Superstitieux, Felipe se garde une petite gêne. Contrairement à la majorité de ses coéquipiers de l’Impact interrogés par RDS, il ne prédit pas la consécration du Brésil à la prochaine Coupe du monde. Pas question de porter malchance à sa mère patrie.

« Je répète sans cesse à mes coéquipiers que leur pays est le meilleur et qu’il va gagner. C’est mieux d’être silencieux de la sorte et espérer pour le mieux », confie le petit milieu de terrain du onze montréalais.

Ce discours, Felipe le tient également avec médias.

« Je ne crois pas que le Brésil ne survivra pas à son groupe, spécialement avec toute la pression qui pèse sur les épaules de cette équipe. Mais on ne sait jamais », souffle celui qui prédit plutôt le sacre de l’Allemagne, l’Italie ou même la Belgique.

Si le Brésil se retrouve en effet au sein d’un groupe relevé qui comprend également le Mexique, le Cameroun et la Croatie, d’autres représentants de l’Impact ne sont pas prêts comme Felipe à prédire une élimination précoce du pays hôte de la compétition. Loin de là.

Marco Di Vaio, lui, ne laisse placer aucun doute quant à l’identité du pays qui soulèvera la coupe du monde.

« Le Brésil », tranche-t-il sans la moindre hésitation. « C’est une grande équipe. Il s’agit que Fred marque. C’est le point le plus important à mon avis. »

Et ce ne sont pas ses racines italiennes qui modifieront son pronostic.

« L’Italie se retrouve dans un groupe difficile (Costa Rica, Angleterre et Uruguay). Ce sera ardu pour eux d’en sortir, mais tout peut arriver. Si on atteint ne serait-ce que les quarts de finale ou les demi-finales, ce sera déjà un grand résultat », opine l’attaquant étoile de l’Impact.

N’empêche, il ne faut pas oublier que les Italiens ont l’habitude de ce genre de parcours, rappelle le capitaine Patrice Bernier.

 « C’est quand on ne parle pas trop d’eux qu’ils sont à leur meilleur. Ils ont l’expérience de la Coupe du monde et ils parviennent souvent à se faufiler. C’est quand ils réussissent à le faire qu’ils sont dangereux. »

Mais pas autant que le Brésil.

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« C’est l’équipe que j’apprécie et supporte le plus depuis que je suis tout petit alors c’est sûr que je vais aller avec le Brésil », lance Bernier. « J’ai aussi un petit coup de cœur pour les Belges, qui affichent beaucoup de talent. Ils ont le potentiel pour causer une surprise, mais je prédis tout de même la victoire d’une équipe sud-américaine. »

Le genre de prédiction que l’entraîneur-chef Frank Klopas est aussi prêt à formuler.

« Même avec toute la pression qui pèse sur eux, les Brésiliens ont tellement de talent qu’ils sont à mon avis les favoris. L’Argentine est aussi à considérer. Avec autant de joueurs à leur summum à l’heure actuelle, le moment ne pourrait être mieux choisi. »

« C’est sûr que le Brésil part favori, mais je vois bien l’Argentine de Lionel Messi faire le coup au Brésil. Ce serait un bel exploit », note pour sa part le défenseur français Hassoun Camara.

Natif de Rosario en Argentine, Hernan Bernardello serait bien évidemment le premier membre de l’Impact à se réjouir d’un pareil scénario.

« L’Argentine a de bons attaquants : Messi, Agüero, Higuain. On les connaît déjà. Mais un Mondial, c’est différent. Il faut d’abord passer le premier tour. Après, on verra », relativise Bernardello avant de se prononcer sur les favoris selon lui.

« À mon avis, les favoris sont le Brésil et l’Allemagne, qui sont très forts. L’Espagne me plaît. Si l’Argentine ne gagne pas, j’aimerais que ce soit l’Espagne. »

Coupe du monde 2014 : analyse des joueurs de l'Impact

Derrière le Brésil et cie…

Si bon nombre de porte-couleurs de l’Impact voient le Brésil, l’Allemagne, l’Espagne ou encore l’Argentine dans leur soupe, ce n’est pas le cas de Jack McInerney.

« Rares sont ceux qui songent à la France, mais ils ont très bien joué récemment et je crois qu’ils causeront la surprise », anticipe l’attaquant américain, qui prévoit par ailleurs une belle performance pour ses compatriotes.

« Je suis très optimiste. Je crois que s’ils parviennent à sortir de leur groupe, ils pourraient faire un bout de chemin, mais ce sera difficile. L’Allemagne avancera sans doute. Pour l’autre place, ça se jouera entre le Portugal et les États-Unis », anticipe-t-il.

Une chose est certaine toutefois. Plus le parcours des Américains se prolongera, plus la MLS en profitera, signale Klopas.

« Le pays a beaucoup évolué et sur le plan de la Ligue (MLS), c’est important que la sélection nationale fasse bien. Ils se doivent d’avancer car le personnel sera jugé sur les résultats obtenus. Se qualifier pour la Coupe du monde en sortant gagnant de la région CONCACAF ce n’est pas la chose la plus difficile à faire. Je ne dis pas que c’est facile, mais on s’attend à ce qu’il le fasse chaque fois. »

Rien à voir toutefois avec les attentes envers le Brésil.