ORLANDO, États-Unis - Marquer des buts sera une tâche ardue pour l'Impact de Montréal à sa première campagne en Major League Soccer (MLS), mais l'une des réponses à cette préoccupation pourrait être le joueur recrue Andrew Wenger.

Le jeune joueur de 21 ans semblait perdu à sa première présence à titre de substitut dans un revers de 3-0 contre les Whitecaps de Vancouver en lever de rideau de la Classique de soccer Disney Pro. Il a toutefois brillé à titre de partant lors du match suivant contre le Sporting de Kansas City.

Wenger a remporté ses batailles pour le ballon et a mis la table pour le filet du nouveau-venu Mike Fucito qui portait la marque à 1-1. Il a obtenu deux autres belles chances de marquer, au cours d'une impressionnante performance de la part d'un joueur qui a été sélectionné au premier rang du SuperDraft de la MLS.

Et s'il oeuvrait à de nombreuses positions, de la défensive à l'attaque en passant par le milieu de terrain, à l'Université Duke, l'entraîneur-chef Jesse Marsch estime que Wenger deviendra un excellent marqueur dans la MLS.

« Il allie bien l'aspect athlétique, les idées en lien avec le soccer, il a de bons pieds et démontre de bons mouvements », a commenté Marsch. « Il passe bien le ballon et démontre une belle touche autour du filet adverse.

« En conséquence, il a tous les outils nécessaires pour être efficace à de nombreuses positions. C'est la raison pour laquelle il a joué un peu partout. Mais j'estime que c'est un joueur offensif, et d'abord et avant tout un attaquant. »

Wenger dispose d'une entente afin qu'il complète ses études en histoire à Duke, et en conséquence il fera des allers-retours avec l'équipe jusqu'au 1er mai.

D'ici là, l'Impact doit déterminer qui seront ses attaquants partants pour le début de la saison de la MLS.

Marsch a commencé le match contre les Whitecaps avec ceux qui devraient normalement être ses 11 joueurs partants. Parmi eux se trouvaient le Colombien Miguel Montano et le vétéran Eduardo Sebrango à l'attaque, ainsi que Davy Arnaud comme meneur de jeu en milieu de terrain.

Fucito, acquis le 17 février en compagnie du milieu de terrain Lamar Neagle des Sounders de Seattle, et l'invité Lucas Acosta ont entrepris le match suivant, au cours duquel les deux équipes ont principalement utilisé des joueurs substituts. Le milieu de terrain à droite Wenger et Acosta ont échangé leurs positions après 30 minutes. Le Canadien Evan James, l'ex-attaquant de Real Salt Lake Justin Braun et la recrue Steven Miller participent aussi au camp d'entraînement.

Aucun d'entre eux n'est assuré d'un poste à temps plein avec l'équipe lorsqu'elle entreprendra sa campagne le 10 mars à Vancouver.

Le club a tenté de dénicher un marqueur éprouvé en Europe, d'Alessandro Del Piero à David Trézeguet en passant par Michael Ballack, mais jusqu'ici il a été incapable d'identifier un premier joueur désigné. Ils ne devraient pas en trouver un avant le milieu de l'été.

Néanmoins, l'Impact semble avoir identifié son gardien partant — l'ex-portier du Galaxy de Los Angeles — Donovan Rickets, secondé par Greg Sutton et Evan Bush, des joueurs qui faisaient partie de l'Impact en deuxième division nord-américaine en 2011.

La défensive semble décente elle aussi, particulièrement avec l'arrivée de l'ex-international italien Matteo Ferrari, qui devrait s'entendre avec l'équipe après avoir participé au camp comme invité. Ils ont aussi l'international jamaïcain Shavar Thomas et le Français Hassoun Camara en défensive centrale, sans oublier l'ex-défenseur de l'Inter Milan Nelson Rivas, qui est à l'écart en raison d'une blessure.

Il y a aussi de l'agilité et de la rapidité en milieu de terrain avec Arnaud, Sinisa Ubiparipovic, Felipe Martins, Bryan Arguez et le meilleur espoir montréalais de l'équipe, l'international québécois Patrice Bernier, de Brossard.

Bernier est de retour après 10 saisons dans différentes ligues européennes, principalement en Scandinavie, et il s'adapte présentement au jeu dynamique, et physique de la MLS.

« C'est différent, a reconnu Bernier. Les gars sont plus athlétiques en MLS, mais en termes d'exécution, c'est parfois plus rapide en Europe. »

Néanmoins, Marsch ne s'attend pas à des miracles à la première saison de l'Impact en MLS, bien qu'il estime que ses troupiers seront compétitifs à chaque match.

« La clé pour nous cette saison c'est d'éviter les hauts et les bas, a-t-il commenté. Nous savons qu'à titre d'équipe d'expansion la courbe d'apprentissage est importante, et il faudra apprendre à la négocier.

« C'est un processus d'équipe. Chaque jour nous sommes sur le terrain ensemble et nous tirons des leçons sur les objectifs à atteindre et les façons d'y parvenir. Nous développons une philosophie commune, mais ça prend du temps. On va connaître de bons moments, mais des mauvais également. C'est un processus intéressant, mais très exigeant. »