Contrairement à son match face à Nashville deux semaines plus tôt, l’Impact s’est pointé à Washington avec l’allure d’une équipe qui se battait pour une place en séries.

 

Que penser de cette victoire de 3-2 qui offre aux hommes de Thierry Henry une 9e place et un match de barrage face au Revolution de la Nouvelle-Angleterre?

 

Sur la coche :

 

L’Impact a élevé les standards de presque toutes les facettes de son jeu dimanche.

 

Une résilience qu’on pensait disparue a fait surface. Victor Wanyama a fait basculer le match comme un joueur désigné de sa trempe devrait le faire plus souvent.

 

La profondeur a contribué de manière importante et le spectacle offert était beaucoup plus intéressant qu’il ne l’était sur les dernières semaines.

 

C’est le genre de match que les partisans du XI montréalais méritent.

 

Sur ma faim :

 

On s’attend des meilleurs gardiens qu’ils soient souverains dans leur surface. On s’attend de tous les gardiens qu’ils le soient dans leurs 6 mètres.

 

Clément Diop était aux abonnés absents lors des deux corners convertis par le DC United en première mi-temps. Sa gestion des centres reste le grand point d’interrogation sur sa capacité à s’imposer comme no 1 sur le long terme.

 

Comme il l’a encore démontré en seconde mi-temps, le portier est capable d’arrêts et de plongeons exceptionnels. Sa timidité dans les airs lance toutefois une belle grande invitation à l’adversaire.

 

Si les Revs font leurs devoirs, il y a fort à parier qu’ils balanceront un maximum de corners dans les 6 mètres. Surtout qu’ils ont déjà connu du succès sur phases arrêtées contre l’Impact cette saison.

 

Sur la touche :

 

Thierry Henry a remporté les paris audacieux qu’il a pris en choisissant son XI partant.

 

À son premier départ depuis le mois de mars, Anthony Jackson-Hamel a fait bonne figure aux côtés de Romell Quioto en attaque. Après avoir tiré tout le jus possible du Québécois, Henry l’a fait sortir dans un double changement qui a rapidement changé l’allure du match et mené au but égalisateur de Wanyama.

 

Henry a également gagné son pari défensif, alors que Rod Fanni et Rudy Camacho se sont bien débrouillés après presque un mois sans jouer côte à côte.

 

Je reste tout de même surpris d’avoir vu Lui Binks laissé de côté.

 

Si l’Anglais a payé pour des erreurs individuelles commises récemment, Clément Diop cèdera-t-il sa place à James Pantemis le 20 novembre?

 

Sur la bonne voie :

 

Entre la mise sous contrat de Mustafa Kizza le 20 juillet et ses débuts, l’Impact a eu le temps de disputer 18 matchs.

 

On ne croyait plus trop à une contribution de l’Ougandais en 2020. Et pourtant!

 

Au final, 20 minutes de jeu auront été suffisantes pour donner espoir qu’il soit assez en jambes pour jouer en séries.

 

Sa passe clé sur le but vainqueur et un tacle défensif bien exécuté dans sa surface ne sont qu’un petit échantillon, mais c’est déjà suffisant pour chauffer Jorge Corrales pour une place de titulaire à gauche.

 

Sur le cœur :

 

Ajout de section exceptionnel pour ce dernier match de la saison.

 

Depuis 2017, Samuel Piette a disputé 92 matchs de MLS en bleu-blanc(gris?)-noir. En 2020, il a joué 1944 des 2070 minutes du calendrier régulier. Sa seule absence était pour assister à la naissance de son premier enfant.

 

Ça fait mal au cœur de savoir qu’un carton rouge évitable lui fera rater son premier match de séries en 3 saisons et demie. Un match pour lequel il a fait tant de sacrifices sur et en dehors du terrain.

 

La fatigue mentale que Piette a combattue toute l’année l’aura peut-être rattrapé alors qu’il ne restait que cinq minutes à la saison. Il n’y avait peut-être pas de malice derrière le geste, mais les crampons qu’il a essuyés sur Paul Arriola méritaient une expulsion et l’équipe s’en verra diminuée face à la Nouvelle-Angleterre.

 

Souhaitons que ses coéquipiers lui offriront l’opportunité de participer aux séries quand même en passant le premier tour.