MONTRÉAL – L’Impact a profité du passage de la pire équipe de l’Association Ouest au Stade Saputo pour signer une deuxième victoire consécutive à domicile, blanchissant le Dynamo de Houston au compte de 1-0 samedi.

À son premier départ dans l’uniforme bleu-blanc-noir, Matteo Mancosu a marqué le but décisif à la 76e minute. Repéré par son compatriote Marco Donadel entre les deux défenseurs centraux du Dynamo, l’attaquant italien a effectué un contrôle de la poitrine suivi d’une touche du genou avant de décroiser une frappe à l’intérieur du deuxième poteau.

Triomphant, Mancosu a célébré son deuxième but en MLS en pompant les bras vers le ciel, agenouillé face à la tribune des Ultras.

« Ça a été un match difficile, a convenu l’entraîneur Mauro Biello. C’était évidemment un match important pour nous et il a fallu travailler dur dans les tranchées pour le gagner. C’est vrai qu’ils sont une équipe de dernière place, mais si vous vous attardez à leurs récents résultats, ils ont été impliqués dans des matchs serrés contre Los Angeles, Dallas et Vancouver. Ce n’est pas comme s’ils se faisaient constamment défoncer. C’est une équipe bien organisée et il fallait que notre jeu soit à point, surtout pour un troisième match en six jours. »

Ignacio Piatti a failli doubler l’avance des locaux à la 85e minute, mais son tir s’est arrêté sur le poteau. Nacho a raté de justesse son 13e filet de la saison une fois de plus dans les arrêts de jeu.

Evan Bush a bouclé une solide performance quelques instants plus tard en sautant pour parer une frappe d’Abdoulie Mansally. Le cerbère montréalais a signé un premier jeu blanc depuis le 18 juin et une première victoire par blanchissage depuis le 9 avril au Stade olympique.

« C’est fantastique! Je suis vraiment très heureux de ça, exprimait le défenseur Hassoun Camara. C’était un peu le plan qu’on avait sachant qu’on affrontait une équipe difficile à manier, bien organisée et qui allait tout faire pour nous embêter. C’est ce qu’ils ont fait, mais à la fin on s’est créé pas mal de chances nous aussi. »

« Ça faisait un bout, approuvait Bush après le match. Il me semble qu’on a connu beaucoup de matchs où on accordait toujours un mauvais but. Là, on vient de céder seulement deux fois dans nos trois dernières parties. C’est à souhaiter que ce soit le début d’une bonne séquence.

Bush totalise maintenant quatre matchs sans tache depuis le début de la campagne.

« Tu ne veux pas gagner 1-0 régulièrement, parce que c’est de la tension, mais ça démontre qu’on a travaillé fort, se réjouissait Patrice Bernier. Pour moi, aujourd’hui, l’homme du match est Evan Bush. Si ce n’est de ses arrêts clés, on sort peut-être d’ici avec seulement un point. »

« J’ai l’impression que c’est le résultat de travail abattu à l’entraînement au cours du dernier mois, a commenté Bush. Depuis cinq ou six semaines, je me sens bien, j’ai trouvé mon rythme. L’an dernier, j’avais aussi trouvé ma vitesse de croisière à ce temps-ci de l’année, quand les matchs commencent à avoir une signification un peu plus élevée et que la pression est plus haute. J’étais prêt à faire ma part aujourd’hui et cette victoire de 1-0 sera bonne pour notre confiance. »

La victoire de l’Impact combinée au match nul de l’Union de Philadelphie sur le terrain de D.C. United permet au onze montréalais de se hisser au troisième rang du classement de l’Association Est avec au moins un match en main sur tous les autres clubs qui se trouvent en haut de la ligne rouge.

Sans Drogba, sans problème

L’Impact devait se débrouiller sans les services de Didier Drogba, suspendu pour avoir écopé d’un carton rouge la semaine précédente à Washington. L’indisponibilité de l’Ivoirien a servi de prétexte à l’entraîneur Mauro Biello pour titulariser Mancosu.

Auteur d’un but et une passe décisive à ses trois sorties précédentes dans un rôle de remplaçant, Mancosu a rapidement fait sentir sa présence dans le XI partant. À la 11e minute, l’attaquant italien s’est échappé après avoir fait un appel au diapason avec les intentions de Piatti, mais son tir à bout portant a été bloqué par le gardien Joe Willis.

Ce manque d’opportunisme a failli s’avérer coûteux. Sur une contre-attaque immédiate, Will Bruin s’est faufilé derrière Camara pour se retrouver à son tour seul devant le gardien adverse. Comme son vis-à-vis, Bush a sauvé les meubles en faisant dévier la frappe à l’extérieur du cadre en étirant les doigts de la main gauche.

« De la façon dont ils avaient établi leur bloc défensif, on savait qu’ils auraient quelques opportunité de frapper en transition. Ils en ont eu quelques-unes en début de match. Certaines séquences n’ont pas fait mon bonheur, mais en général on a fait du bon boulot. »

Bush a été testé par son ancien coéquipier Andrew Wenger à la 15e minute. Mancosu a explosé vers l’autre extrémité du terrain à la relance, mais sa frappe s’est envolée dans les gradins.

Mancosu a trouvé une autre ouverture derrière la défensive texane à la 34e minute, mais sa décélération avec la balle aux pieds a permis au défenseur Jalil Anibaba de le rattraper et de le forcer à prendre un angle de tir défavorable.

La connexion entre Mancosu et le milieu de terrain s’est quelque embrouillée en deuxième demie. Biello a brassé ses cartes en intégrant Michael Salazar et Dominic Oduro à partir de l’heure de jeu, un aménagement tactique qui a semblé rouvrir les lignes vers Mancosu. Habitué de venir faire le boulot en fin de match, l’Italien est une fois de plus venu changer l’allure d’un match avec son pied droit.

Mancosu a terminé la rencontre avec huit tirs, dont trois cadrés, en direction du filet adverse.