L'Argentine poursuit invaincue son parcours dans les qualifications sud-américaines au Mondial-2022 et se rapproche encore plus du Qatar après sa victoire en Uruguay (1-0), vendredi.

Avec 28 points en 12 journées (8V, 4 N), l'équipe de Lionel Messi, remplaçant au coup d'envoi et entré seulement à un quart d'heure de la fin, conforte sa seconde place grâce à un but plein de finesse de son compère du Paris SG, Angel di Maria en début de match.

L'Albiceleste pourrait dès la prochaine journée rejoindre le Brésil qui s'est officiellement qualifié jeudi.

L'Uruguay (6e, 16 points à égalité avec la Colombie et le Chili) essuie une troisième défaite consécutive et devra encore se battre pour décrocher une des quatre places directement qualificatives.

L'Italie incapable de l'emporter

L'Italie, incapable de battre la Suisse (1-1) vendredi à Rome, voit se rapprocher la menace des barrages pour se qualifier pour le Mondial-2022, ravivant le douloureux souvenir de la non-qualification au dernier Mondial en 2018. 

Jorginho, comme à l'aller en Suisse (0-0), a raté un penalty - sans doute généreux - obtenu par l'Italie à la 90e minute.

Le milieu de Chelsea, symbole de cette Italie moins « magique » qu'à l'Euro, a envoyé dans les nuages cette balle de match, décidé à frapper fort après avoir vu son tir bloqué par le gardien suisse Yann Sommer à l'aller.

Et tout devra donc se jouer lors de l'ultime journée, lundi, pour la première place - synonyme de billet direct pour le Qatar - entre ces deux équipes à égalité en tête (15 pts), avec un léger avantage pour les Azzurri à la différence de buts générale (+11 contre +9).

Mais la Suisse a sur le papier un dernier match plus facile, à domicile contre la Bulgarie, alors que l'Italie ira en Irlande du Nord. Et le deuxième devra en passer par des barrages, stade fatal aux Italiens il y a quatre ans.

« Il faudra marquer beaucoup de buts car on doit rattraper notre retard à la différence de buts (...). On donnera notre meilleur, on espère que l'Irlande du Nord fera la même chose », a lancé le sélectionneur suisse Murat Yakin.

En décrochant le titre de championne d'Europe en juillet, la Nazionale de Roberto Mancini était revenue par la grande porte. Mais la voilà déjà rattrapée par ses fantômes, faute d'avoir réussi à battre son rival direct dans la double confrontation.

Pire, cinq mois après avoir largement dominé les Suisses (3-0), à Rome à l'Euro, l'Italie a cette fois fait pâle figure, mal entrée dans son match face à de vifs Suisses malgré les 50.000 spectateurs de l'Olimpico (soit 75% de la capacité, la limite en vigueur en Italie actuellement).

Sommer décisif

Dès la 11e minute, le nouveau venu Noah Okafor - première titularisation - a débordé à gauche pour servir parfaitement Silvan Widmer, dont la frappe surpuissante du défenseur n'a laissé aucune chance au gardien du Paris SG Gianluigi Donnarumma. 

Dans la foulée, la Suisse a frôlé le 2-0 face à des Italiens prenant l'eau comme rarement. Mais Okafor a tiré juste à côté (16) puis Xherdan Shaqiri au-dessus (18) avant que Donnarumma ne doive s'employer sur une tête de Fabian Schär (32).

Dans un Olimpico sonné, l'Italie avait enfin réagi entre-temps.

Mais c'était pour tomber sur un Yann Sommer affûté. Le gardien suisse a sorti le grand jeu devant Nicolo Barella (22) puis sur une frappe croisée de Federico Chiesa (24).

Mais sur un coup franc d'Insigne, il avait un temps de retard sur Giovanni Di Lorenzo qui, de la tête, se jetait pour faire de nouveau jaillir les « Italia, Italia » de tifosi soulagés (36). 

La seconde période a été plus fermée, les équipes redoutant l'erreur qui les éloignerait du Qatar. 

L'entrée en jeu de Domenico Berradi (58), pour un Andrea Belotti qui n'a pas fait oublier l'absence de Ciro Immobile, a dynamisé l'attaque à la fin de match. Mais les occasions sont restées rares: Emerson a tiré au-dessus (68), comme Chiesa (84), et Sommer a encore été décisif sur une tentative de Insigne (77).

Jusqu'à ce penalty raté qui va faire trembler l'Italie jusqu'au bout.

« Ceux qui tirent les penalties peuvent les rater », a exprimé Mancini, refusant de céder à l'angoisse: « Au Mondial, on va y aller, j'en suis certain. »