Tout doit s'aligner pour l'Impact lors de la finale de la Ligue des Champions
Impact mardi, 21 avr. 2015. 17:11 mercredi, 11 déc. 2024. 19:38
Dans l’entre-saison, Frank Klopas et Adam Braz ont ciblé un secteur précis où ils désiraient concentrer leurs efforts pour régler les problèmes rencontrés en 2014.
« Nous voulons améliorer la colonne vertébrale de l’équipe », avait lancé Braz à sa toute première journée comme directeur technique au mois de novembre. C’est bien connu, les maux de dos prennent parfois du temps à s’estomper et le onze montréalais ne fait pas exception à la règle. À l’approche du match aller de la finale de la Ligue des Champions, le timing serait idéal pour que tout s’aligne tel que souhaité mercredi soir à l’Azteca.
Point de fracture
Dans le cadre de son opération « colonne vertébrale », l’Impact a mis sous contrat Marco Donadel et Nigel Reo-Coker en décembre dernier. À ce moment, l’équipe s’annonçait mieux équipée pour gagner la bataille du milieu de terrain et y dicter le jeu. Malgré les succès en Ligue des Champions, force est d’admettre que l'Impact est toujours à court à ce chapitre. Alors que Donadel connaît un début de saison par intermittence en raison d’ennuis physiques, Reo-Coker a été un homme de confiance quasi-incontournable pour Klopas devant la défense.
Si l’Impact désire revenir à Montréal avec la possibilité d’accomplir un exploit devant 60 000 de ses partisans le 29 avril, le premier choc contre les Mexicains doit marquer un point de fracture dans la saison du milieu anglais. Contrairement à Ignacio Piatti, Laurent Ciman, Dilly Duka et même Cameron Porter, qui ont offert des performances élevant à elles seules le jeu de l’équipe, Reo-Coker n’a toujours pas laissé une empreinte permanente au milieu.
À 30 ans, il est un joueur d’expérience qui a démontré quelques belles séquences isolées jusqu’à maintenant, mais sa contribution se résume trop souvent à « organiser » l’équipe autour de lui. Sa capacité à communiquer sur le terrain est indéniable, mais elle doit se combiner à un effort soutenu pendant 90 minutes et une meilleure qualité de distribution. Des aptitudes démontrées contre l’Impact, alors qu’il portait les couleurs de Whitecaps de Vancouver il y a deux ans à peine.
Klopas ne s’y voyait peut-être pas à l’époque, mais c’est pour ce genre de finale qu’un joueur avec la feuille de route de Reo-Coker a été embauché. Saura-t-il élever son jeu et faire profiter l’Impact de l’expérience qu’il a acquise lors d’une finale épique de FA Cup à Wembley en 2006?
La théorie des fluides
À lire également
Bien que le nerf de la guerre soit dans l’axe, j’aurai tout de même un œil bien attentif sur les couloirs. Reconverti en joueur de côté depuis son arrivée avec l’Impact, Victor Cabrera accomplit un travail convenable sur la droite, mais semble avoir de la difficulté à s’ajuster aux exigences physiques de son nouveau poste. Tantôt embêté par des crampes, tantôt simplement à bout de forces, le défenseur argentin peine souvent à tenir le rythme en fin de rencontre, ce qui a obligé son entraîneur à sacrifier un changement à quelques occasions. Un scénario que ce dernier serait en droit de craindre dans les hauteurs de Mexico.
Lorsqu’interrogé sur le sujet, Paolo Pacione, le préparateur physique de l’équipe, reconnaît être conscient de la situation et attribue les problèmes de Cabrera en fin de match à une déshydratation engendrée par sa consommation trop importante de maté, un breuvage à infusion argentin. Consommation qu’on lui a d’ailleurs demandé de réduire de façon importante, surtout les jours de match. Pacione affirme toutefois qu’il n’a aucune autre inquiétude quant à la forme du défenseur et que sa sortie en fin de match contre Houston n’avait rien à voir avec son état physique.
Klopas a eu la main heureuse avec ces changements en Ligue des Champions et il pourrait bien être appelé à sortir un autre lapin de son chapeau au Mexique. Pour se donner toutes les chances de jouer les Houdinis en fin de rencontre et éviter d’avoir à sacrifier un changement en cours de route, il devra peut-être utiliser ses pouvoirs de directeur du personnel pour créer un tout nouveau poste, celui d'« Inspecteur maté ».
Les bonnes habitudes
Tout spécialiste de la santé vous dira que les habitudes peuvent avoir une influence déterminante sur la longévité et, comme l’affirmait Bakary Soumare mardi, l’Impact a la ferme intention de continuer son parcours vers la Coupe du monde des clubs.
En plus d’avoir passé une longue période de préparation au Mexique en début d’année, les Montréalais en seront à leur troisième match de Ligue des Champions à l’étranger en moins de deux mois. Sans dire que les grands rendez-vous dans des environnements méconnus sont devenus routiniers, l’Impact reste néanmoins mieux préparé physiquement, et surtout mentalement, qu’il ne l’a jamais été pour une rencontre d’une telle ampleur.
Parlez-en à Evan Bush qui a reçu une pièce de monnaie lancée par un partisan costaricain en pleine tête lors de la demi-finale. Peut-être un avant goût de ce qu’il devra vivre mercredi soir.
Croyez-vous l’Impact assez bien préparé pour aller chercher au moins un match nul au Mexique?