Aucun club n'avait conservé sa Ligue des champions depuis 27 ans. Mais rien ne semble impossible à Zinédine Zidane et au Real Madrid, tombeurs samedi à Cardiff d'une Juventus Turin maudite en finale (4-1), pour sa 12e victoire dans la compétition.

Gianluigi Buffon et la défense de fer de la 'Juve' n'avaient encaissé que trois buts depuis le début du tournoi. Mais le Real de « Zizou » est décidément irrésistible: la star Cristiano Ronaldo a inscrit un doublé (20e, 64e), Casemiro (61e) et Marco Asensio (90e) les autres buts madrilènes, rendant anecdotique le retourné pourtant sublime du Croate Mario Mandzukic (27e).

Trop fort, Zizou

Voilà donc Zidane double vainqueur de la Ligue des champions, après celle remportée aux tirs au but la saison précédente à Milan, face à l'Atletico Madrid. Aucun entraîneur n'avait réussi pareil exploit depuis 1990 et le stratège de l'AC Milan Arrigo Sacchi. D'autant que lui l'avait déjà gagnée en tant que joueur, en 2002, en inscrivant au passage un but de légende.

ContentId(3.1234274):Cristiano Ronaldo marque le premier but de la finale
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La réussite du jeune coach (44 ans) est totale: il vient tout juste de guider le Real à son premier sacre en championnat depuis 5 ans, et, en une saison et demie comme entraîneur de la «Maison Blanche», a aussi glané la Supercoupe d'Europe 2016 et le Championnat du monde des clubs 2016. La victoire de Cardiff permet aussi au Real de réaliser le premier doublé Liga-C1 depuis... 1958.

Et autant la saison dernière, le Real Madrid avait été plutôt favorisé par le tirage au sort (AS Rome, Wolfsburg, Manchester City), et avait dû en passer par une aléatoire séance de tirs au but pour se défaire de l'Atletico. Autant cette année, le Real a dû sortir le Bayern Munich et l'Atletico Madrid pour s'inviter en finale, après avoir évincé le Napoli en huitièmes de finale.

Le Real en haut de l'Europe

Un sacré parcours, accompli avec l'assurance de ceux qui n'ont plus rien à prouver au plus haut niveau: cela fait désormais sept saisons que le Real est a minima demi-finaliste de la reine des compétitions de clubs.

Il est d'ailleurs, de très loin, le club le plus titré dans l'exercice. Avec 12 couronnes, il en compte pas moins de cinq de plus que son premier poursuivant, l'AC Milan. Et 7 de mieux que le rival barcelonais.

ContentId(3.1234275):Le superbe retourné acrobatique de Mario Mandzukic
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Cette habitude des cimes européennes s'est encore vue samedi. Après une monstrueuse entame de match des Turinois, le Real semblait au bord de la rupture. Et en fait, non.

Sur la première véritable offensive «Merengue», Karim Benzema a donné le ballon à Cristiano Ronaldo qui, après un relais du latéral Dani Carvajal, a trompé d'un tir parfait son principal challenger dans la course au Ballon d'Or, le vétéran italien Gianluigi Buffon (20e).

Mario Mandzukic a bien ramené la «Juve» à hauteur, d'un retourné magnifique à la conclusion d'une action collective de haute volée, initiée par le crack italien Leonardo Bonucci (27e).

Mais après une grosse entame de seconde période madrilène, sanctionnée de deux buts, dont le 12e de Ronaldo dans cette édition de Ligue des champions, le 106e de son histoire, les « Bianconeri » se sont résignés.

Encourageant pour la Juve

Ils y croyaient, pourtant, poussés par un public dont les exclamations étaient amplifiées par le toit fermé du Millenium Stadium, à la 3e victoire de leur histoire dans cette compétition, la première depuis plus de 20 ans.

ContentId(3.1234280):Cristiano Ronaldo enfonce le clou
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Mais que faire face à une équipe où, quand sort Karim Benzema - encore très bon et applaudi debout par le public madrilène -, entre le Gallois Gareth Bale (78e)? C'est la cinquième finale consécutive que la «Juve» perd en Ligue des champions (après 1997, 1998, 2003 et 2015), une statistique qui ne devrait pas faire plaisir à Gianluigi Buffon, toujours en quête, à 39 ans, de sa première victoire dans l'épreuve.

Cette défaite ne doit toutefois pas occulter le chemin parcouru par la Juve depuis qu'elle s'est lancée dans la course à l'Europe. "On a travaillé pendant des années et tous les trophées, toutes les victoires, ont été un entraînement pour aujourd'hui", avait expliqué l'entraîneur Massimiliano Allegri avant le match.

Rarement prise en défaut dans son recrutement, dotée d'une vraie culture du travail, de l'exigence et du jeu collectif, elle donne l'impression de progresser chaque année.

De quoi donner un peu d'espoir pour les saisons prochaines... A condition, peut-être, de ne pas retrouver le Real et « Zizou » sur son chemin.

ContentId(3.1234279):Un peu de chance pour Casemiro
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ContentId(3.1234282):Un dernier clou dans le cercueil de la Juve
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ContentId(3.1234281):Sergio Ramos, mauvais gagnant
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