilà une toute nouvelle chronique qui se veut une page d'histoire sur la lutte au Québec au début des années 1980. J'ai commencé à suivre la lutte à la fin de 1981, j'avais alors 10 ans.
Dino Bravo était la vedette et le champion international. Les attractions étaient la venue du Géant Ferré et d'Abdullah the Butcher. Edouard Carpentier terminait sa carrière et Ricky Martel commençait à faire parler de lui. Mon premier souvenir de lutte est une entrevue du regretté Pierre "Mad Dog" Lefebvre qui faisait la promotion du gala dont je vous parle aujourd'hui, celui du 28 décembre 1981. La lutte jouait en effet à la télévision chaque dimanche matin à 10h30, le tout était enregistré dans les studios de télé 7 et diffusé sur cette station.
Vous trouverez aussi copie d'une annonce pour le gala du 16 novembre 1981 que j'ai trouvé par accident dans les vieux journaux de ma gardienne bien des années plus tard. Il est intéressant de voir que le gala de novembre préparait le super gala des fêtes du 28 décembre. Il est facile de faire le lien que la présence de Ferré comme arbitre du combat Studd contre Bravo s'est certainement terminé par une altercation physique avec Big John Studd. Studd contre le Géant Ferré est un des nombreuses rivalités que le Québec à eu droit de voir juste avant que Vince McMahon et la WWF les présentent partout dans le monde. Les Promotions Varoussac (j'y reviendrai dans une autre chronique) avaient une finale pour le gala du 28 décembre qui allait faire salle comble au Centre Sportif Paul-Sauvé, un des plus beaux endroits pour faire de la lutte qui malheureusement n'existe plus aujourd'hui. Je crois que ce gala a vraiment lancé les Promotions Varoussac vers des sommets inégalés à Montréal depuis très longtemps. C'était tellement plein qu'après avoir convaincu notre père, mon frère et moi de nous amener à la lutte pour la première fois, nous n'avons pu voir le gala. Il était impossible d'acheter un billet même debout. Je me souviens encore de ma déception et de ce vestibule plein à craquer de gens qui comme nous entendaient les bruits de la foule et des lutteurs alors que le premier combat débutait, alors que nous allions tous rater cette soirée.
L'annonce du 28 décembre est en piteux état, c'est la première découpure que j'ai gardée et malheureusement les années n'ont pas été clémentes à son endroit. Elle renferme par contre plein d'informations. Ce que j'ai trouvé incroyable en rétrospective, c'est le prix des billets. Le meilleur billet était seulement 10$, j'ai payé 40$ pour mon billet de No Way Out et je suis loin du parterre à 400$ le billet! Lors de Challengemania 8 de la NCW, le meilleur billet se vendait 15$! C'est assez spécial de voir que dans le fond ce qui sépare les fédérations d'aujourd'hui au Québec de ces glorieuses années c'est une émission de télévision et quelques vedettes internationales. De plus aujourd'hui la présentation du produit coûte beaucoup plus qu'à l'époque. C'est le prix de l'évolution, ce qui rend impossible d'être profitable à petite échelle car les dépenses sont nombreuses.
Les deux autres combats principaux étaient Abdullah vs Dino Bravo, une rivalité qui fit le tour de la province. L'autre combat était la revanche de Pierre Lefebvre contre Raymond Rougeau qui lui avait brisé la jambe. Lefebvre était petit mais au combien détesté de la foule, qui aimait lui rappeler son séjour en prison en lui criant: "En prison, en prison", alors que son gérant Eddy Creatchman exhortait pourtant les amateurs de laisser passer cette petite erreur de son poulain et de ne pas crier en prison, en prison. Je vous laisse découvrir le reste du gala ainsi que les résultats tirés du Journal de Montréal de l'époque avec vos yeux.
C'était une glorieuse époque durant laquelle je suis tombé en amour avec la lutte, j'espère pouvoir la partager avec vous au fil des semaines. Je me dis qu'il y a toujours des choses à apprendre en sachant d'où on vient. Je ne peux pas malheureusement remonter plus loin car je n'y étais pas mais je crois que si vous voulez bien me suivre, vous allez apprendre des tas de choses sur ce qui se passait au Québec juste avant que la WWE prenne le monopole de la lutte.
En passant si vous avez des articles comme moi, photos ou des programmes de cette époque, je suis intéressé à entrer en contact avec vous.
Cette même chronique de Bertrand Hébert peut être lue sur le site http://www.radiolutte.net/
N'hésitez pas à m'écrire sur mon contenu et mes opinions à bertwres@contact.net
Dino Bravo était la vedette et le champion international. Les attractions étaient la venue du Géant Ferré et d'Abdullah the Butcher. Edouard Carpentier terminait sa carrière et Ricky Martel commençait à faire parler de lui. Mon premier souvenir de lutte est une entrevue du regretté Pierre "Mad Dog" Lefebvre qui faisait la promotion du gala dont je vous parle aujourd'hui, celui du 28 décembre 1981. La lutte jouait en effet à la télévision chaque dimanche matin à 10h30, le tout était enregistré dans les studios de télé 7 et diffusé sur cette station.
Vous trouverez aussi copie d'une annonce pour le gala du 16 novembre 1981 que j'ai trouvé par accident dans les vieux journaux de ma gardienne bien des années plus tard. Il est intéressant de voir que le gala de novembre préparait le super gala des fêtes du 28 décembre. Il est facile de faire le lien que la présence de Ferré comme arbitre du combat Studd contre Bravo s'est certainement terminé par une altercation physique avec Big John Studd. Studd contre le Géant Ferré est un des nombreuses rivalités que le Québec à eu droit de voir juste avant que Vince McMahon et la WWF les présentent partout dans le monde. Les Promotions Varoussac (j'y reviendrai dans une autre chronique) avaient une finale pour le gala du 28 décembre qui allait faire salle comble au Centre Sportif Paul-Sauvé, un des plus beaux endroits pour faire de la lutte qui malheureusement n'existe plus aujourd'hui. Je crois que ce gala a vraiment lancé les Promotions Varoussac vers des sommets inégalés à Montréal depuis très longtemps. C'était tellement plein qu'après avoir convaincu notre père, mon frère et moi de nous amener à la lutte pour la première fois, nous n'avons pu voir le gala. Il était impossible d'acheter un billet même debout. Je me souviens encore de ma déception et de ce vestibule plein à craquer de gens qui comme nous entendaient les bruits de la foule et des lutteurs alors que le premier combat débutait, alors que nous allions tous rater cette soirée.
L'annonce du 28 décembre est en piteux état, c'est la première découpure que j'ai gardée et malheureusement les années n'ont pas été clémentes à son endroit. Elle renferme par contre plein d'informations. Ce que j'ai trouvé incroyable en rétrospective, c'est le prix des billets. Le meilleur billet était seulement 10$, j'ai payé 40$ pour mon billet de No Way Out et je suis loin du parterre à 400$ le billet! Lors de Challengemania 8 de la NCW, le meilleur billet se vendait 15$! C'est assez spécial de voir que dans le fond ce qui sépare les fédérations d'aujourd'hui au Québec de ces glorieuses années c'est une émission de télévision et quelques vedettes internationales. De plus aujourd'hui la présentation du produit coûte beaucoup plus qu'à l'époque. C'est le prix de l'évolution, ce qui rend impossible d'être profitable à petite échelle car les dépenses sont nombreuses.
Les deux autres combats principaux étaient Abdullah vs Dino Bravo, une rivalité qui fit le tour de la province. L'autre combat était la revanche de Pierre Lefebvre contre Raymond Rougeau qui lui avait brisé la jambe. Lefebvre était petit mais au combien détesté de la foule, qui aimait lui rappeler son séjour en prison en lui criant: "En prison, en prison", alors que son gérant Eddy Creatchman exhortait pourtant les amateurs de laisser passer cette petite erreur de son poulain et de ne pas crier en prison, en prison. Je vous laisse découvrir le reste du gala ainsi que les résultats tirés du Journal de Montréal de l'époque avec vos yeux.
C'était une glorieuse époque durant laquelle je suis tombé en amour avec la lutte, j'espère pouvoir la partager avec vous au fil des semaines. Je me dis qu'il y a toujours des choses à apprendre en sachant d'où on vient. Je ne peux pas malheureusement remonter plus loin car je n'y étais pas mais je crois que si vous voulez bien me suivre, vous allez apprendre des tas de choses sur ce qui se passait au Québec juste avant que la WWE prenne le monopole de la lutte.
En passant si vous avez des articles comme moi, photos ou des programmes de cette époque, je suis intéressé à entrer en contact avec vous.
Cette même chronique de Bertrand Hébert peut être lue sur le site http://www.radiolutte.net/
N'hésitez pas à m'écrire sur mon contenu et mes opinions à bertwres@contact.net
