Brésil: Scolari, l'ennemi du peuple est devenu le sauveur
Soccer vendredi, 21 juin 2002. 13:59 dimanche, 16 mars 2025. 14:02
SHIZUOKA (AFP) - Le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari a qualifié vendredi la Seleçao pour les demi-finales du Mondial de soccer grâce à une victoire 2-1 sur l'Angleterre, belle revanche pour un homme qui, avant le début du tournoi, était encore "l'ennemi du peuple".
Cela parce qu'il s'était refusé à en sélectionner le chouchou, Romario.
Vendredi, il n'a eu qu'une pensée, "vivre pour ne pas mourir". Douloureuse sensation de jouer sa tête à chaque match. Les soirs de victoire seulement, il redevient le "sauveur de la patrie" qu'on lui demandait d'être en janvier 2001 lorsque, à 52 ans, il a été appelé à prendre les rênes de la sélection.
Le Brésil cherchait alors à se remettre d'une série de faux pas en poule de qualification sud-américaine pour le Mondial-2002.
"Felipao", comme on l'appelle dans les bons jours, parvenait à gagner, non sans angoisse, le billet pour l'Asie et formait un groupe vite surnommé "la famille Scolari".
Avant le départ, il avait pris le risque de promettre de donner aux fans ce qu'ils attendaient "du beau jeu et des victoires". Il avait même annoncé que le Brésil figurerait dans le dernier carré.
Pari d'ores et déjà gagné.
Frustration
Il ne tarit pas d'éloges sur son groupe. "Je n'ai jamais vu une sélection avec un telle volonté de lutter, une telle passion".
Lui, aime à rappeler chacun à la modestie. A peine acquise la qualification pour le deuxième tour qu'il soulignait que le chemin était encore "bien long jusqu'à la finale". "Nous n'avons encore rien gagné", répétait-il à l'envi.
En février un sondage de popularité réalisé par la presse lui donnait un taux de 33% d'adhésion. Après le premier match, première victoire du Mondial, la barre est montée à 54%. On peut s'attendre à une forte poussée après la victoire en demi-finale.
Défenseur central moyen quand il était joueur, il s'est notamment illustré comme entraîneur avec le Gremio de Porto Alegre puis Palmeiras et Cruzeiro, trois clubs brésiliens.
Il lui reste maintenant à aller au bout du chemin: délivrer les Brésiliens de la terrible frustration consécutive à la défaite de 1998 en finale du Mondial face à la France (3-0).
Y parvenir lors de la finale du 30 juin à Yokohama serait aussi donner au Brésil sa "penta", sa cinquième Coupe du monde après les trophées conquis en 1958, 1962, 1970 et 1994.
"Le Brésil peut avoir beaucoup plus que ce qu'il a eu, pas seulement en soccer mais aussi comme nation", philosophe-t-il.
Cela parce qu'il s'était refusé à en sélectionner le chouchou, Romario.
Vendredi, il n'a eu qu'une pensée, "vivre pour ne pas mourir". Douloureuse sensation de jouer sa tête à chaque match. Les soirs de victoire seulement, il redevient le "sauveur de la patrie" qu'on lui demandait d'être en janvier 2001 lorsque, à 52 ans, il a été appelé à prendre les rênes de la sélection.
Le Brésil cherchait alors à se remettre d'une série de faux pas en poule de qualification sud-américaine pour le Mondial-2002.
"Felipao", comme on l'appelle dans les bons jours, parvenait à gagner, non sans angoisse, le billet pour l'Asie et formait un groupe vite surnommé "la famille Scolari".
Avant le départ, il avait pris le risque de promettre de donner aux fans ce qu'ils attendaient "du beau jeu et des victoires". Il avait même annoncé que le Brésil figurerait dans le dernier carré.
Pari d'ores et déjà gagné.
Frustration
Il ne tarit pas d'éloges sur son groupe. "Je n'ai jamais vu une sélection avec un telle volonté de lutter, une telle passion".
Lui, aime à rappeler chacun à la modestie. A peine acquise la qualification pour le deuxième tour qu'il soulignait que le chemin était encore "bien long jusqu'à la finale". "Nous n'avons encore rien gagné", répétait-il à l'envi.
En février un sondage de popularité réalisé par la presse lui donnait un taux de 33% d'adhésion. Après le premier match, première victoire du Mondial, la barre est montée à 54%. On peut s'attendre à une forte poussée après la victoire en demi-finale.
Défenseur central moyen quand il était joueur, il s'est notamment illustré comme entraîneur avec le Gremio de Porto Alegre puis Palmeiras et Cruzeiro, trois clubs brésiliens.
Il lui reste maintenant à aller au bout du chemin: délivrer les Brésiliens de la terrible frustration consécutive à la défaite de 1998 en finale du Mondial face à la France (3-0).
Y parvenir lors de la finale du 30 juin à Yokohama serait aussi donner au Brésil sa "penta", sa cinquième Coupe du monde après les trophées conquis en 1958, 1962, 1970 et 1994.
"Le Brésil peut avoir beaucoup plus que ce qu'il a eu, pas seulement en soccer mais aussi comme nation", philosophe-t-il.