Ciman est tranchant, Camara sonne l’alarme
Impact samedi, 20 août 2016. 23:44 jeudi, 12 déc. 2024. 11:38MONTRÉAL – Seulement deux vétérans se sont présentés dans le vestiaire de l’Impact après l’embarrassante performance qui s’est traduite par une défaite de 3-0 face au Fire de Chicago, samedi, mais leurs propos ont fendu le silence d’un réalisme lourd de sens.
Fidèle à lui-même, Laurent Ciman n’est pas passé par quatre chemins pour faire porter l’odieux d’une autre performance défensive erratique – l’Impact a concédé trois buts dans un deuxième match de suite - à l’ensemble des joueurs titularisés.
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« On peut avoir les quatre meilleurs défenseurs du monde à l’arrière, si le reste ne suit pas, c’est pas possible », a décrié d’un ton calme, mais cinglant, le général belge.
« Malgré la claque qu’on a pris à New York, je pense qu’on n’a pas encore compris que dans cette ligue, si tu ne défends pas en équipe, si tu ne cours pas du début à la fin, si tu ne te bats pas du début à la fin, si tu es deuxième au ballon, tu ne peux pas gagner. Ce soir, c’est ce qu’on a vu », a lancé Ciman en remettant en question la volonté des troupes.
« Le foot, c’est une grande partie technique et tactique, mais si mentalement on n’est pas prêt à travailler fort et à avoir de la compétition, on va se faire bouffer contre n’importe quelle équipe. Ça a été le cas contre les derniers au classement », a constaté Hassoun Camara.
« Ce n’est pas un manque de désir en soi, a ajouté le longiligne latéral droit. Quand on est dans un vestiaire et qu’on est joueur de foot, on veut gagner. Après, c’est savoir comment faire. Je pense qu’on a été des joueurs très défaillants ce soir. Il y a eu d’autres matchs où on s’en est pas mal sorti même si le contenu n’était pas extraordinaire, mais aujourd’hui, ça a été criant. Je tiens à m’excuser auprès des fans parce qu’on n’a absolument pas été à la hauteur ce soir. C’est malheureux parce qu’on avait besoin des trois points pour s’approcher des têtes d’affiche et malheureusement on ne l’a pas fait. »
Avec dix matchs à jouer, l’Impact se retrouve à huit points du New York City FC et à sept points du Toronto FC, deux clubs sur une bonne séquence qui avaient déjà mis une victoire de plus en banque avant que le coup de sifflet final ne retentisse au Stade Saputo.
Orlando City SC s’est ensuite approché à un point de Montréal en faisant match nul au Colorado et dimanche, les Red Bulls de New York et D.C. United croiseront le fer avec l’intention d’améliorer leur sort. Une victoire permettrait à l’équipe de la capitale américaine de s’approcher à trois points de l’Impact avant sa visite à Montréal mercredi.
Bref, l’Impact a beau avoir des matchs en main, il a fait du surplace pendant que ses rivaux ont progressé.
« C’est dommage parce que je pense qu’avec l’équipe qu’on a, on devrait être en séries calmement et tranquillement. Mais là va falloir cravacher à la fin et commencer à compter. Et ça, c’est frustrant », regrette Ciman.
« Il faut absolument se regarder en face. Si on oublie cette performance, on risque de répéter ces erreurs et avoir une fin de saison très décevante, craint Camara. On sait où on veut aller, mais si on veut s’y rendre, il faut absolument grandir. On ne peut pas avoir des prestations comme ça, c’est impardonnable. Je pense qu’on est au bord de l’affront professionnel. À la fin, c’est une sonnette d’alarme. »