Impact-TFC : Thierry Henry prédit une rivalité en pleine santé
Impact mardi, 14 juil. 2020. 15:18 jeudi, 21 nov. 2024. 22:09MONTRÉAL – Lorsque l’arbitre sifflera le début du deuxième tour de piste dans le Groupe C jeudi soir au tournoi de relance de la MLS, onze joueurs vêtus de bleu seront opposés à onze joueurs vêtus de rouge. Le stade sera complètement vide et le silence presque absolu, mais pour Thierry Henry, la neutralité du décor ne devrait en rien apaiser l’animosité historique qui existe entre l’Impact de Montréal et le Toronto FC.
« À la fin de la journée, c’est une rivalité. Que le match soit joué dans votre jardin, au Stade Saputo ou dans leur stade à eux, c’est celui que vous ne voulez pas perdre », a mis au clair l’entraîneur-chef de l’Impact mardi.
« Personnellement, je sais que je n’aurai pas grand-chose à dire aux joueurs parce qu’ils savent déjà ce qui en retourne. Je suis sûr que ça sera la même chose du côté de Toronto. Chaque fois que cette situation se présente, vous ne voulez pas vous retrouver du côté des perdants. Nous ne voulons pas perdre, ils ne voudront pas perdre. Peu importe le sort qui nous attend, il faudra se battre. »
Henry avait justement reproché à ses joueurs leur manque de combativité – il avait utilisé l’expression anglaise « fighting spirit » - après le revers de 1-0 encaissé dans leur premier match du tournoi. Questionné sur cette critique formulée à chaud, l’entraîneur a rappelé que la force de caractère représentait la marque de commerce de son équipe en début de saison et s’est dit confiant que le manque d’engagement qui l’a coulée contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre ne s’avérera qu’un éphémère écart de conduite.
« Je disais juste, quand on me posait des questions tactiques, que si tu n’as pas ça dans un match, c’est difficile de gagner. Depuis le début, c’est justement ce qu’on avait. On ne l’a pas eu contre "New England". Donc j’espère que c’était juste un petit hic au niveau de la combativité et que ça reviendra. »
Les vertus de l’esprit ont toutefois leurs limites et pour offrir une résistance de qualité à l’équipe qui est considérée comme la favorite de son groupe, l’Impact devra aussi retrouver ses jambes. Depuis l’arrivée de son groupe à Orlando, Henry refuse d’utiliser les contraintes inhérentes à ce retour au jeu particulier pour excuser les faux-pas de ses hommes. Mais il est forcé de constater que les conditions ne sont pas optimales pour favoriser le beau jeu.
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« Normalement, les matchs que vous voyez là, ce sont des matchs de préparation. Vous étiez aux matchs de préparation, vous avez vu les déchets qu’on y voit. Les joueurs, physiquement et au niveau tactique, ne sont pas prêts comme ils devraient l’être. Mais bon, on est dans la compétition et il faut faire avec. »
L’Impact devrait logiquement amorcer le match avec un avantage non-négligeable à ce chapitre puisqu’il s’y présentera avec une semaine complète de repos et de préparation dans les crampons. Les joueurs torontois, de leur côté, n’auront eu que deux jours de trêve entre leurs deux premiers matchs du tournoi.
Henry aura aussi la possibilité, s’il le désire, de faire tourner un effectif qui n’a pas été trop taxé contre le Revolution. Les ailiers Romell Quioto et Lassi Lappalainen n’ont obtenu que 33 et six minutes de jeu respectivement. Ballou Tabla a obtenu une belle chance de marquer dans le quart d’heure de jeu qu’il a obtenu. Zachary Brault-Guillard n’a quitté le banc qu’à la mi-temps.
Au final, le stratège français n’a utilisé que quatre des cinq changements à sa disposition et semble avoir des forces fraîches à sa disposition. Mais un collègue qui a tenté de lui soutirer plus de détails n’a rien obtenu en retour, si ce n’est qu’un rappel qu’il n’y a pas que le ballon qui circule moins bien en temps de confinement. L’information aussi.
« Vous aimez lâcher des noms sans savoir si les mecs, physiquement, ils sont prêts. C’est aussi important, a dit Henry. Comment ils sont physiquement? Est-ce qu’ils se sont entraînés dans les phases 1, 2 et 3? Est-ce qu’ils ont eu des pépins physiques? Nous, on a tout ça à gérer, choses que vous ne voyez pas. Donc on verra qui sera bien physiquement, qui aura pu se préparer pour pouvoir être performant contre Toronto. »