Un vent de fraîcheur
Impact jeudi, 29 janv. 2015. 16:37 vendredi, 22 nov. 2024. 12:20Avec les acquisitions de cette semaine et les choix au repêchage, il y a environ 13 nouvelles têtes au camp de l'Impact, qui amorce un nouveau virage avec les départs à la retraite de vétérans comme Marco Di Vaio, Matteo Ferrari et Troy Perkins.
La nouvelle saison apporte une nouvelle dynamique au sein de l'équipe qui est composée de joueurs expérimentés et d'autres qui le sont un peu moins. C'est à nous de former de nouvelles bases et de créer un nouvel état d'esprit.
Nous avons déjà une semaine de faite à l'entraînement et on travaille pour s'assurer que le club soit physiquement, techniquement et mentalement prêt. On met aussi les bouchées doubles pour installer une chimie, un synchronisme et une cohésion. Les nouveaux coéquipiers apportent aussi une nouvelle dynamique qui insuffle un vent de fraîcheur à l'Impact de Montréal. C'est l'occasion pour certains athlètes de se prouver à nouveau alors que pour d'autres, c'est la chance de prendre une place dans l'équipe. Tout le monde se sent défié par quelqu'un d'autre et tout le monde doit gagner son poste.
Le groupe va grandir durant toute la saison, mais le camp devrait permettre d'installer rapidement un état d'esprit sur le terrain. Notre début de saison est marqué par des matchs en quarts de finale de la Ligue des champions. C'est pour cette raison qu'il est important de s'assurer que tous les joueurs soient dans les meilleures conditions quand viendra le temps d'attaquer ce nouveau défi.
En tant que capitaine de cette équipe, mais surtout comme vétéran, je dois m'assurer que nous établissions de nouveaux standards et que les nuages de l'an dernier soient dispersés pour de bon. Il faut faire en sorte que tous les joueurs se sentent bien et travaillent avec les anciens qui auront un plus grand leadership à exercer. Des gars comme Hassoun Camara et Evan Bush notamment devront prendre plus de place que par le passé. Je pense que je suis bien entouré pour souder cette équipe et entamer la nouvelle saison du bon pied.
Le fait de miser sur le même entraîneur est un gros avantage pour ceux qui étaient avec le club l'an dernier. Même si nous avons eu une mauvaise saison, tout le monde a tiré des leçons. Chacun d'entre nous a réfléchi à comment être meilleur individuellement. Personnellement, je connais mieux Frank Klopas et lui aussi me connaît mieux. Je connais sa philosophie et sa structure de travail, ce qui rend les choses déjà plus faciles. Je sais dans quel état d'esprit se trouve l'entraîneur et ce qu'il recherche.
Avec deux transactions, l'Impact a obtenu trois joueurs cette semaine. Le plus important échange a été effectué avec les Red Bulls de New York alors que nous avons obtenu les services du milieu de terrain international américain Eric Alexander et du défenseur latéral gauche et international camerounais Ambroise Oyongo.
Alexander est un joueur polyvalent qui nous a toujours donné des maux de tête. Il nous a planté quelques buts par le passé. De l'avoir de notre côté est donc déjà un avantage. L'an dernier, il a surtout joué au milieu alors qu'il était plus un ailier lors des deux saisons précédentes. Il a été un rouage important à New York l'an dernier et l'un des joueurs les plus utilisés.
Oyongo a surtout joué en fin de saison l'an dernier. Il est très athlétique et il participe actuellement à la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Je ne le connais pas beaucoup parce qu'il en était à sa première année l'an passé en MLS. Sa venue va solidifier le côté gauche.
La direction a aussi obtenu les services de l'attaquant ghanéen Dominic Oduro de Toronto. Les partisans de l'Impact vont se souvenir de lui alors qu'il jouait à Columbus et qu'il faisait la paire avec Federico Higuain. Ces deux joueurs ont fait mal à l'Impact à quelques reprises. Il est rapide et explosif. Il va apporter beaucoup à l'attaque. De plus, il excelle pour jouer en profondeur.
D'un autre côté, ça n'a pas été facile de voir partir Felipe, que tout le monde aimait bien. En plus d'être avec l'équipe depuis 2012, il était aussi mon voisin de droite dans le vestiaire. On s'entendait bien sur le terrain, particulièrement en 2012. Les choses cliquaient entre nous. Mais le monde du sport est un business et ce sont parfois des sacrifices qu'il faut faire pour améliorer l'équipe. À New York, il va retrouver notre ancien entraîneur Jesse Marsch avec lequel il a eu du succès.
*propos recueillis par Robert Latendresse