Cristiano Ronaldo expédie le Real Madrid en quarts de finale
Ligue des champions mardi, 8 mars 2016. 17:01 samedi, 14 déc. 2024. 20:01MADRID, Espagne - Mission accomplie pour Zinédine Zidane : son Real Madrid a dompté l'AS Rome (2-0) mardi en 8e retour de Ligue des champions grâce à Cristiano Ronaldo, buteur, passeur et déterminant pour expédier le club merengue en quarts après avoir déjà marqué à l'aller (2-0).
Zidane avait prévenu que Ronaldo attendait ce match retour avec impatience et le Portugais ne l'a pas fait mentir. Alors que le Real a dominé stérilement pendant une heure au stade Santiago-Bernabeu, « CR7 » a surgi au premier poteau pour couper un centre de Lucas Vazquez (64e) et il a ensuite offert une passe décisive à James Rodriguez (68e).
« Ce fut un match difficile, mais au bout du compte nous avons atteint notre objectif d'accéder au prochain tour, a commenté l'entraîneur-chef du Real Madrid Zinédine Zidane. Pendant ces 90 minutes, beaucoup de choses auraient pu se produire parce que nous affrontions une équipe dotée de plusieurs bons joueurs, mais nous avons fait le travail. »
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Voilà le Real en quart de finale de C1 pour la sixième saison consécutive. Et « Zizou » peut dire merci à Ronaldo, plus que jamais meilleur buteur de la compétition avec 13 buts, à seulement quatre longueurs de son record de l'édition 2013-2014 (17 buts).
On disait le Portugais (31 ans) sur le déclin? Moins décisif dans les grands matches? Comme un fauve, il a sorti ses griffes dans cette compétition qu'il a déjà remportée deux fois (2008, 2014) et que le Real doit à tout prix gagner au printemps pour sauver une saison très mal engagée en Liga.
Avec 90 buts dans sa carrière en C1, loin devant son dauphin Lionel Messi (81 buts), Ronaldo semble également lancé pour être le premier joueur à franchir un jour la barre mythique des 100 buts.
Ronaldo délivre le Real
Le dernier en date, mardi soir, n'a certes pas été le plus beau: une reprise à bout portant, à la lutte avec un défenseur, sur un centre de Lucas Vazquez. Mais il a délivré le Real de Zidane, qui ne cessait jusque-là de se heurter à l'excellent gardien Wojciech Szczesny.
Le Real a pourtant dominé avec une envie évidente d'emballer le match, bien que le score du match aller lui permette de gérer davantage. Comme si les difficultés des hommes de Zidane en Liga les contraignaient à frapper fort en C1. Du coup, le Real a peut-être péché par précipitation, multipliant les frappes lointaines sans succès: Ronaldo (6e, 11e, 31e), Bale (31e), Modric (21e, 26e), Kroos (9e)...
« Je ne peux m'empêcher de penser que si nous avions marqué en premier, le match aurait été différent, a dit l'entraîneur-chef de l'AS Rome Luciano Spalletti. Mais dans la réalité, nous avons perdu 2-0 en deux occasions. C'est normal que le Real Madrid accède au tour suivant. Nous devrons travailler sur notre concentration et sur notre finition au filet. Nous n'étions pas à la hauteur des attentes ce soir (mardi). »
À l'inverse, par un curieux renversement des rôles, la Roma a tranquillement attendu des opportunités de contre-attaque. Profitant des boulevards laissés par Marcelo sur la gauche de la défense merengue, l'Egyptien Mohamed Salah a ainsi fait parler plusieurs fois sa pointe de vitesse.
Sur l'une de ses percées, Edin Dzeko a expédié sa frappe à côté face au gardien madrilène Keylor Navas (14e). Même raté pour Salah seul devant le portier costaricien: frappe dans le petit filet extérieur (28e).
Les gardiens en évidence
L'Egyptien peut d'ailleurs s'en vouloir: il aurait pu surprendre tout le monde quand, au bout d'une folle course, son tir a frôlé le poteau de Navas (50e). Lequel a été impérial devant Alessandro Florenzi puis Kostas Manolas (57e), ou bien face à Diego Perotti (88e).
Au même moment dans ce match si indécis, Szczesny n'est interposé sur un ciseau de James Rodriguez (50e), un missile de Ronaldo (53e) et une demi-volée de Marcelo (54e).
Mais au jeu des occasions manquées, c'est Ronaldo qui a fini par s'imposer.
Déclaré « unique » par Zidane samedi dernier après un quadruplé contre le Celta Vigo (7-1) en Liga, le triple Ballon d'Or portugais semble s'être réconcilié avec le stade Bernabeu et sans doute aussi avec ses partenaires, dont il avait récemment jugé qu'ils n'étaient « pas à (son) niveau », déclenchant une vive polémique.
Pour Zidane et pour le Real, le réveil du Portugais est une excellente nouvelle. Le club merengue sera bien là en quarts avec l'envie de viser la « Undecima », onzième Coupe d'Europe de son histoire. Et avec un Ronaldo toutes griffes dehors.