Philipp Lahm a seulement 34 ans et pourrait presque être partant sur la ligne arrière de chacun des clubs de la planète s’il décidait de sortir de la retraite. Mais ça n’arrivera pas : Lahm a quitté le sport au sommet de son art le printemps dernier, faisant ses adieux à la fin de la saison du Bayern.

Après son départ, Kimmich a rejoint la sélection nationale alors qu’elle était privée de son pilier sur le flanc droit en défense (Lahm avait déjà pris sa retraite internationale après le triomphe de l’Allemagne à la Coupe du monde de 2014).

Coup de chance, le Bayern et la sélection nationale ont trouvé leur substitut chez la même personne : Joshua Kimmich. Acquis du RB Leipzig en 2015, Kimmich, 23 ans, s’est transformé sous la tutelle de Pep Guardiola. Il est passé d’un milieu de terrain naturel à un défenseur central puis a bougé à droite, là où il excelle désormais.

Ce n’est certainement pas la première fois que l’on assiste à une telle transition (pensons à Antonio Valencia qui est passé d’un ailier à un arrière fiable chez Manchester United ou à Sergi Roberto qui a reculé à droite en défense à Barcelone), mais celle de Kimmich est plus naturelle. Ses 10 passes constituent le deuxième plus haut total chez les défenseurs en Bundesliga cette saison, notamment grâce à sa grande précision sur les centres.

En comparaison avec Lahm, il n’est peut-être pas aussi solide techniquement, mais son instinct offensif compense, lui qui effectue en moyenne 2,5 passes clés par rencontre, le meilleur total chez quiconque à sa position en Europe.

L’équipe d’Allemagne débarque en Russie parmi les favoris du tournoi, et avec des joueurs du calibre de Kimmich d’un bout à l’autre du terrain, il est facile de comprendre pourquoi.