CLASSEMENT | CALENDRIER

Manchester City a expédié les affaire courantes en écrasant Burnley (5-0) lundi pour la 30e journée de la Premier League, au terme d'un match entaché par le survol d'un avion tirant une banderole d'extrême-droite « White Lives Matter ».

Juste avant le match, les deux équipes, leur personnel et les arbitres avaient posé genou à terre en hommage au mouvement antiraciste et de lutte contre les violences policières « Black Lives Matter », conformément au protocole suivi avant toutes les rencontres de Premier League depuis la reprise.

Mais quelques minutes après le coup d'envoi, un avion de tourisme a fait quelques tours au-dessus du stade en tirant ce slogan signifiant « Les vies des Blancs comptent », utilisé par l'extrême-droite.

Un incident que la chaîne de télévision Sky Sports, qui retransmettait le match, n'a pas montré, mais qui a été commenté sur les réseaux sociaux.

Le club de Burnley, une ancienne ville minière et industrielle au nord de Manchester et longtemps bastion électoral de l'extrême-droite anglaise, a rapidement réagi dans un communiqué pour « condamner fortement » la banderole.

« Cela ne représente en aucune façon ce pour quoi se bat le Burnley Football Club et nous coopèrerons avec les autorités  pour identifier les responsables et prendre les mesures appropriées », continue le club dans son communiqué.

« Nous tenons à dire clairement que tous ceux qui sont responsables ne sont pas les bienvenus à Turf Moor », le stade du club.

« J'ai honte, je suis embarrassé qu'un petit nombre de nos fans aient décidé de faire tourner ça (l'avion) au-dessus du stade », a pour sa part réagi Ben Mee, le capitaine de Burnley, interrogé par Sky Sports après la rencontre.

« Ces gens ont besoin d'entrer dans le XXIe siècle et d'être éduqués comme beaucoup d'entre nous le sommes. Je suis vraiment bouleversé que cela soit arrivé », a continué le défenseur, arrivé au club en 2012.

Genou à terre

Depuis quelques années, le football anglais fait preuve d'une grande sévérité à l'égard des supporters ayant des comportements racistes ou homophobes, n'hésitant pas à les bannir à vie des stades.

Les joueurs de la Premier League avaient unanimement décidé que tous mettraient le genou à terre pour les premiers matches de la reprise de la Premier League, un geste popularisé par les manifestations qui avaient suivi la mort de George Floyd, père de famille afro-américain tué par un policier fin mai à Minneapolis, aux États-Unis.

Le slogan « Black Lives Matter » figure également au dos de tous les maillots à la place du nom des joueurs et restera sur un écusson jusqu'à la fin de la saison.

Cet incident n'a toutefois pas perturbé le déroulement du match lui-même, ni de la démonstration de Manchester City, qui menait déjà 3-0 à la pause grâce à un but de Phil Foden (22) et un doublé de Riyad Mahrez (43, 45+2 s.p.).

David Silva (51) et Foden, également auteur d'un doublé (63), ont corsé l'addition face à Burnley, qui n'a même pas pu remplir sa feuille de match, certains joueurs, en fin de contrat fin juin et qui ne seront pas prolongés, ayant refusé de prendre part à la rencontre.

Avec cette victoire, Manchester City (2e, 63 pts) revient à 20 points de Liverpool, leader, ce qui signifie que s'ils ne perdent pas de terrain sur les Reds lors de la prochaine journée, ils retarderont encore le sacre des hommes de Jürgen Klopp.

Liverpool recevra Crystal Palace mercredi et City ira défier Chelsea jeudi. Une semaine plus tard, les deux premiers du championnat se retrouveront à l'Etihad Stadium pour ce qui pourrait être un passage de témoin du champion en titre à son successeur.

Burnley, 11e avec 39 points, n'a pas grand chose à craindre ni à espérer des 8 dernières journées.