LEIPZIG (AFP) - Le silence s'est abattu sur Leipzig (est de l'Allemagne) pendant quelques minutes, mardi, après l'annonce du Comité international olympique (CIO) que la ville de l'ex-RDA était écartée de la course à l'organisation des Jeux olympiques 2012.

Plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées depuis la matinée sur le parvis de la Nikolaikirche, la place centrale de la ville, pour attendre la décision du CIO. Au milieu des ballons blancs et bleus aux couleurs de la candidature, ils assuraient ne pas croire aux informations de presse prévoyant une élimination de Leipzig.

Le silence s'est fait après l'annonce à Lausanne par Jacques Rogge, le président du CIO, des cinq villes officiellement retenues pour déposer une candidature. Incrédules, certains ont commencé à pleurer avant que d'autres ne huent Jacques Rogge, apparaissant sur les écrans géants installés par la ville.

"Nous avons espéré depuis deux ans, on pensait qu'au moins on pourrait aller plus loin car cela aurait amené de l'argent et de la popularité à Leipzig", a estimé un habitant, interrogé par une chaîne de télévision allemande. "Je ne comprend pas pourquoi on retient les gros et on écarte les petits", a ajouté sa compagne, les larmes aux yeux.

"Un beau rêve s'effondre mais il faut apprendre de ses erreurs", a regretté le président de la Fédération allemande des sports, Manfred von Richtofen.

"C'est très dommage, mais Leipzig ne doit pas se démotiver et se concentrer sur une autre candidature", a commenté Katarina Witt, la double championne olympique de patinage artistique. "C'était beau de voir que les gens se sont rapprochés et l'euphorie et l'espoir qu'a pu créer cette candidature", a-t-elle ajouté.

"Si l'ordinateur avait pris en compte le soutien dans la population, l'ambiance ici, Leipzig serait arrivée très en tête, peut-être en deuxième position", a estimé pour sa part le ministre allemand des Transports, Manfred Stolpe.